Discussion et causes des épidémies les plus fréquentes

Cours et causes des épidémies les plus fréquentes, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Les bactéries multi résistances (BMR) sont des indicateurs de qualité qui représentent un risque de transmission et d’acquisition aux patients. Et bien que l’acquisition ou le portage n’est pas un synonyme d’infection nosocomiale, mais ceci ne dispense pas des mesures strict d’hygiène vis-à-vis du personnel hospitalier. De plus, les agents pathogènes humains communs de l’hôpital peuvent survivre pour de longues périodes sur les surfaces des hôpitaux qui représentent des objets inanimés pouvant potentiellement transmettre des organismes infectieux aux patients. Le taux de résistance des entérobactéries ne cesse d’augmenter dans les hôpitaux d’où la nécessité d’établir des mesures préventives et de limiter la dissémination de ces souches aussi bien au sein de l’hôpital que dans la communauté (Mkouar et al., 2008).
Dans notre étude, les SCN sont les microorganismes les plus souvent isolés à partir des patients et de leur environnement proche ce qui été rapporté dans d’autres études (Lemmen et al. 2004). Ils ont montré que le degré de contamination par les bactéries Gram positifs multirésistantes était beaucoup plus élevé par rapport aux bactéries Gram négatifs multi-résistantes. La présence élevée de ces bactéries issues de la flore cutanée humaine témoigne d’une déficience générale des mesures d’hygiène hospitalières. Staphylococcus aureus résistant à la méticilline représente un agent infectieux dans la survenue des infections nosocomiales, ce germe a été retrouvé dans plusieurs études, Ahoyo. (2006), Javidnia et al., (2013). Nos isolats de S. aureus ont été résistants uniquement à la pénicilline G.
De nombreuses études ont rapporté que Klebsiella pneumoniae est connue comme étant l’une des causes des épidémies les plus fréquentes dans des unités de soins intensifs néonatals. (Skogberg et al., 2008) elle peut facilement survivre dans les hôpitaux et de se reproduire sur les surfaces hospitaliers (Fatima Khan et al., 2015). Alors que ces bactéries représentaient auparavant un problème essentiellement limité aux hôpitaux de soins aigus et aux établissements de long séjour, on assiste actuellement à un changement important de l’épidémiologie des bactéries productrices de BLSE avec un déplacement du réservoir nosocomial vers un réservoir communautaire.
E. coli a été l’espèce majoritaire et la plus résistante aux antibiotiques dans notre étude. Il a été rapporté que le profil épidémiologique aussi bien pour les entérobactéries nosocomiales (65%) que communautaires (80%) est dominé par E. coli (Lahlou Amine et al., 2009).
P. aeruginosa bactérie environnementale par excellence est le troisième germe pathogène responsable d’infections nosocomiales après Escherichia coli et Staphylococcus aureus, (Lashéras et al., 2006). La transmission croisée manuportée de P. aeruginosa a été rapporté dans plusieurs études (Lashéras et al., 2006). Dans notre étude, nous avons isolé cette bactérie chez les nouveau-nés et sur les surfaces.
Dans cette étude, un autre type de bactérie a été isolée à partir des surfaces, il s’agit de Raoultella terrigena (précédemment connu sous le nom de Klebsiella terrigena) est une bactérie gram-négative rarement rencontré et principalement signalé comme organisme tellurique et aquatiques (Murray et al., 2005). L’antibiogramme de nos isolats n’a pas été réalisé, mais des études très limitées ont été effectuées sur la sensibilité de R. terrigena aux agents antimicrobiens, mais cette bactérie possède une bêta-lactamase chromosomique qui rend cet agent naturellement résistantes à plusieurs agents antimicrobiens (Shaikh et al., 2011)
Deux A. baumanii ont été isolés en portage intestinal dans ce travail, et les 2 isolats ont été multirésistants y compris à la ceftazidime et l’imipenem. Les A. baumanii résistantes représentent 2 à 4% des bactéries responsables d’IN (ANDEM, 1996). Elles jouent un rôle croissant dans les IN dans certains secteurs hospitaliers (unité de soins intensifs) et sont souvent à l’origine de bouffées épidémiques dans lesquelles est impliquée la forte contamination de l’environnement des patients porteurs. Certaines souches épidémiques résistantes à l’imipénème conduisent à des impasses thérapeutiques.

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