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Cancers de l’endomètre, du col utérin et de l’ovaire
Le cancer de l’endomètre
Le cancer de l’endomètre est une tumeur relativement fréquente. Il s’agit d’une tumeur typiquement postménopausique : la fréquence maximale se situe entre 50 et 60 ans. Les facteurs de risque sont entre autres [19,48] : la géographie (principalement dans les pays développés), l’âge, l’obésité, la nulliparité, la ménopause tardive, l’excès d’estrogènes, le traitement hormonal par les estrogènes, et la pilule contraceptive classique (effet protecteur). L’évolution s’étale sur plusieurs années avec en premier stade une hyperplasie de l’endomètre. Il n’y a en général qu’un seul signe suspect : des pertes de sang vaginales anormales. Comme tous les cancers les règles sont identiques : plus tôt on le détecte, meilleures sont les chances de guérison [19]. Le dépistage du cancer de l’endomètre se fait par frottis du col utérin, ou une échographie endovaginale pour les cas à risque [19]. Un test aux progestatifs peut également être préconisé pendant quelques jours aux femmes ménopausées n’ayant pas eu de traitement hormonal de la ménopause : si la muqueuse utérine est fine et atrophique il n’y aura pas de saignements [48]. La prévention de ce type de cancer reste les progestatifs en administration périodique pendant le climatère. Ils sont conseillés aux femmes à partir de 45 ans [19].
– Le cancer du col utérin Il affecte surtout les femmes lors du climatère. Sa fréquence augmente jusque 50 ans et se stabilise après. Les facteurs de risque sont les suivants : une activité sexuelle précoce, des partenaires multiples (ou un partenaire ayant plusieurs partenaires), le tabagisme, le sida [19]. Une infection par les papillomavirus humains (de types 16 et 18 surtout, et 31, 33 et 35 accessoirement) et la pilule contraceptive œstroprogestative peuvent aussi déclencher un cancer du col de l’utérus [48].
Comme le cancer de l’endomètre, le cancer du col n’a qu’un signal d’appel : des pertes de sang vaginales anormales, en dehors ou lors des rapports. Le cancer du col utérin attaque les organes voisins les plus proches : la vessie, l’utérus, le rectum et le vagin. Le dépistage reste aisé grâce au frottis cervico-vaginal ou à la coloscopie [19].
– Le cancer de l’ovaire
Le risque est limité : chaque femme court un risque de 1.4% d’avoir un jour un cancer de l’ovaire. La tumeur ne donne aucun symptôme d’appel ce qui explique pourquoi on ne le découvre que tardivement. Les mécanismes de cancérisation sont mal connus et le dépistage difficile. Parmi les facteurs de risque il y a probablement [19] : l’hérédité, l’âge, la géographie (pays industrialisés), la nulliparité ; la puberté précoce, une ménopause tardive et la pilule contraceptive.
DIAGNOSTIC DE LA MENOPAUSE
Le diagnostic de la ménopause est établi rétrospectivement après un an sans menstruation, associé le plus souvent à des bouffées de chaleur, survenant classiquement autour de l’âge de 50 ans. Aucun dosage hormonal n’est nécessaire à ce diagnostic [49]. Cependant différents examens permettent de confirmer le diagnostic de la ménopause avant les 12 mois d’aménorrhée pour les femmes souffrant de symptômes climatériques importants [45].
Selon le cas, il sera effectué [25, 45] :
– Le test à la progestérone négatif : il consiste à prendre un progestatif pendant 10 jours par mois durant 3 mois, s’il y a absence de saignement à l’arrêt du progestatif cela signifie une hypo-estrogénie installée
– Pour les patientes hystérectomisées ou sous traitement contraceptif induisant l’aménorrhée, le diagnostic de la ménopause est parfois difficile à affirmer. Elle sera suspectée lorsque la concentration d’œstradiol sera inférieure à 20pg/ml et le taux de FSH supérieur à 40 UI/ml ;
– Pour les patientes sous macro progestatif à action anti-gonadotrope, il est souvent nécessaire d’interrompre la prise de progestatif pendant une durée d’un mois minimum avant de réaliser les dosages hormonaux et/ou d’effectuer un test à la progestérone [25, 45].
