Développement des institutions et meilleure gouvernance

Revue de littérature théorique sur le lien entre la libéralisation du compte de capital et la croissance économique

Une littérature récente a distingué de nouvelles approches théoriques sur le lien entre la libéralisation du compte de capital et la croissance économique ; selon (KOSE, PRASAD, ROGOFF, & WEIS, 2009); on peut distinguer entre les effets directs de l’ouverture financière sur la croissance économique identifier par l’approche traditionnelle et les effets indirect, ce lien qui repose sur les bénéfices collatéraux liés à la libéralisation financière et qui améliore l’efficacité économique (voir figure). Ces nouveaux partisans ne sont pas basés uniquement dénoncer les politiques des économies en matière de contrôles et de restriction sur les mouvements des capitaux.

L’approche traditionnel

L’approche traditionnelle met l’accent sur les gains d’efficiences liées à la mobilité des capitaux ; ces gains prennent l’idée d’allocation optimale des capitaux à l’échelle mondiale. Alternativement, l’ouverture du compte de capital fournit des opportunités pour la réduction du coup de capital, la diversification des risques et le développement financier.

Allocation optimale des capitaux

La liberté des mouvements de capitaux permet aux pays ayant peu de capacité de financer des investissements internes d’emprunter à l’étranger ; comme le cas des pays en voie de développement.
Également, l’élimination des contrôles sur la circulation des capitaux favorise les pays à capacité de financements (surplus d’épargne) de le diriger vers les économies à besoin de financement (pénurie d’épargne). Ce transfert permet d’une part, aux pays préteurs et emprunteurs d’atteindre un certain niveau de croissance économique et d’autre part, il permet de lisser la courbe de la consommation et de l’investissement. L’ouverture financière permet aux investisseurs de choisir le pays hôte le plus bénéficiaires pour placer leurs fonds et aboutit automatiquement à une diversification de leurs portefeuilles en minimisant le risque, puisqu’ils ne sont plus exposés aux seules menaces pesantes sur leurs pays, mais à un ensemble de pays.
Selon une étude du FMI affirme que la circulation de l’épargne a été une bénédiction pour le développement économique partout dans le monde et la puissante et irréversible vague de transformation des techniques d’information et de communication fait qu’aujourd’hui l’extrême mobilité des capitaux est une réalité incontournable.

Réduction du cout du capital par une meilleur gestion du risque

La libéralisation du compte de capital peut stimuler la croissance économique par une meilleure diversification du risque, d’un côté l’ouverture financière facilite le partage de risque par la diversification internationale du portefeuille ce qui rend les marchés plus liquides. Ce dernier réduit la prime de risque et le cout du capital. D’un autre côté, l’accroissement de la possibilité de partage de risque entre investisseur résident et investisseur étranger peut favoriser la diversification des risques ce qui encourage l’investissement et par la suite stimule la croissance économique. On peut ajouter que la composition des flux de capitaux internationaux est un déterminant majeur dans le partage de risque dans les pays en voie de développement.
Selon (Henry P. , 2003) le partage du risque rend les marchés plus liquides à la suite de l’entrée des capitaux étrangers par la diminution du cout du capital et la prime de risque. Aussi, (Achy, 2003) explique que la libéralisation du compte
Il faut savoir que le cout de capital se compose de la prime de risque et le taux sans risque. Selon (Henry P. , 2003) Premièrement, l’ouverture financière est caractérisée principalement des afflux des capitaux internationaux ; ces derniers fournissent de nouvelles sources de financement qui font diminuer le taux sans risque. Deuxièmement, les entrées de capitaux étrangers et un meilleur partage de risque entre investisseurs locaux et étrangers vont simultanément. Aussi, le partage de risque rend le marché plus liquide en diminuant la prime de risque D’abord, la libéralisation financière externe est suivie d’une entrée des capitaux internationaux ; ce qui offre de nouveaux capitaux qui réduisent le taux sans risque. Ensuite, l’afflux des capitaux va de pair avec un partage du risque plus large entre les résidents étrangers et nationaux et une augmentation de la liquidité du marché, permettant ainsi une réduction de la prime de risque.
En peut ajouter que le niveau du développement financier est un facteur déterminant pour assurer un partage de risque issu de la libéralisation du compte de capital. En effet, (Kose, Prasad, & Terrones, 2007) expliquent que le degré d’intégration financière n’est pas nécessaire pour le partage de risque mais c’est le niveau du développement de l’économie de l’accueil. Les auteurs ont défendu leurs explications par les trois points suivants :
Premièrement, les économies les mois avancées sont généralement caractérisées par des engagements envers l’étranger de nature volatiles exemple la dette externe, car elles ne permettent pas de partager efficacement le risque ; (Kose, Prasad, & Terrones, 2007) approuvent leurs opinions par une étude empirique qui a abouti que la composition des flux de capitaux est un déterminant majeur pour un partage de risque efficace. Deuxièmement, le financement basé par l’accumulation de la dette peut engendrer un boom de consommation dans un cadre d’ouverture financière. Troisièmement, un système financier sous développé ne peut pas garantir un partage de partage de risque efficient pour les flux de capitaux internationaux

