Développer une démarche stratégique aux différents niveaux de pilotage du système éducatif
prévenir les phénomènes de violence et d’absentéisme et développer la responsabilité des élèves. De tels objectifs, éventuellement précisés, complétés ou enrichis par les conclusions tirées du débat national, devront être, à partir de 2006, dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), finalisés dans des programmes déclinés en actions et accompagnés d’indicateurs de performance. Mais, il importe de commencer à anticiper les conséquences de telles dispositions. De même, ces objectifs s’inscrivent dans le contexte d’une démarche européenne visant à renforcer la coopération éducative entre États membres depuis le sommet tenu à Lisbonne en 2000. C’est ainsi qu’à Copenhague en mai 2003, ont été adoptés par les gouvernements de l’Union européenne des objectifs communs désignant des performances à atteindre au niveau de l’ensemble de l’Union européenne d’ici 2010, qui constituent par-là même autant de références pour notre politique éducative en ce qui concerne la maîtrise des compétences de base, les sorties du système scolaire sans qualification, l’achèvement du cycle secondaire, le nombre des diplômés en mathématiques, sciences et technologie ainsi que la participation des adultes en âge de travailler à la formation tout au long de la vie.
C’est ainsi également qu’a été adoptée à Athènes, en novembre 2003, une résolution en vue de favoriser l’intégration des TIC dans les systèmes éducatifs en Europe. L’administration centrale accompagnera les académies dans la mise en œuvre de ces objectifs, notamment en développant les outils de diagnostic et d’aide au pilotage et en généralisant la démarche de contractualisation déjà engagée avec la majorité d’entre elles. Des indicateurs de résultats complèteront les outils déjà disponibles. Ainsi, les données issues de l’évaluation-bilan réalisée par la direction de l’évaluation et de la prospective (DEP) en mai-juin 2004 devraient, pour la première fois, fournir une appréciation (au moins pour certaines académies) des compétences générales atteintes par les élèves en fin de collège. I.2 Au niveau académique Il appartient à chaque académie de fonder sa stratégie sur un projet régulièrement actualisé, qui définit ses objectifs prioritaires, les actions qui doivent permettre de les atteindre et les indicateurs qui serviront à en évaluer les résultats. Ce projet sera la base d’une contractualisation renouvelée et renforcée entre l’administration centrale et les académies. Ce projet devra viser à : L’inscription dans le territoire de la politique éducative nationale, afin d’adapter au contexte du territoire académique les priorités nationales et de contribuer ainsi de manière optimale aux résultats attendus.
Dans cet esprit, pour le premier degré, des schémas territoriaux seront élaborés dans la concertation la plus large en vue notamment de développer les réseaux d’école dans le cadre de l’intercommunalité. À compter de la rentrée 2004, ces réseaux évolueront dans un cadre réglementaire précisé : l’objectif est de parvenir à 600 réseaux à l’horizon 2006-2007. De même, dans le second degré, les académies doivent procéder aux ajustements de structures que nécessitent les évolutions démographiques, sociales et territoriales ainsi que l’évolution des moyens disponibles. L’optimisation de l’offre de formation, dans le second degré, afin d’assurer la cohérence et la continuité des parcours scolaires, en prenant appui sur la complémentarité des établissements et, pour l’enseignement professionnel, le partenariat avec les collectivités locales et les milieux professionnels : – Ainsi pour pallier certaines dérives concernant les enseignements optionnels, sera élaborée une carte académique incitant, au niveau local, notamment au sein des bassins, les établissements à améliorer la complémentarité de leur offre de formation. – En matière d’enseignements artistiques et d’action culturelle, on s’efforcera : . au collège, de rendre plus lisibles et plus cohérents les ensembles : “enseignements artistiques”, “dispositifs transversaux”, “activités complémentaires” [68] ; . au lycée, de conforter le partenariat avec l’ensemble des acteurs locaux (collectivités locales, structures culturelles et associations…) notamment par l’activation des commissions académiques mixtes.
L’éducation à l’environnement durable sera généralisée à l’école, au collège et au lycée. Elle s’inscrira notamment dans les dispositifs pédagogiques récents comme les itinéraires de découverte (IDD), l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS), les travaux personnels encadrés (TPE) et les projets pluridisciplinaires à caractère professionnel (PPCP). – Dans la voie professionnelle, l’adaptation de l’offre de formation doit être poursuivie et renforcée avec une double exigence de cohérence et de partenariat dans le cadre des compétences partagées de la région et de l’État, ce que confirme et consolide le projet de loi relatif aux responsabilités locales. Il appartient aux recteurs de participer à l’élaboration du plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP) et de préparer la signature avec le président du conseil régional de la convention qui, conformément au texte de loi, doit désormais arrêter les évolutions annuelles des formations professionnelles initiales. – Dans le domaine de la formation continue des adultes, il convient de renforcer l’implication de l’éducation nationale dans le processus de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et l’effort d’adaptation de l’offre de formation des Greta afin de prendre en compte les nouveaux droits introduits par le projet de loi sur la formation tout au long de la vie et les dispositifs qui les accompagnent. – Une attention particulière sera portée aux dispositifs ou classes spécifiques destinés aux élèves à besoins particuliers (cohérence d’ensemble de l’offre, choix des implantations, qualité des projets et des partenariats).