Une aménorrhée avant l’âge de 45 ans nécessite le dosage systématique des hormones (FSH et LH). Si elle survient avant l’âge de 40 ans, cela peut être le signe d’une insuffisance ovarienne prématurée [25].
PRISE EN CHARGE DE LA MÉNOPAUSE
Compte tenu de tous les désagréments causés par la carence hormonale lors de la ménopause, il va de soi qu’une femme ait le désir de pallier tous ces troubles climatériques pour avoir une vie la plus saine et paisible [3].
La plupart des femmes sont ouvertes à toutes les orientations médicinales, qu’elles soient conventionnelles ou alternatives (homéopathie, phytothérapie, naturopathie, etc.), pour obtenir un meilleur bien-être. Cependant, elles ont certaines limites et veulent être rassurées sur le rapport bénéfice/risque des traitements. Nombreuses sont les femmes qui refusent ou craignent le traitement par les substituts hormonaux. Ceci serait dû, en partie, aux polémiques soulevées par diverses études telles que o L’étude Women’s Health Initiative (1993-2005) aux États-Unis d’Amérique [50] et les critiques qu’elle a provoquées [51-52] ; o L’étude Million Women Study (1996-2001) au Royaume-Uni [53] o L’étude cas-témoins Estrogénie and THromboembolism Risk study group (1999-2006) [54] et l’étude de cohorte « E3N » (1990-2001) [55], en France.
Certaines femmes n’ont pas accès aux traitements hormonaux car ils sont contre-indiqués pour elles. Pour toutes ces raisons, elles peuvent se tourner vers l’utilisation des médecines alternatives et complémentaires, comme la phytothérapie [3].
La prise en charge des troubles liés à la ménopause s’organise dans ce travail principalement autour de quatre phases : les règles hygiéno-diététiques, la prise en charge psychosociale, le traitement hormonal de la ménopause (THM) et ses alternatives.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. GENERALITES SUR LA MENOPAUSE NATURELLE
I.1. DEFINITION DES TERMES
I.2. ASPECTS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES PENDANT LA PÉRIODE D’ACTIVITÉ GÉNITALE ET À LA MÉNOPAUSE
I.3 TROUBLES DE LA MENOPAUSE
I.4. DIAGNOSTIC DE LA MENOPAUSE
I.5. PRISE EN CHARGE DE LA MÉNOPAUSE
II. EPIDEMIOLOGIE DE LA MENOPAUSE NATURELLE PRECOCE
II.1. EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE DE LA MENOPAUSE PRECOCE
II.2. ÉPIDÉMIOLOGIE ANALYTIQUE DE LA MÉNOPAUSE PRECOCE
DEUXIEME PARTIE: NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
I.1 CADRE ADMINISTRATIF
I.2 CARACTERISTIQUES GEOGRAPHIQUES
I.3 CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
I.4 CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
I.5 CARACTERISTIQUES SOCIOCULTURELS
I.6 CARACTERISTIQUES SANITAIRES
II. METHODOLOGIE
II.1 Type d’étude
II.2 Population d’étude .
II.3 Méthode d’échantillonnage
II.4 Définition des variables opérationnelles à recueillir .
II.5 Collecte des données
II.6 Saisie et analyse des données
II.7 Considérations éthiques
III. RESULTATS
III.1. ETUDE DESCRIPTIVE
III.2. ETUDE ANALYTIQUE
IV. DISCUSSION
IV.1. Limites de l’étude
IV.2. Données sur la ménopause naturelle précoce
IV.3. Facteurs associés à la ménopause naturelle précoce
IV.4. Résultats atteints et objectifs de l’étude
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES bibliographiques
ANNEXES