Cours théories de l’entreprise, tutoriel & guide de travaux pratiques économie en pdf.
Dimension économique, humaine, sociétale et juridique de l’entreprise
L’entreprise est une entité complexe qui revêt à la fois une dimension économique, humaine, sociétale et juridique. a. L’entreprise comme réalité économique :
L’entreprise peut être définie à un niveau macro-économique comme un système/agent économique de production avec pour finalité la création de richesse. Elle doit ainsi produire des biens et des services destinés à être vendus sur un marché. La richesse créée n’est pas le produit vendu mais la transformation qui aboutit au produit vendu. Elle se mesure par la valeur ajoutée. C’est cette valeur ajoutée qui rémunère l’ensemble des ressources mises en œuvre pour la générer (capital, travail, savoir-faire…) Je vous propose un petit schéma où l’on voit que l’entreprise peut être considérée comme une boîte noire dans laquelle seul ce qui entre (inputs = combinaison de ressources : matières, énergies, capital, travail, information) et ce qui sort (outputs) est pris en compte.
L’entreprise comme réalité humaine
L’entreprise se définit également comme une collectivité, un groupe humain, des salariés qui contribuent à la réalisation d’objectifs stratégiques communs.
8 Le terme organisation désigne un ensemble de personnes regroupées en vue d’atteindre certains buts. Toute organisation a des règles, des normes, des valeurs et met en place un système de sanctions et de récompenses pour amener ses membres à se conformer à ce que l’organisation attend de ses participants. Ainsi, l’entreprise est une association d’hommes et de femmes à statuts variables (propriétaires, salariés, partenaires) dont les rapports sont complexes. Officiellement, chacun coopère à l’action collective en partageant les mêmes enjeux organisationnels. La convergence des enjeux peut être obtenue soit par des représentations communes, soit par une structure institutionnelle qui répartit les rôles et définit les collaborations. Elle peut également être favorisée par les connivences idéologiques, les identités culturelles, etc. Dans cette perspective, l’entreprise apparaît comme un système ayant des buts, des valeurs (philosophie d’entreprise) et une certaine mémoire (culture), avec des mécanismes d’auto adaptation et d’apprentissage organisationnel. Mais les membres d’une entreprise ont des attitudes et des comportements qui ne sont pas seulement, forcément coopératifs (stratégies individuelles, opportunisme, théorie des jeux…). Là où leurs intérêts divergent, ils expriment leurs conflits dans des luttes ouvertes, latentes ou indirectes, en obligeant les pouvoirs en place à des compromis et à des négociations. C’est pourquoi l’entreprise est aussi une arène politique. Les acteurs en présence essayent de modifier la situation à leur profit en fonction des opportunités qu’ils rencontrent et des marges de manœuvre dont ils disposent (comportement d’inertie, de rétention ou de dissimulation d’informations, de « tire au flanc », d’esquive ou de fuite) mais à cause de leur rationalité limitée au sens de H.Simon.
L’entreprise est une réalité sociétale
L’entreprise influence la société et l’environnement écologique. L’entreprise est créatrice d’emplois, de revenus, de produits… mais aussi d’innovation et de progrès technologique. Elle se manifeste également de façon non économique dans d’autres domaines : social éducatif, politique, culturel. L’entreprise agit sur son environnement, son activité ayant des répercussions sur l’activité d’autres agents économiques. Certains effets comme l’effet d’entraînement sur l’économie d’une région, la création d’emplois… sont favorables à l’environnement, on parle d’externalités positives. D’autres, les externalités négatives, ne le sont pas : nuisances,pollutions, maladies, licenciements..
…….