Distribution temporelle des nids par rapport à la végétation :

Distribution temporelle des nids par rapport à la végétation :

Les groupements de végétaux de nidification cités présentent des cycles végétatifs différents, le Lac Tonga au début de l’hiver apparaît dégagé de toute formation végétale annuelle, a l’exception de quelques espèces pérennes qui occupent la berge du lac, parfois elles forment des ilots à l’intérieur du lac tel que les ronces et les arbrisseaux du saule…, au début du printemps plusieurs espèces hydrophytes couvrent progressivement la surface du lac, le scirpe lacustre est parmi les premières espèces émergentes de la surface, qui forment des ilots qui deviennent plus en plus denses, suivies par le nénuphar, l’Iris, les différentes espèces de Polygonum, phragmite, typha et apparaisse tardivement le sparganier, d’autres espèces complètement ou partiellement immergés tels que les espèces du genre Polygonum et le genre Potamogeton couvrent de vastes étendues.

La première période :

Au début de la saison on remarque que la majorité des nids est installée dans les ilotsdu scirpe lacustre, suivi par l’iris et enfin les ilots du typha, les seules formations disponibles pendant cette période, les ilots du scirpe sont privilégiés pour l’installation des nids probablement pour deux raisons ; en ce moment les ilots du scirpe sont largement dominants, et la plupart sont éloignés de la berge, et présentent ainsi un refuge bien protégé, en comparaison avec les formations du typha qui occupent les eaux moins profondes sur les rives du lac, plus exposées au dérangement, où niche une minorité de couples qui choisissent les endroits les plus discrets, les ilots de l’iris représentent la formation classée en deuxième position en termes d’abondance après le scirpe, elle occupe la seconde place en matière de nombre de nids, l’Iris se développe surtout à l’intérieure du lac loin de la berge c’est la raison pour laquelle il occupe cette position.

Notant qu’on n’a jamais trouvé de nids installés dans le nénuphar, sauf s’il est associé au scirpe ou au phragmite, pourtant c’est l’une des sources principales d’alimentation pour la foulque ( PAILLISSON et MARION, 2001). (F=24,67 p=0,000 ) concernant la distribution des nids par rapport à la végétation, la comparaison des moyennes montre la présence de trois groupes, le scirpe lacustre en premier lieu, suivi par l’Iris et le typha, pendant cette période le sparganier au début de son apparition et les ilots du phragmite sont à très faible densité, ce qui a conduit à l’absence des nids dans ces types de végétation. rapport à celui de la première période, oblige les nouveaux couples, ou ceux qui ont perdu leurs nids soit par ramassage illégal des œufs ou par la prédation, à chercher d’autres lieux de nidification, dès le mois de mai apparaissent d’autres types de végétations qui peuvent être de nouveaux refuges pour eux, par ailleurs, les ilots du scirpe pendant cette période atteindront leurs tailles maximales ce qui leur donne une capacité d’accueillir de nouveaux nids .

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La figure (41) le nombre de nids rencontré dans scirpe lacustre augmente légèrement , pendant cette période, on découvre aussi des nids installés soit dans le phragmite ou le sparganier, le nombre de nids trouvé dans l’Iris ou le Typha reste stable, ceci est confirmé par l’analyse statistique qui montre une différence significative concernant le nombre de nids entre périodes, et une différence significative est signalé aussi (F= 8.40, p=0.003) entre les types de végétation, la comparaison multiple des moyennes indique que le nombre de nids dans le scirpe est très élevé par rapport à celui dans les autres types de végétation qui occupent la même catégorie (en nombres de nids). répartition des nids par rapport à la végétation (F= 4,57 0,023 ; P=0,023), la comparaison multiple des moyennes montre la présence de trois groupes, la majorité des nids se trouvent dans le sparganier suivit par le phragmite et le troisième groupe rassemble les trois autres espèces à savoir ; le scirpe, l’Iris et le typha, comme le montre aussi la figure (42).

Pendant cette période de fin de cycle de la reproduction qui commence avec la première semaine du mois de juin et s’achève au début du mois de juillet, le nombre de nouveaux nids en construction revient à son minimum, le lac se rétrécit sous l’effet de l’évaporation, le typha se trouvait partiellement submergé et commence à se dégrader, les ilots du scirpe commencent à se dessécher, en revanche le sparganier couvre une surface étendu de verdure plus en plus vaste sur la berge (fig. 36, 37) occupant ainsi toute la périphérie moins profonde du lac, dans ces conditions les nids se répartissent dans les ilots du scirpe qui gardent une partie de leurs capacité d’abriter de nouveaux nids, un nombre important des nids se retrouvent dans le sparganier, l’Iris est minoritaire se trouvant en particulier dans le large du lac, avec le phragmite, il forme de petits ilots, il garde la même capacité d’accueil, le phragmites dans les endroits de plus de deux mètres de profondeur, dans cette période les tiges dépassent les trois mètres de hauteur et la densité devient plus en plus élevée la prospection de ces endroits devient très difficile, et on ne peut pas pénétrer par le kayak dans ces ilots sans faire trop de dégâts, notre observation c’est limitée sur les bordures de ces ilots, qui abritent un nombre important de nids de foulque accompagnés des nids de plusieurs passereaux.

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