Tissu osseux
Le tissu osseux, est un tissu conjonctif spécialisé, caractérisé par la nature solide de la matrice extra-cellulaire (MEC). La matrice osseuse a la particularité de se calcifier, ce qui la rend opaque aux rayons X et permet l’étude des os par radiographie.
L’os a trois fonctions :
Fonction mécanique : Le tissu osseux est un des tissus les plus résistants de l’organisme, capable de supporter des contraintes mécaniques, donnant à l’os son rôle de soutien du corps et de protection des organes.
Fonction métabolique: Le tissu osseux est un tissu dynamique, constamment remodelé sous l’effet des pressions mécaniques, entraînant la libération ou le stockage de sels minéraux, et assurant ainsi dans une large mesure (conjointement avec l’intestin et les reins) le contrôle du métabolisme phosphocalcique.
Fonction hématopoïétique: Les os renferment dans leurs espaces médullaires, la moelle hématopoïétique, dont les cellules souches, à l’origine des 3 lignées de globules du sang, se trouvent au voisinage des cellules osseuses.
Tissu hématopoïétique dans l’os
Les cavités à moelle rouge sont au niveau de l’os spongieux des os longs, ainsi que du diploë des os plats .
Chez le nouveau-né, la moelle rouge occupe le canal médullaire de la diaphyse et toutes les cavités de l’os spongieux. Chez les adultes, la plupart des os longs possèdent un canal médullaire rempli de moelle jaune et il subsiste peu de moelle rouge dans les cavités de l’os spongieux. C’est pourquoi chez l’adulte, parmi les os longs, seules les têtes fémorales et humérales produisent des cellules sanguines. La moelle rouge, située dans le diploë des os plats comme le sternum ou des os irréguliers comme le bassin, présente une plus forte activité hématopoïétique.
Les bactéries vont colonisés de préférence la zone métaphysaire des os longs. Grâce à la richesse de ces zones de croissance, les bactéries trouvent des conditions idéales pour se développer.
Infections osseuses
Les infections osseuses peuvent être classées en plusieurs types, mais aucune non topographique. Ostéomyélite aiguë : Infection de l’os et la moelle osseuse par une bactérie, d’une durée inférieure à 4 semaines par voie hématogène ou par un foyer contigu.
Ostéomyélite chronique : l’ostéomyélite chronique est définie par l’envahissement de l’os et de la moelle osseuse par un germe pathogène ; dans l’immense majorité des cas, ce germe est le staphylocoque doré. Elle peut être par voie hématogène ou par un foyer contigu avec une durée supérieure ou égale à 4 semaines.
Classification des infections osseuses
Ostéomyélite : L’ostéomyélite est définie par la présence et la multiplication d’un microorganisme pathogène implanté par voie hématogène ou par un foyer contigu au niveau de la médullaire et/ou de la corticale osseuse .
L’ostéomyélite, est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte, elle est favorisée par un terrain débilité chez les personnes âgées. L’infection, dont la porte d’entrée est souvent une lésion cutanée, se diffuse par voie hématogène jusqu’aux régions métaphysaires en raison de la forte irrigation vasculaire de ces zones (cartilage de conjugaison) et jusqu’aux articulations par la synoviale.
Les formes d’origine hématogène se trouvent plus fréquemment chez les enfants et sont caractérisées souvent par la présence d’un foyer infectieux qui se dissémine par voie sanguine jusqu’à l’os.
Arthrite septique : L’incidence des arthrites septiques est de 2 à 10 pour 100 000 dans la population générale.
L’infection sur une articulation saine est le plus souvent d’origine hématogène. Le premier germe impliqué dans cette infection est le Staphylocoque spp chez l’adulte, suivie par les Streptocoques (S. pneumoniae groupe A…), puis les bacilles gram négatifs (H. influenzae, E coli, Pseudomonas…), les gonocoques et les anaérobies.
Physiopathologie des infections osseuses
Lors de l’infection osseuse, il existe 3 étapes principales : Phase congestive : Lors d’une septicémie ou une bactériémie, le germe atteint l’os par voie sanguine. Au niveau de la métaphyse, le flux sanguin ralentit ce qui favorise la fixation et le développement des germes.
