DEVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT WOLOF DE LA PERIODE PRENATALE A L’AGE DE 3 ANS

DEVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT WOLOF DE LA PERIODE PRENATALE A L’AGE DE 3 ANS

Déroulement des investigations 

Le planning du travail d’observation, de recherche, de dépouillement, d’analyse et de confection de l’étude sur les pratiques culturelles destinées aux petits de 0 à 3 ans s’est déroulé sur six mois. Le travail a débuté par une imprégnation sur les pratiques culturelles traditionnelles réalisées en milieu rural à l’endroit des tout-petits enfants. Il s’est ensuite matérialisé par des pré enquêtes pour vérifier l’existence ou non de la réalité du problème posé, ainsi que des outils à employer. Il s’est ensuite prolongé par une phase d’enquête proprement dite qui aura permis de recueillir les informations utiles. La dernière phase a été consacrée à une exploitation, une analyse et une interprétation des données qui auront permis d’apprécier les hypothèses de départ. 

 La Phase pré enquête

 La phase pré enquête a été dans notre recherche, celle qui nous aura permis de faire une immersion dans le milieu de keur Yaxam, pour mieux comprendre ce qui s’y passe et comment est structuré le village. Elle s’est déroulée du 15 au 20 Mai 2005. La visite des lieux nous a permis d’avoir une idée du terrain, un repérage des ‘’points sensibles’’, les leaders d’opinion, les gardiens de la tradition et les orientations principales qui nous ont permis de gagner en confiance et en assurance, pour réaliser le travail dans la localité. C’est la phase pendant laquelle tous les outils ont été élaborés et testés à savoir le questionnaire, le guide d’entretien et le guide du focus group. Le questionnaire a été testé par nous même sur un échantillon de deux personnes alors que le guide l’a été pour une personne seulement. Ces outils, après leur confection et test, ont été soumis à l’appréciation de nos superviseurs, qui les ont amendés avant validation. Durant cette étape, nous avons conçu, clarifié et précisé beaucoup de questions que nous avons mieux reformulées et élucidées. Nous avons aussi reprécisé nos cibles, corrigé les imperfections identifiées, élagué des éléments inutiles et mieux affiné nos objectifs et nos hypothèses, en rapport avec l’appui de l’encadrement universitaire. Cette phase aura participé efficacement à préparer le travail d’enquête proprement dite qui devait suivre et rationaliser la progression, pour achever les tâches et atteindre les résultats.

 La phase d’enquête de terrain

De Juin 2005 à Septembre 2005, nous avons séjourné de façon irrégulière dans le milieu d’étude qui se trouve être Keur Yaxam, loin de 60 Km de notre point de chute. Le séjour a été irrégulier, c’est-à-dire 2 jours par semaines, compte tenu de la contrainte de nos charges officielles de travail, pour le compte de l’administration. C’est ainsi que l’on a pu capitaliser environ une fréquentation totale d’un mois pour rencontrer les personnes ressources, administrer les outils de collectes (questionnaires et entretiens) des données, organiser deux importants focus groupes, un pour les femmes, un pour les hommes. Nous avons aussi utilisé l’observation qui a été un mode privilégié de saisie de la réalité. Toutes les enquêtes qualitatives pures ont été effectuées par nous de peur de les confier à une personne non spécialisée dans les approches communautaires qui constituent notre domaine d’activités de tous les jours, mais aussi pour capter des faits insolites qui permettent d’éclairer les informations. Par contre, pour le questionnaire, nous avons choisi une personne ressource ayant une expérience en matière d’enquête avec qui nous avons travaillé auprès des responsables de concessions. Ces enquêtes et autres investigations ont été réalisées, la plupart du temps, pendant les week end. Au terme des entretiens effectués, nous avons dépouillé les outils d’investigations, procédé à des recoupements à la suite de l’exploitation, avant de terminer par des analyses et des interprétations qui n’ont pas été faciles. Ce travail a été achevé vers la fin du mois d’octobre et affiné tout le temps qu’il a été possible par la suite. 2.4 – Difficultés rencontrées Un nombre important d’obstacles s’est dressé sur notre chemin pour la réalisation de ce travail de recherche, devant aboutir à la confection d’un document de cette nature. Ces obstacles vont de la documentation à la conceptualisation en passant par les activités de communication, les déplacements, le temps de réflexion et l’analyse des données. Un certain nombre d’entre eux ont trouvé des solutions, mais d’autres insolvables ont pu persister au point d’entraver la qualité du travail. Dans le cadre de l’enchaînement des étapes, le travail n’a pas été difficile même s’il à fallu avoir un esprit de sacrifice à certain moment lorsqu’il fallait combiner les obligations professionnelles aux exigences académiques. 30 Il a existé ainsi des obstacles de nature théoriques, d’autres d’ordre humain et enfin des obstacles d’ordre institutionnel.

