Devenir des ‘grains semes’ ou de l’exploration des usages du travail de compilation (1989-2000)

DEVENIR DES ‘GRAINS SEMES’ OU DE L’EXPLORATION DES USAGES DU TRAVAIL DE COMPILATION (1989-2000)

Jusqu’où fonctionne cette approche dite sens orielle-analytique pour rapprocher le public, envers les collections du Musée ? Delpeut co mpile pour programm er, réaliser, restaurer les archives du NFM dans une équipe, qui assum e sa perspective esthétique en quête de validation par les spectateurs, le public. Il s’agit dans ce chapitre de trouver les bornes d’efficacité entre donner accès aux films muets dans une ciném athèque en créant une production audiovisuelle tout à fa it ‘nouvelle’ à partir d’arch ives. Quels sont les usages concrets de cette production en term es de va lorisation? Nous allons explorer ensuite son utilisation dans les années 1989 à 2000. Nous interrogeons les avantages et les lim ites de chaque compilation afin de mettre en relief les collections. Tout d’abord nous avons vérifié que ces film s font partie d’une prog rammation en parallèle des copies film empruntées, pour la plupar t préservées et progra mmées au Pavillon Voldenpark, comme ailleurs. Rétrospectivement, certaines de ces compilations restent en vigueur dans les catalogues de di stribution. D’autres sont utilisées avec plus de fréquence que d’autres, provoquant des réactions bien différentes. La philosophie du NFM met la priorité sur l’expérience de la projection en salle, m ais en tenant com pte d’autres supports d’accès aux films muets. Nous observons que chaque com pilation a un parcours différent au Pavillon

Vondelpark à Am sterdam, à l’échelle né erlandaise comme à l’étranger dans des manifestations artistiques et culturelles, des festivals de cinéma, des cinémathèques collègues, des chaînes de télévision, des salles d’art et d’essai et des salles d’exploitation commerciale. Nous classons ensuite les usages d e notre co rpus à partir des réactions recueillies des spectateurs dans cinq s ecteurs du public : cinémathèques, recherche académique, critique et ‘grand public’.1114 La plupart de ces compilations sont c onçues pour la salle de ciném a et de façon minoritaire pour la télévisi on. Toutefois, certains de ces films migrent à la télévision, modifient leur for mat (édition vidéo) allant jusqu’à toucher un autre secteur de spectateurs adeptes aux circuits du cinéma expérimental. (I) Cependant l’utilisation de ce corpus de film s montre les frontières entre une valorisation culturelle (artistique) et une va lorisation économique des collect ions recyclées. La politique du NFM est construite selon des critères non- lucratifs, au vu de son statut juridique (Stichting). Chaque compilation es t utilisée de manière différente et pa rfois tiraillée en tre plusieurs types de publics. Ces usages dépassent parfois le contexte muséographique. Certains films de ce corpus peuvent être considérés comme des échecs (financier, du public) tandis que d’autres sont vus comme une réussite en term es de valorisation culturelle, et exceptionnellement d’exploitation économique. (II) Enfin, nous verrons dans quelle m esure la Filmmuseum-Amsterdam continue sa métamorphose institutionnelle, tirant profit de la compilation pour valoriser ses collections de films muets. L’équipe du Musée m aintient et développe son rôle comme un m édiateur pédagogique. Ces archivistes produi sent certains rem ontages étroitement liés au travail des dix dernières années. La compilation est une pratique qui persiste mais modulée. (III) Traiter avec du recul les usages de cette production est difficile. En effet, ce corpus continue à circuler jusqu’à l’année 2005, m oment où nous arrê tons notre travail de recherche. En plus nous manquons ici de données suffisantes pour m esurer les usages de ce corpus. Nous tenons compte également de notre m éconnaissance de la langue néerlandaise qui aurait facilité la tâche pour trouver et/ou produire des données st atistiques sur notre corpus (notam ment à partir des rapports d’activités Jaarverslagen Filmmuseum). Néanmoins, nous utilisons comme indicateur principal pour analyser les usages de notre corpus, le s réponses de certains spectateurs des cinq secteurs ciblés. Nous sé lectionnons une série des traces..

LIRE AUSSI :  Méthodes, règles et langages liés à l’organisation de l’activité de conception

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *