Distribution des dyslipidémies selon les pathologies révélatrices

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Voie endogène

Les apports alimentaires sont discontinus tandis que les besoins de l’organisme sont continus. La voie endogène permet l’apport continu des TG et du cholestérol nécessaires aux différents tissus et organes. Le foie synthétise les VLDL qui portent les apo B100, C et E. L’apo B100 n’est pas échangeable contrairement aux apo C et E qui le sont très facilement. Comme pour la voie exogène les TG sont hydrolysés par la LPL, il en résulte une libération d’acides gras libres. Les VLDL sont ainsi transformées en IDL. Les IDL sont captées par le foie et subissent l’action de la lipase hépatique (LH) ou sont transformées en LDL par échange de lipides et d’apoprotéines avec les HDL sous l’action de la CETP. Ces LDL se retrouvent fortement enrichies en ester de cholestérol. Toutes les lipoprotéines comportant une apo-B100 sont sensibles à l’action de la lipoprotéine lipase endothéliale (LPL). Les LDL correspondent au produit final de cette voie et assurent le transport du cholestérol vers les tissus. Les récepteurs aux LDL reconnaissent l’apo B100, également présente sur les VLDL, IDL, LDL et Lp(a). La liaison spécifique des LDL aux récepteurs est suivie de leur endocytose par la cellule. Des échanges permanents s’établissent entre les lipoprotéines. Que ce soit pour les apoprotéines qui sont échangées ou libérées dans la circulation sanguine ou pour les lipides qui subissent l’action d’enzymes telles que la lécithine cholestérol acyl transférase (LCAT). Celle-ci permet la transformation au niveau des LDL de cholestérol libre en cholestérol estérifié, ou encore la cholesterol ester transferprotein (CETP) qui assure l’échange du cholestérol estérifié et des TG entre les différentes lipoprotéines. C’est ainsi que le cholestérol estérifié des HDL peut être échangé contre les TG des LDL ou des VLDL [8-10].
Les Lp(a) sont des particules de LDL liées à un apo(a). Les fonctions des Lp(a) ne sont pas bien connues, mais elles présentent un pouvoir athérogène et thrombogène. Les LDL qui stagnent dans le plasma peuvent être oxydées. Elles ne sont alors plus captées par leurs récepteurs mais plutôt phagocytées par les macrophages. Dans le cas d’excès en LDL, les macrophages les accumulent jusqu’à être excessivement chargés en cholestérol. Ils sont alors appelés cellules spumeuses. Ces cellules contribuent à la formation de la plaque d’athérome.

Voie inverse ou reverse

Contrairement aux voies exogène et endogène assurant le transport des lipides vers les tissus, la voie inverse transporte les lipides excédentaires des tissus vers le foie. Les HDL assurent ce transport. Ils présentent sur leur surface des apo AI échangeables. Leur membrane externe est constituée de phospholipides ainsi que de cholestérol. Les HDL échangent facilement le cholestérol. Ces échanges sont contrôlés par la LCAT qui a pour action d’estérifier le cholestérol libre. Une fois estérifié, le cholestérol migrera au cœur des HDL qui prendront alors une forme sphérique caractéristique. Puis, l’activité de la LCAT diminue, et les particules s’enrichissent alors en apo E et C (échangeables). Dans le même temps, les HDL échangent leurs lipides avec les autres lipoprotéines par l’intermédiaire de la CETP (cholesterol-ester-transferprotein) pour aboutir en ce qui les concerne à un enrichissement en TG et un appauvrissement en esters de cholestérol.
La voie inverse des HDL est donc une voie d’évacuation des lipides vers le foie [8-10].

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Métabolisme des lipoprotéines

Métabolisme des chylomicrons

Les chylomicrons sont synthétisés au niveau de l’intestin. Ils sont constitués des triglycérides et de cholestérol d’origine alimentaire. L’apoprotéine B est de grande taille et n’est pas échangeable, elle est présente sur les LDL, VLDL et chylomicrons et en un seul exemplaire sur chacune. Les chylomicrons présentent en leur surface une ApoB-48.
Les chylomicrons une fois formés s’enrichissent en Apo E et en apo-CII leur permettant d’assurer leur rôle via la messagerie cellulaire. Les chylomicrons présentant notamment l’Apo C-II perdent donc leur triglycéride sous l’action de la LPL et deviennent des résidus de chylomicrons. Ces résidus sous l’action de la CETP s’enrichissent en ester de cholestérol tout en s’appauvrissant en TG.
Les résidus de chylomicrons sont recaptés par le foie grâce aux récepteurs se liant à l’apo E. La triglycéride lipase cellulaire hydrolysera les derniers triglycérides présents. Le cholestérol libre sera soit éliminé tel quel par la bile, soit transformé en acides biliaires, soit incorporé dans les VLDL pour retourner vers les tissus.

Métabolisme des VLDL, des IDL et des LDL

Les VLDL sont synthétisées dans le foie à partir de triglycérides et de cholestérol endogène. Contrairement aux chylomicrons, elles présentent à leur surface une apo- B100. La LPL activée par l’Apo C-II hydrolyse les triglycérides en AG et en glycérol. La LCAT estérifie le cholestérol en ester de cholestérol. Les résidus de VLDL sont appelés IDL. Ils subissent l’action de la LH pour devenir des LDL. Les IDL sont également captées par le foie via les récepteurs au LDL.
Les LDL peuvent être captées par les tissus périphériques par endocytose grâce aux récepteurs se liant à l’apo B100 ou l’apo E. Dans ces tissus périphériques, le cholestérol estérifié est hydrolysé par un cholestérol estérase lysosomiale. Le cholestérol libre est ensuite soit utilisé, soit estérifié par l’acyl-coenzyme A cholestérol acyl transférase (ACAT). Les LDL peuvent être captées par les macrophages.

Le métabolisme des HDL

Elles sont synthétisées dans l’intestin et le foie sous forme d’HDL native discoïdale. Elles présentent alors les apo A, C et E. Associées avec la LCAT, elles échangent leurs lipides avec les chylomicrons et les VLDL ainsi que leurs apoprotéines. En effet elles échangent des apo C et E contre des apo A. La LCAT activée par l’apo A-I estérifie le cholestérol. Le cholestérol estérifié passe donc dans le cœur hydrophobe rendant les HDL sphériques. Ils échangent également du cholestérol contre des TG sous l’action de la CETP. Pour finir les HDL sont captées par le foie .

Table des matières

INTRODUCTION
I- PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I- 1- Définitions
I-2- Description et métabolisme des lipides
I-3-Les lipoprotéines
I-4-Dyslipidémie et risque cardiovasculaire
I-5-Classification des dyslipidémies
I-6-Diagnostic d’une hyperlipoprotéinemie
I-7-Prise en charge des patients dyslipidémiques
II- DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I-METHODES
I-1-Type d’étude
I-2- Période d’étude
I-3- Durée d’étude.
I-4- Cadre d’étude.
I-5- Population d’étude
I-6- Critère d’inclusion
I-7- Critères d’exclusion
I-8- Collecte des données
I-9- Variables étudiées
I-10- Analyse des données.
I-11 -Aspects éthiques.
I-10- Limites de l’étude
II RESULTATS.
II-1 Résultat du recrutement.
II-2- Variable clinique.
II-3 Variables para cliniques
II-6-Variable thérapeutique
II-7-Issue des patients
TROISIEME PARTIE DISCUSSION
I- Sur le plan épidémiologique
II- Prévalence des différents types des dyslipidémies.
III- Distribution des dyslipidémies selon les pathologies révélatrices
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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