Différentes étapes d’un cycle minier

La mise en place d’un projet minier passe par un processus qui peut aller de dix à quinze ans. L’exploitation d’une mine s’aligne sur une série de phases à franchir, de la découverte à la fermeture de la mine. Un cycle de développement minéral passe par six phases essentielles à savoir : la prospection, l’exploration, la mise en valeur, l’aménagement et la production, la fermeture, la restauration et le suivi environnemental

Le cycle minier regroupe quatre phases essentielles à savoir :
• Prospection et exploration pour l’identification des sites exploitables et étude de faisabilité du point de vue technique, financier et environnemental (+ 5ans) ;
• Aménagement et construction des infrastructures minières (exemple : usines, bureaux, puits, descenderie) incluant la préparation et le développement de la mine (5 à 10 ans) ;
• Exploitation minière (extraction du minerai et traitement) ;
• Fermeture lors de l’épuisement du minerai ou de la chute des prix des métaux et la restauration suivant des scénarios respectant l’environnement.

Géologie et exploration minière

L’étape de l’exploration est caractérisée par la cartographie géologique de la zone d’étude. Le coût engendré par l’exploration et la construction des infrastructures peut aller jusqu’à 10 % du coût total du projet (Nobert, 2014). Une telle exploration ne peut pas se faire sans avoir un titre d’exploration permettant de donner à son titulaire de rechercher toutes les matières minérales existantes. Cette phase permet d’évaluer la ressource découverte par la compagnie minière, par la suite une compagne de forage sera mise en place pour mieux définir le gisement en question.

L’évaluation de la ressource doit être couplée avec les paramètres économiques pour avoir une idée à propos de :
➤ La disponibilité du minerai en quantité suffisante liée aux travaux de la géologie ;
➤ La rentabilité du projet minier suivant une méthode d’exploitation.

Selon ces deux points, la compagnie minière peut investir dans la phase du développement ou elle sous-traite son projet pour une autre entreprise minière.

L’approche métallurgique traditionnelle relative à la définition du gisement lors des travaux d’exploration se base sur l’évaluation d’un certain nombre d’échantillons jugés représentatifs du minerai. La raison commune à cette approche qu’elle est liée au nombre insuffisant d’échantillons et à des essais potentiellement inappropriés (Dominy et al., 2018), et généralement elle ne tient pas en compte, la variabilité du gisement. La géométallurgie classique est une collaboration entre la géologie et la minéralogie permettant de comprendre la structure et les caractéristiques géométriques du gisement. L’arrivée de la géométallurgie moderne qui se base sur la caractérisation environnementale et les modèles géoenvironnementaux, permet de fonder de bonne stratégie pour l’exploitation du minerai et la gestion des rejets générés en surface ou sous terre. Ce concept de la géométallurgie sera traité en détail plus loin dans ce rapport.

Exploitation minière

L’extraction et l’exploitation d’un corps minéralisé se font souvent par deux manières distinctes à savoir : une extraction à ciel ouvert et une autre souterraine (Figure 2.2). La profondeur du corps exploité, la trace marquée à la fin de l’exploitation et le coût à investir sont les facteurs qui contrôlent le choix du type de la mine à mettre en place :
➤ La profondeur du corps exploité : une mine à ciel ouvert est recommandée pour les gisements les plus près de la surface topographique ;
➤ La trace marquée à la fin de l’exploitation : l’objet réside dans la minimisation de l’impact environnemental qui sera produit lors de l’exploitation. La présence d’une réserve faunique importante exige l’implantation d’une mine souterraine ;
➤ Le coût à investir : la disponibilité d’un grand tonnage du mort terrain lors de l’opération de décapage demande des coûts importants, c’est pour cela qu’une mine souterraine est privilégiée.

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Mine à ciel ouvert

Une exploitation minière à ciel ouvert est connue par une fosse en format d’un cratère avec des gradins ayant des banquettes de longueurs variables (de 2 à 15 mètres selon la stabilité géotechnique des stériles). Ces derniers seront dynamités après avoir réalisé des forages pour extraire le minerai qui sera par la suite chargé vers un concentrateur via des moyens de transport adapté. Une mine à ciel ouvert mobilise des moyens humains et matériels, car on peut y trouver une machinerie polyvalente et des spécialistes de différents domaines relatifs à l’environnement minier.