Abcès sous-périosté : La diffusion de l’infection se fait à travers les canaux de Havers et Volkmann de la corticale jusqu’à atteindre le périoste. Ce dernier s’épaissit, se soulève et délimite un abcès sous périosté.
Stade de nécrose osseuse : Elle survient en l’absence d’un traitement précoce de l’infection et aboutit à une ostéomyélite chronique. L’interruption de la vascularisation osseuse tant centromédullaire que sous périostée entraîne une nécrose osseuse avec formation d’un os mort avasculaire, libre dans l’abcès, dénommé séquestre osseux.
Mécanismes d’atteinte de l’os par les bactéries
Traumatisme ouvert : Le traumatisme ouvert est un facteur de risque important de complications septiques. L’hématome péri-lésionnel rapidement formé est l’objet d’une colonisation bactérienne précoce : la flore cutanée, la flore muqueuse saprophyte, les populations telluriques de contact, et les germes nosocomiaux dès lors qu’il y a une prise en charge en milieu hospitalier.
Infection par contigüité : C’est l’infection des structures anatomiques adjacentes qui est à l’origine d’une ostéomyélite.
Germe hématogène : Lors d’une greffe bactérienne dont la porte d’entrée est surtout cutanée, mais peut être également ORL, dentaire, digestive, ou urogénitale.
Chirurgie orthopédique : La chirurgie orthopédique peut se compliquer, malgré toutes les précautions, d’une infection. Il existe des différentes classifications, Coventry a défini 3 phases de survenue d’une infection après la pose de prothèse articulaire :
L’infection de type I est aiguë et précoce, elle survient en post-opératoire précoce, soit moins d’un mois après la pose de la prothèse.
L’infection de type II est chronique et survient plus tardivement, révélée par une prothèse douloureuse. L’infection de type III est une infection aiguë d’origine hématogène. Elle est tardive et survient souvent au-delà d’un an après l’implantation de la prothèse.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I. RAPPELS
I.1.Définitions
I.2. Tissu osseux
I.3. Infections osseuses
II. Diagnostic de l’ostéomyélite chronique
II.1 Diagnostic positif
II.1.1 Tableau clinique
II.1.2 Examens complémentaires
II.1.2.1 Biologie
II.1.2.2 Imagerie
II.1.2.2.1 Radiographie standard
II.1.2.2.2 Echographie
II.1.2.2. 3 Examen tomodensitométrie
II.1.2.2.4 Imagerie par résonance magnétique
II.1.2.2.5 Scintigraphie osseuse
II.1.2.2.6 Tomographie par émission de position
II.1.2.2.7 Examen anatomo-pathologie
II.2. Diagnostic étiologique
II.3 Diagnostic différentiel
III. Traitements
III.1 Médical
III.2 Orthopédique
III.3 Traitement Chirurgical
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
I METHODES
I.1 Cadre de l’étude
I.2 Type de l’étude
I.3 Durée de l’étude
I.4 Période d’étude
I.5 Population d’étude
I.6 Critères d’inclusions
I.7 Mode d’analyse de données
I.8 Critères de non inclusion
I.9 Critères d’exclusion
I.10 Critères de positivité
I.11 Critères de guérison
I.12 Variables étudiées
I.13 Modes de collecte et traitements des données
I.14 Considération Ethique
I.15 Limite de l’étude
II. RESULTATS
II.1 Répartition selon l’âge et le sexe
II.2 Répartition selon les antécédents
II.3 Répartition selon la date de début de l’infection
II.4 Répartition selon les circonstances de découverte
II.5 Localisation de l’infection
II.6 Traitements antérieurs
II.7 Signes cliniques et radiologiques
II.8 Prélèvements bactériologiques
II.9 Examen histologique
II.10 Types d’interventions chirurgicales
II.11 Durée d’hospitalisation et suites opératoires
II.12 Evolution du C-Réactive Protein
II.13 Traitements médicaux
II.14 Résultat thérapeutique
III Evaluation de coût d’hospitalisation
IV Evaluation de la valeur du diagnostic bactériologique du prélèvement superficiel
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
I Caractéristique démographique
II Signes cliniques et radiologiques
III Bactériologique
IV Prélèvement superficiel
V Prise en charge
VI Prélèvement histologique
VII Impact socio-économique de l’ostéomyélite chronique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES