DOMAIN-DL–Représentation du domaine

DOMAIN-DL–Représentation du domaine

Le modèle du domaine décrit les objets du monde, ainsi que les actions et les comportements qui leur sont associés. Pour le représenter, nous avons proposé le langage DOMAIN-DL. Les travaux sur DOMAIN-DL ont été réalisés avec Kevin Carpentier [Carpentier et al., 2013], et font suite aux ré f lexions sur le langage COLOMBOetseslimites [Edward et al., 2010] [Edward, 2011]. Nous détaillons ici l’approche choisie, ainsi que le formalisme lui-même.

Nous avons identifié précédemment quatre propriétés nécessairespourleslangagesderprésentation du contenu scénaristique : modularité, intelligibilité, interprétabilité et expressivité. Pour le langage de représentation du domaine, la modularité est nécessaire afin de pouvoir ajouter, supprimer ou modifier facilement des types d’objets, des actions ou encore des instances d’objets au modèle. Elle est également nécessaire pour l’intégration de modèles de domaine existants.

Le modèle ayant vocation à être renseigné par les experts, le langage doit être, dans une certaine mesure, intelligible et accessible à des non-informaticiens. Le langage doit également être interprétable, pour que les modules informatiques utilisant les mo dèles interroger directement l’état du monde,exécuter les comportements pour faire évoluer la simulation,

ou encore raisonner sur les règles qui régissent les actions et notamment leurs pré conditions et leurs effets. Enfin, il doit être assez expressif pour permettre de représenter les actions des personnages virtuels comme celles des utilisateurs et leurs effets sur le monde, de même que les comportements intrin sèquesdesobjetsquinesontpasliésàdesactionsspécifiques,etceciqu’ils’agissedecomportements ponctuels ou continus.

DOMAIN-DL

En particulier, les exemples suivants ont été identifiés lors d’analyses terrain sur nos différents cas d’application comme devant pouvoir être représentés dans le langage :– desactions ayant des effets binaires ou numériques, comme une action “ouvrir” permettant de faire passer une vanne d’un état “fermé” à un état “ouvert” ou une action “tourner” prenant unangle enparamètre et faisant faire à la poignée de la vanne une rotation de l’angle en ques tion;– despréconditions déterminant soit la faisabilité d’une action, soit son succès :

par exemple, l’actionnement d’un extincteur n’est faisable que si sa goupille de sécurité est retirée, tandis quesonutilisationn’aural’effetvoulu sur l’incendie que si la classe de l’extincteures ten accord avec la nature du feu;– desactionsayantdesconséquencessurdesobjetsliésdynamiquementauxobjetscibles,par exemple uneaction “tourner” sur la poignée d’un bras de chargement d’une pompe àessence, qui permet de verrouillerlebrassur lequelestmontélapoignéeàlavanneducamionsurlequel est actuellement branché ce bras;– desliens sémantiques entre plusieurs états, comme le fait qu’une porte ayant un angle d’ou verture supérieur à 45˚soit considérée comme ouverte;– descomportementsliésàunconceptdonné,etnonàuneinstanced’objetparticulière,comme uncomportementderotation;

– des comportements faisant évoluer un état en continu : l’action “utiliser” sur un extincteur permet par exemplededéverser n litres de mousse par pasdetemps;– des comportements déclenchés automatiquement sous certaines conditions, par exemple l’extinction d’un feu lorsque le rapport entre la quantité de mousse déversée et l’ampleur du feu a atteint un certain seuil, ou le débordement d’une cuve lorsque le nombre de litres de liquide versés dans la cuve dépasse sa capacité

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