Table des matières

CHAPITRE 1 INTRODUCTION
1.1 Contexte de l’étude
1.2 Problématique de l’étude
1.3 Objectifs de l’étude
1.4 Hypothèses de l’étude
1.5 Méthodologie globale
1.6 Structure du mémoire
CHAPITRE 2 REVUE DE LITTÉRATURE
2.1 Différentes étapes d’un cycle minier
2.1.1 Géologie et exploration minière
2.1.2 Exploitation minière
2.1.3 Traitement des minerais
2.1.4 Gestion conventionnelle des rejets miniers
2.1.5 Fermeture de la mine et réhabilitation du site minier
2.2 Défis environnementaux de l’industrie minière
2.2.1 Génération du drainage minier
2.2.2 Réactions d’oxydation des sulfures
2.2.3 Réaction des minéraux neutralisants
2.2.4 Réaction de précipitation des phases secondaires
2.3 Prédiction du comportement géochimique des rejets
2.3.1 Essais statiques ABA
2.3.2 Détermination du PA et PN basés sur la minéralogie
2.3.3 Essais cinétiques
2.4 Tests de prédiction géochimique dans le cycle minier
2.4.1 Au moment de l’exploration
2.4.2 Pendant la faisabilité du projet minier
2.4.3 Pendant l’exploitation
2.4.4 Cas de sites fermés et abandonnés
2.5 Gestion intégrée des rejets miniers
2.5.1 Concept de la gestion intégrée
2.5.2 Tri des stériles
2.6 Développement durable dans le domaine minier
2.7 Notions de géométallurgie
2.7.1 Concept de NPV et de géométallurgie
2.7.2 Planification géométallurgique en industrie minière
2.7.3 Modèles géoenvironnementaux
CHAPITRE 3 MATÉRIELS ET MÉTHODES
3.1 Matériaux utilisés
3.2 Travaux antérieurs
3.3 Préparation des échantillons
3.4 Méthodes
3.4.1 Caractérisation physique
3.4.2 Caractérisation chimique
3.4.3 Caractérisation minéralogique
3.4.4 Procédé de séparation physique
3.4.5 Essais de flottation
3.4.6 Essai cinétique en min-cellule d’altération
CHAPITRE 4 ARTICLE 1: UPSTREAM ENVIRONMENTAL DESULPHURIZATION AND VALORIZATION OF WASTE ROCKS AS A SUSTAINABLE MANAGEMENT APPROACH
4.1 Introduction
4.2 Materials and methods
4.2.1 Methodology of the study
4.2.2 Materials
4.2.3 Methods
4.3 Results
4.3.1 Physical and chemical characteristics
4.3.2 Mineralogical composition
4.3.3 Mineral liberation and associations
4.3.4 Acid generation potential assessment
4.3.5 Desulphurization results
4.4 Discussion
4.4.1 AGP assessment of the desulphurized materials with mineralogy
4.4.2 Desulphurization efficiency discussion
4.4.3 Discussion of some economic issues related to the waste rock processing
4.5 Concluding remarks
CHAPITRE 5 EVALUATION GÉOCHIMIQUE DES MATÉRIAUX DÉSULFURÉS
5.1 Interprétation des essais cinétiques
5.1.1 Évolution des paramètres physicochimiques des lixiviats
5.1.2 Analyses chimiques des lixiviats
5.1.3 Calcul des temps d’épuisements et droites d’oxydo-neutralisation
5.2 Résultats de démantèlement
5.2.1 Analyses chimiques
5.2.2 Investigation minéralogique
5.3 Discussion environnementale des rejets désulfurés
CHAPITRE 6 DISCUSSION GÉNÉRALE : EFFICACITÉ DE LA DÉSULFURATION
6.1 Efficacité de la désulfuration dans le cadre de la gestion intégrée
6.1.1 Apport de la géométallurgie
6.1.2 Importance de la caractérisation minéralogique et la prédiction statique
6.1.3 Efficacité de la désulfuration
6.1.4 Conclusion de l’éfficacité de la désulfuration
6.2 Approche proposée pour la gestion intégrée des stériles miniers
6.3 Considérations économiques
CHAPITRE 7 CONCLUSION

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