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 Les obstacles théoriques 

Sur le plan de la documentation, la recherche s’est beaucoup plus focalisée sur le thème des pratiques culturelles du point de vue psychologique au point d’ignorer régulièrement les aspects sociaux liés à ce qui se fait chez les tout-petits. De même, la petite enfance est traitée de façon globale, sans distinction d’étape, lorsque l’on trouve un document parlant de tranche d’age et des pratiques que la cible reçoit. Au niveau communautaire, les populations sont tellement immergées dans leur vécu quotidien qu’il est fastidieux de leur faire identifier les étapes entre la période prénatale et l’âge de 3ans. Elles se lassent vite de la réflexion semblant parfois ne pas comprendre l’objectif déclaré de la recherche. Enfin lorsque la discussion est engagée et qu’elle devient soutenue, certains patriarches hommes ou femmes tentent d’exercer le droit d’aînesse pour intimider les plus jeunes adultes et imposer leurs points de vue, surtout lors du focus groupe.

Les obstacles d’ordre humain

Compte tenu de la nature du sujet qui nécessite un temps relativement long à consacrer à la discussion, les populations semblent se lasser vite lorsqu’elles ne gagnent pas quelque chose de concret dans l’immédiat. C’est pour cela qu’il convient de donner des présents, des cadeaux qui ne sont pas toujours facilement mobilisables. Un autre facteur est l’habitude de discussion superficielle des populations alors que le sujet de recherche des indicateurs, des causes, des finalités de choses abstraites, comme les pratiques culturelles familiales, exige des efforts de réflexion qui sont intenses et fastidieux. Un dernier facteur est notre solitude, en tant que chercheur dans le milieu, car l’importance du travail nécessite la mise en place d’une équipe, pour aller le plus loin possible dans les investigations et les réflexions. 

 Les obstacles d’ordre institutionnel 

 Le premier de ces obstacles est l’accès à certaines institutions où l’on n’accepte pas le prêt pour sortir des documents à exploiter hors des structures, ainsi que nos heures de visites très proches des moments de fermeture des bibliothèques. A cela s’ajoute le fait que la plupart des institutions de documentation (Ecole Normale Supérieure, Ecole Nationale d’Economie Appliquée, Bibliothèque Universitaire…) ne fonctionnent pas pendant les vacances, moments où il existe plus de temps de recherche. Pour l’exploitation, la difficulté majeure, a été de faire une classification par objectif, par nature, par finalité ou par mode d’exercice de la pratique sur l’enfant, de l’étape prénatale à l’age de 3ans. Ensuite, il est presque impossible de faire un travail statistique, compte tenu de la nature de l’étude qui a une orientation qualitative et non quantitative. Enfin, le temps de finaliser le document a été très court pour nous, car il nous était impossible de bénéficier d’un temps de retraite, pour avoir la quiétude, le calme nécessaire et toutes les autres conditions propices pour bien parachever le travail. Cependant au-delà des difficultés évoquées, nous avons réussi à confectionner un document qui est perfectible, en évitant les biais, le plus que possible, soit en les neutralisant, ou en les dépassant, mais toujours pour atteindre l’objectif de réaliser ce mémoire.

Table des matières

Dédicaces
Remerciements
Liste des acronymes
Liste tableaux et cartes
Lexique des mots wolof
Sommaire VI & VII
Introduction Générale
1ére Partie Cadre Général et Méthodologie
Chapitre 1 Cadre Général de l’Etude
1.1 Problématique
1.2 Objectif de l’Etude
1.3 Hypothèses
1.4 Présentation des Concepts
1.5 Revue de Littérature
1.6 Modèles théoriques
Chapitre 2 Méthodologie
2.1 Champ d’Etude
2.2 Méthodes et Techniques d’observation
2.2.1 Les Sources d’informations
2.2.2 La Méthode choisie
2.2.3 Cible et échantillon – Technique de sondage aléatoire
2.2.4 Questionnaire et variables
2.3 Déroulement des investigations
2.3.1 La Phase pré enquête
2.3.2 La phase d’enquête de terrain
2.4 Les Difficultés rencontrées
Chapitre 3 Présentation du cadre d’étude
3.1 Historique
3.2 Situation Géographique
3.3 Situation dans les familles
3.4 Incidence de la Situation du Cadre de Vie sur les enfants
2ème Partie Présentation des résultats des investigations sur les pratiques à l’endroit du petit enfant de la période
prénatale à l’age de 3 ans
Chapitre 4 Contexte Culturel et Structuration des Etapes
4.1 Les Cibles responsables des pratiques
4.2 La Structuration des étapes des tranches d’ages
Chapitre 5 Répertoire des Pratiques Socio Culturelles identifiés dans la Communauté selon la tranche d’age
Chapitre 6 Les perceptions relatives aux pratiques socioculturelles et traditionnelles de prise en charge du jeune enfant
6.1 Perception du Jeune Enfant par la Communauté
6.2 Classification des pratiques selon les valeurs et les
domaines de prise en charge des tout-petits
Conclusion Générale
Références bibliographie
Table des matières
Annexe Questionnaire d’enquête

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