DIAGNOSTIC DE LA POLLUTION

DIAGNOSTIC DE LA POLLUTION

Le dépouillement et l’analyse des données géologiques, hydrogéochimiques et hydrodynamiques permettent de déterminer l’évolution de la nappe superficielle (libre) et de comprendre le comportement et l’influence des éléments chimiques sur la qualité de l’eau. A fin déterminer l’impact de la décharge urbaine de Berka Zerga sur la qualité des eaux de la nappe, l’interprétation des analyses a pour but de diagnostiquer l’état de la pollution, d’effectuer des comparaisons spatio-temporelles et de mettre en évidence les différents facteurs pouvant jouer un rôle primordial dans l’établissement de la genèse et l’origine de la contamination du milieu et des eaux souterraines.

Matériels et méthode d’échantillonnage

Les métaux lourds de la campagne d’échantillonnage 2006 sont dosés au laboratoire de la faculté des sciences de la terre de l’université de Badji Mokhtar Annaba, par spectrophotomètre à absorption atomique à flamme de marque AA. 6601F Shimadzu, concernant les échantillons de la campagne 2012 sont dosés au sein du laboratoire de la raffinerie de Skikda.Un suivi a été réalisé durant la période d’étude avec des opérations de contrôles et vérifications des concentrations des métaux lourds (Pb, Cr, Fe, Cu, Zn). Les analyses effectuées se rapportent aux eaux prélevées dans les puits captant la nappe, les eaux de l’Oued Gouilla et l’Oued Zied, ainsi dans trois points caractérisant les eaux des lixiviats de la décharge elle-même.Elles varient entre 15°C et 21.4°C, le maximum est observé au point Lix.01 (Fig.71) durant le mois d’Octobre, le minimum au point Lix.03 durant le mois de Février. La température des Lixiviats est influencée par les conditions météorologiques, elle augmente en générale en passant de Février vers Octobre.

La conductivité électrique

La conductivité des lixiviats est très forte ce qui influe sur la qualité des eaux de la nappe, car ces lixiviats sont déversée directement dans les eaux de l’Oued Gouilla. Les plus faibles valeurs sont observées au point Lix.03 avec 21600 μS/cm durant le mois de Juin 2012 (Fig.73), la plus forte valeur est enregistrée au mois d’Octobre 2005 37370 μS/cm, c’est l’effet de la précipitation. La conductivité augmente durant les basses eaux, où la forte évaporation et la faible précipitation induisent une hyper concentration en éléments chimiques.Les métaux et les métalloïdes sont présents à l’état de trace dans la croûte terrestre. On appelle métaux lourds les éléments métalliques naturels dont la masse volumique dépasse 5 g/cm3. Leur présence dans les eaux naturelles résulte des processus naturels (érosion et altération, émissions volcaniques, diffusion d’aérosols à partir des sols et de l’eau de mer) et de l’activité humaine. Cette dernière est aujourd’hui considérée comme la principale source de contamination des eaux par les métaux. L’importance relative des sources de contamination anthropique (industrielle, domestique ou agricole) est variable selon l’élément considéré et l’occupation des sols sur le bassin versant.

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Les origines naturelles et anthropiques de ces métaux lourds sont présentées dans le tableau 37 (Benessam S., et al., 2015). Elles ont été tirées de la bibliographie et sélectionnées en fonction des formations géologiques et des produits anthropiques présents dans notre zone d’étude.La décharge publique de Annaba est localisée dans la plaine de l’Oued Zied, elle génère par ses lixiviats des concentrations élevées en métaux lourds ; Cuivre, Plomb, Chrome, Zinc et Fer total. Les concentrations obtenues dans les puits limitrophes de la décharge sont très élevées et dépassent largement les normes de rejets des effluents.Les origines naturelles et anthropiques de ces métaux lourds sont présentées dans le tableau 37 (Benessam S., et al., 2015). Elles ont été tirées de la bibliographie et sélectionnées en fonction des formations géologiques et des produits anthropiques présents dans notre zone d’étude.

Le Plomb

En dehors des zones des gisements plombifères, le plomb est un constituant naturel largement répandu dans la croûte terrestre (Tab.37). Les valeurs relevées témoignent d’une contamination irrégulière et parfois importante des eaux de la nappe. En effet, la valeur minimale de 0,003 mg/l est enregistrée au niveau du point P15 pendant le mois de Juin et une valeur maximale de 0,083 mg/l (0,01 mg/l c’est la limite de potabilité) est enregistrée au niveau du point P16 au mois d’Octobre (Fig.74). Pour les lixiviats la valeur minimale de 0,98 mg/l est enregistrée au niveau du point Lix.3 pendant le mois d’Octobre et une valeur maximale de 2,46 mg/l est enregistrée au niveau du point Lix.2 en Février (Fig.75), on remarque que même les teneurs en plomb des lixiviats dépassent largement les normes des rejets des effluents (1 mg/l). Cependant, l’analyse détaillée des teneurs en Pb montre que les faibles valeurs ont été enregistrées au niveau des points situées dans le centre de la plaine, loin de toute source de pollution, tandis que les concentrations les plus élevées ont été relevées au niveau des points situées à proximité de l’Oued Zied (P 16) ou à côté de la décharge.

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