Distribution et statut des espèces du genre Foudia
Végétation et flore
Selon les informations publiées par l’ANGAP Ranomafana en 2005, la forêt du Parc National Ranomafana est une forêt qui s’installe au relief d’inclinaison altitudinal varié. Avant la création du Parc, elle a fait encore l’objet d’une exploitation forestière de type sélectif à petite échelle. Depuis toujours, la culture sur-brûlis « Tavy » ainsi que la collecte de bois de construction en particulier les espèces à grande valeur commerciale telles le Palissandre (Dalbergia sp.), le « Maka » ou le Bois de rose (Weinmannia sp.) et le « Varongy » (Mespilodaphne tapack) sont les plus grandes ressources forestières de la région. Seule la partie Est, éloignée de l’axe routier, paraît encore considérée comme plus ou moins intacte de la forêt primaire. Suivant l’altitude et les degrés de perturbations forestières Grenfell, 1995 a défini trois types de forêt au sein du parc: -Les forêts indigènes du Haut Plateau : elles se situent entre 1 100-1 300 m d’altitude et se trouvent sur le côté Ouest du Parc. Ces forêts jouent un rôle essentiel à la protection des ressources hydriques, particulièrement celles de la rivière Namorona laquelle fait tourner le central hydroélectrique de Ranomafana. Les plantations de Pins et d’Eucalyptus génèrent des nouvelles alternatives dans cette zone et épargnent les forêts indigènes des exploitations. -Les forêts de la zone intermédiaire: ces forêts sont situées entre 600 m et 1 100 m d’altitude. Elles paraissent être les plus exposées aux pressions anthropiques car les villageois y cherchent divers produits forestiers pour leur subsistance. Trois catégories de forêts y sont rencontrés, tels que: les forêts secondaires régénérées après la culture sur-brûlis (Tavy), les forêts primaires sélectivement abattues et les forêts primaires intactes. -Les forêts des basses altitudes: ces formations primaires sont localisées à moins de 600 m d’altitude et se situaient à l’Est du Parc. Elles s’avèrent pratiquement anéanties à cause de la culture sur-brûlis et n’existent plus que sur les terres sacrées d’une superficie de 10 à 20 ha où le défrichement demeure interdit selon la tradition. Au cours des vingt dernières années, 15% des formations préexistantes ont disparues par le déboisement intensif et les bambous occupent ces zones déboisées (Petter et Peyerias., 1975; Jolly et Coll., 1984; Grassi, 1997; Raharison, 2002)
Faune
La faune du Parc National de Ranomafana comporte de nombreuses espèces. Presque tous les groupes y sont représentés. Parmi les six espèces de poissons recensées dans ce Parc, deux endémiques de Madagascar s’y rencontrent, à savoir: Betodia sp. ou « Jono », Paratylapia sp. ou « Soafony ». Parmi les lémuriens, 12 espèces sont répertoriées dans ce Parc. La découverte de Hapalemur aureus en 1986 fût à l’origine de la création de ce Parc (Zack, 1994). Six espèces de carnivores sont répertoriées dans ce Parc. Les plus représentés parmi eux sont Fossa fossana, Galidia elegans; cependant le plus rare est Cryptoprocta ferox. En ce qui concerne les autres groupes, les rongeurs sont représentés par 6 espèces, 11 espèces pour les insectivores et 8 espèces de Chiroptère ou Chauves-souris dont l’une est rare: Myzopoda aurita qui est pourvu de pied-ventouse et appartient au genre endémique malgache. Quarante et une (41) espèces d’amphibiens et 36 espèces de reptiles sont actuellement connues dans la région de Ranomafana. Parmi les reptiles, citons 10 espèces de lézards, 12 espèces de caméléons et 14 espèces de serpents. Quelques oiseaux rares comme Accipiter henstii, Atelornis crossleyi, Brachypteracias leptosomus, Caprimulgus enarratus, Crossleya xanthophrys, Dromaeocercus seebohmii, Mesitornis unicolor, Phyllastrephus cinereiceps, et Xenopirostris polleni paraissent bien représentés parmi les 114 espèces aviaires inféodées dans le Parc. Soixante quatorze (74) espèces d’insectes sont rencontrées dans le Parc. Le taux de découverte d’une nouvelle espèce est de 30% à 90% dont 95% sont endémiques de Madagascar (ANGAP Ranomafana, 2005). Parmi les 90 espèces de papillons (Grenfell, 1995), 4 espèces classées rares sont connues dans le Parc. Il s’agit de: Acreaea boya, Charaxes cowani, Euxanthe madagascariensis, Graphium endochus.
Description des espèces étudiées
La mue des mâles au cours de la période de reproduction définit bien la présence de dimorphisme sexuel chez Foudia. En effet, le plumage de mal de F. madagascariensis devient rouge vif à l’exception des ailes et la queue qui sont brunes lors de la période nuptiale (Photo 4) alors que celle de la femelle demeure verdâtre. Toutefois cette couleur de plumage de mâle, se distingue facilement de celui de F. omissa (Photo 5) car ce dernier ne possède théoriquement qu’une faible partie rouge sur la poitrine (Langrand, 1990). La couleur de plumage des femelles chez les deux espèces reste inchangée même au cours de la saison de reproduction. Cette ressemblance de couleur du plumage des femelles rend souvent difficile l’identification de l’espèce. Seules, la dimension du bec et la taille de chaque individu pourraient différencier les femelles après mensuration (Langrand, 1990). Etant donné que l’observation visuelle des femelles ne permet pas de faire une identification fiable de l’espèce, il faudrait capturer les individus. Selon Sinclair et Langrand (2003), leurs tailles moyennes sont généralement similaires car elles mesurent 14 cm. Cependant la moyenne de poids se diffère. Le poids chez Foudia madagascariensis est de 16,3±2,1 g alors qu’il est de 18,9±1,6 g chez F. omissa (Ravokatra, 1998). Le cas d’hybridation s’affirme par l’existence de morphologie intermédiaire entre les deux espèces (Langrand, 1990).
I- INTRODUCTION |