Diagnostic de la cirrhose

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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES

Prévalence

Durant la période de notre étude, la prévalence de la cirrhose chez les 1119 patients hospitalisés dans le service de Médecine Interne était de 9,1 %.
Les prévalences hospitalières de la cirrhose sont très variables en fonction de la spécialisation des services d’hospitalisation (le plus souvent Hépato-gastroentérologie ou Médecine Interne, parfois Réanimation).
De fortes prévalences sont ainsi trouvées dans les services d’Hépato-gastroentérologie en Afrique : à Madagascar, Razafimahefa et al rapportaient 33,54 % de cas de cirrhose chez 276 patients [75] ; au Bénin, Sehenou et al avaient 22,6 % de cas de cirrhose chez 230 patients [82] et en Ouganda, Apica et al notaient 17,6 % de cas de cirrhose chez 482 patients [5].
En France, en 2012, les patients en hospitalisation conventionnelle pour cirrhose représentaient 15 % des cas dans 42 services d’Hépato-gastroentérologie non universitaires selon une étude de l’association nationale des gastro-entérologues des hôpitaux généraux (ANGH) [24].
Dans les services de Médecine Interne, des prévalences moindres comme la nôtre sont rapportées dans la littérature en Afrique : ainsi Sawadogo a trouvé une prévalence de 6,5 % de cirrhose chez les 1329 patients hospitalisés dans le département de Médecine du CHU Sourô Sanoude Bobo-Dioulasso de juin 2011
à janvier 2012 [79] ; à Pointe Noire au Congo, Bossali et al ont noté une prévalence de la cirrhose de 3,2 % chez 2904 patients [12].
Ces différentes prévalences hospitalières en fonction des services d’admission, mettent jusqu’à présent en exergue une place importante de la cirrhose dans les pathologies médicales nécessitant une hospitalisation, que ce soit en Occident ou surtout en Afrique.

Age des patients

Dans notre série, les patients ont un âge moyen de 44,5 ans et ceux qui sont âgés de 30 à 39 ans représente la grande majorité.
Au Sénégal déjà, Dia et al rapportaient le même âge moyen chez 55 patients cirrhotiques décompensés sur le mode ascitique [28]. Dans les autres pays d’Afrique Sub-saharienne aussi, à l’instar du Mali, du Burkina-Faso et de la Centrafrique, les âges moyens des patients cirrhotiques sont superposables au nôtre [31, 62,64 ,71]. La cirrhose est trouvée en Afrique sub-saharienne plus fréquemment chez des patients adultes jeunes.
En Asie et dans les pays Occidentaux, les âges moyens des cirrhotiques sont beaucoup plus élevés que ceux trouvés en Afrique Sub-saharienne et ceci pourrait en partie être expliqué par la plus grande jeunesse de la population dans les pays du Sud comme les nôtres [24, 55, 60,96].
Nous représentons sur le tableau XI l’âge moyen et les âges extrêmes des patients cirrhotiques selon quelques auteurs en Afrique, en Asie et en Europe Occidentale.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Généralités
I.1. Définition
I.2. Physiopathologie
I.3.Anatomo-pathologie
I.3.1. Macroscopie
I.3.2. Microscopie
II. Signes de la cirrhose
II.1. Examen clinique
II.1.1.Circonstances de découverte
II.1.2.Examen somatique
II.2.Examens paracliniques
II.2.1. Biologie et biochimie
II.2.2. Endoscopie digestive haute
II.2.3. Imagerie médicale
II.2.3.1.Échographie abdominale
II.2.3.2.Scanner et IRM
II.2.4. Histologie hépatique
II.2.5. Examens non invasifs
III. Diagnostic de la cirrhose
III.1. Diagnostic positif
III.2. Diagnostic différentiel
III.3. Diagnostic de gravité
III.3.1.Classification pronostique de Child-Pugh
III.3.2. Classification selon le score MELD
III.4. Diagnostic étiologique
III.4.1. Causes virales
III.4.1.1. Virus de l’hépatite B
III.4.1.2. Virus de l’hépatite C
III.4.1.3. Virus de l’hépatite D
III.4.2. Causes alcooliques
III.4.3. Cirrhose métabolique
III.4.4. Cirrhose auto-immune
III.4.5. Cirrhose biliaire secondaire
III.46. Hémochromatose génétique
III.4.7. Maladie de Wilson
III.4.8. Causes vasculaires
III.4.9. Cirrhose cryptogénétique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
I.1. Organisation structurelle du service
I.2. Organisation du personnel
II. PATIENTS ET METHODE
II.1. Patients
II.2. Méthode
II.2.1. Période et type d’étude
II.2.2. Critères d’inclusion
II.2.3. Critères d’exclusion
II.2.4. Données recueillies et analyse
RESULTATS
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
I.1. Prévalence.
I.2. Distribution selon l’âge
I.3. Distribution selon le sexe
II. DONNEES CLINIQUES
II.1. Circonstances de découverte
II.2. Antécédents et terrains
II.3. Délai du diagnostic
II.4. Signes fonctionnels et généraux
II.5. Signes physiques
III. DONNEES PARACLINIQUES
III.1. Biologie
III.1.1. Numération formule sanguine
II.1.2. Hémostase
III.2.Biochimie sanguine
III.2.1. Tests fonctionnels hépatiques
III.2.2. Créatininémie
III.2.3. Alpha-foeto-protéine
III.3. Biochimie et cytobactériologie du liquide d’ascite
III.3.1. Biochimie du liquide d’ascite
III.3.2. Cytobactériologie du liquide d’ascite
III.4. Imagerie médicale
III.4.1. Echographie abdominale
III.4.2. Scanner abdominal
III.5. Endoscopie oeso-gastroduodénale
IV. COMPLICATIONS
V. CLASSIFICATION PRONOSTIQUE
V.1. Classification selon le score de Child-Pugh.
V.2. Classification de MELD
VI. DUREE D’HOSPITALISATION ET MORTALITE
VII. ETIOLOGIES DE LA CIRRHOSE.
VII.1. Causes virales
VII.1.1. Virus de l’hépatite B
VII.1.2. Virus de l’hépatite C
VII.2. Causes alcooliques
VII.3. Causes auto-immunes
VII.4. Causes métaboliques
VII.5. Causes génétiques
DISCUSSION
I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I.1.Prévalence
I.2. Age des patients
I.3. Sexe des patients
II. ASPECTS CLINIQUES
II.1. Délai du diagnostic et circonstances de découverte
II.2. Signes d’examen clinique
III. ASPECTS PARACLINIQUES
III.1. Données biologiques
III.2. Données endoscopiques
IV. COMPLICATIONS
V. Classification pronostique
VI. Etiologies
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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