Développement économiques
Les points de vue des économistes divergent quant au fonctionnement du marché de travail. Certains d’entre eux notamment les néoclassiques croient aux vertus du marché qui de par son mécanisme autorégulateur conduit automatiquement à la situation d’équilibre c’est-àdire au plein emploi. Toutefois les keynésiens mettent l’accent sur la possibilité d’un équilibre de sous-emploi donc la possibilité d’un chômage involontaire. Plus tard de nouveaux courants de pensée ce sont apparus comme les néolibéraux et les néokeynésiens et ont expliqués les éventuels causes du chômage. Mais il est évident qu’en réalité, le chômage existe bel et bien, et qu’à nos jours la situation de plein emploi où « toutes les personnes en âge de travailler trouve à tout moment du travail » est encore une utopie et le problème du chômage a pris une dimension mondiale. Le chômage est alors un mal économique auquel comme la plupart des pays du monde, Madagascar n’a pas pu échapper.
La persistance du chômage à Madagascar est non seulement due au manque de qualification des mains d’oeuvre, mais aussi à l’insuffisance de l’offre d’emploi de la part des entreprises. De plus, le nombre de la population active Malgache qui ne cesse d’accroitre, entraine l’augmentation considérable du déséquilibre entre la demande de travail émanant des entreprises et de l’offre de travail émanant des ménages. Ce profond déséquilibre n’est pas sans conséquence sur l’économie Malgache si on ne mentionne que la prolifération des activités informelles, la dégradation du niveau de vie…i L’ampleur du chômage a conduit les gouvernements des pays tant développés que= sous-développés à mettre en place des politiques susceptibles d’améliorer la situation du marché du travail. Passives, volontaristes, globales ou sélectives, ces politiques constituent depuis bien longtemps une priorité de tous les gouvernements du monde entier. Pour ce qui est de Madagascar,une seule et unique politique de l’emploi, à savoir la PNE ou politique nationale de l’emploi, a été mise en place depuis son indépendance. Les objectifs généraux de cette politique consistent à -procurer des outils pour la promotion de l’emploi à tous les décideurs et à toutes les parties prenantes de la politique ; -donner les grandes lignes d’orientation pour l’intégration de la dimension « emploi » ;-servir de cheminement d’intégration de Madagascar dans le concert des communautés régionales et internationales sur l’emploi ;-renforcer le partenariat entre l’Etat, les travailleurs et les investisseurs pour le développement humain, rapide et durable. Quant à la PNSE ou politique nationale de soutien à l’emploi, elle n’est pas une politique à part entière, indépendante de la PNE, elle se situe.juste dans le cadre de la réalisation de cette dernière, tout comme les nombreux projets tels que la Haute intensité de main d’oeuvre. La PNE mise en place en 2005 n’a pas pu être achevé faute de financement. En effet, l’instabilité économique et politique de 2009 a provoqué un gel de financement en destination de notre pays. Toutefois, il n’est pas impossible de faire une évaluation de ces politiques et d’en déduire qu’elles n’ont pas été fort efficientes.
L’Etat doit chercher à optimiser ses ressources pour équilibrer le marché du travail à Madagascar en agissant non seulement sur l’offre de travail par le biais de la diminution des actifs et l’amélioration de la qualité de l’offre mais aussi sur la demande de travail en donnant les moyens aux PME et TPE (Très Petites Entreprises), et en favorisant davantage la création d’entreprises par le soutien financier de l’Etat à tous ceux qui veulent en créer une. Encourager dans ce cadre la création de coopératives. L’Etat pourrait aussi créer des réseaux ou offreurs et demandeurs pourraient se rencontrer et aussi améliorer la législation sur le travail, notamment en termes de contrat de travail .
Considérant en outre qu’aux termes de la Déclaration de Philadelphie, il incombe à l’Organisation internationale du Travail d’examiner et de considérer les répercussions des politiques économiques et financières sur la politique de l’emploi, à la lumière de l’objectif fondamental selon lequel « tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales »; Considérant que la Déclaration universelle des droits de l’homme prévoit que « toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage »; Notant les termes des conventions et recommandations internationales du travail existantes qui sont directement en rapport avec la politique de l’emploi, et en particulier la convention et la recommandation sur le service de l’emploi, 1948, la recommandation sur l’orientation professionnelle, 1949, la recommandation sur la formation professionnelle, 1962, ainsi que la convention et la recommandation concernant la discrimination (emploi et profession), 1958;