Le développement du secteur financier domestique

La libéralisation du compte de capital a un effet direct sur le système financier domestique en introduisant des services bancaires de meilleures qualités et l’effet indirect consiste à l’encouragement de développement de meilleures pratiques de règles et de supervision. (Levine, Loayza, & Beck, 2000), une participation étrangère accrue dans les banques locales peut procurer des avantages considérables, car elles tendent à accentuer la concurrence ce qui participe à l’amélioration de la qualité des services financiers locaux.
Le développement du secteur financier domestique constitue un avantage majeur pour chaque pays qui opte pour la libéralisation financière interne et externe.
(Klein & Olivei, 2008) constatent dans leurs études que l’application d’ouverture du compte de capital dans une économie va permettre de bénéficier d’un niveau de développement financier plus élevé que les pays qui gardent des contrôles sur leurs comptes de capitaux. Les auteurs ont conclu que l’ouverture financière impacte le développement financier pour les pays développés que pour les pays en voie de développement. (Levine, 2001) a étudié la relation entre libéralisation l’ouverture financière et croissance économique. Il a trouvé un effet positif sur la dite relation, l’auteur a expliqué l’effet positif par l’élimination des contrôles sur les marchés des capitaux qui vont rendre les marché plus liquide ce qui fait stimuler la croissance économique d’un côté par l’encouragement de la croissance de productivité et d’autre part elles permettent une plus grande présence des banques étrangères que la libéralisation des restrictions sur les mouvements de capitaux internationaux améliore la liquidité des marchés de capitaux, ce qui à son tour accélère la croissance économique, en promouvant la croissance de la productivité d’une part et d’autre part elles permettent une plus importante présence des banques étrangères afin de progresser l’efficience du système bancaire interne. (JLASSI, 2015, pp. 31-32) (Chinn & Ito, 2006) trouvent plusieurs canaux qui peuvent expliquer l’impact de la relation entre libéralisation financière et le développement du secteur financier local. D’abord, la libéralisation financière permet l’abolition du plafonnement des taux d’intérêt réel dans le but d’atteindre le niveau concurrentiel et l’abandon du contrôle des capitaux permet aux investisseurs domestiques et étrangers la diversification de leurs portefeuilles. Ces deux canaux permettent la disponibilité des capitaux destinés aux emprunteurs comme elles permettent une baisse du coup de capital. Ensuite, la libéralisation financière peut éliminer les institutions financières non performante ce qui fait augmenter le degré de la performance du secteur bancaire et financier. Finalement, les stratégies qui ont pour objectif de rénover le secteur financier pour une ouverture financière permet la disponibilité d’un volume important de crédit qui a son tour peut réduire les asymétries d’informations. (JLASSI, 2015, p. 31)

Le transfert du savoir-faire technologique et managériale

La croissance économique d’un pays dépend de l’adoption d’un savoir-faire et de la mise en œuvre de nouvelles technologies déjà existantes dans les autres pays du monde. D’après (Borensztein, De Gregorio, & Lee, 1998) l’afflux de capitaux privé et précisément les flux de type investissent direct étranger suite à la libéralisation du compte de capital facilite l’adoption du savoir-faire et technologique, ce qui accroit la productivité et la croissance économique des pays hôtes ; toutefois, les pays hôtes peuvent bénéficier d’un tel transfert technologique sauf si elles sont dotées d’un certain niveau de développement humain et économique.
On remarque que l’approche traditionnelle montre que le véritable avantage de l’ouverture financière constitue non seulement l’attraction d’un nombre important de participant ; mais aussi, elles contiennent de nouvelles innovations et réformes. (Samouel, 2015, pp. 62-63)
De ce fait l’approche traditionnelle induisent des bénéfices collatéraux qui vont agir d’une façon indirecte sur la croissance économique, la productivité et la consommation.

Les Approches collatérales potentiels

L’ouverture du compte de capital joue un rôle utile qui aide les économies à pratiquer le partage international du risque ce qui encourage indirectement la spécialisation de production, ainsi qu’une amélioration du cadre institutionnel et réformer les institutions et l’adhésion à de meilleures politiques macroéconomiques par l’intermédiaire de « l’effet de discipline ».

La promotion de la spécialisation

L’ouverture externe encourage la spécialisation de la production induit par une meilleure gestion du risque. Toutefois, en absence de mécanisme de gestion du risque, la spécialisation peut entrainer une instabilité au niveau de la production et par la suite une instabilité de la consommation.
Par ailleurs, le partage de risque engendré par la libéralisation du compte de capital afin de minimiser la volatilité probable l’ouverture financière génère un meilleur partage des risques qui permettent d’atténuer cette éventuelle instabilité et d’inciter par conséquent la spécialisation. (Kose A. , Prasad, Rogoff, & Wei, 2003)
Selon (Imbs, 2006) les pays qui bénéficient d’un degré élevé d’ouverture du compte de capital disposent un partage de risque qui leur permet de se spécialiser dans des secteurs conforme à ces avantages comparatifs.
(Ergys, 2014) relie l’ouverture financière à la spécialisation industrielle, la fluctuation de la production et la mesure du partage du risque basé sur la consommation. L’auteur a utilisé un modèle à deux économies qui produisent deux biens avec des technologies différentes qui peuvent rendre un secteur plus productif que le deuxième ; ces deux secteurs sont exposés à des perturbations technologiques dont l’ouverture financière est considérée comme une taxe sur l’achat des capitaux étrangers.
Dans le cadre d’une autarcie financière les risques sont diversifiés en répartissant les sources productives entre les secteurs à mesure que les pays se libéralisent davantage sur le plan financier, ils bénéficient d’opportunité de partage du risque avec le reste du monde ; qui leur permet de prendre plus du risque dans la production, en allouant plus de ressources au secteur plus productif.
Autrement dit, la productivité étant incertaine, les investisseurs souhaitent conserver une structure industrielle diversifiée plutôt que de se spécialiser (pleinement) en fonction de leur avantage comparatif.
Les frictions du marché financier international sont des obstacles qui peuvent limiter la diversification des portefeuilles. Au fur et à mesure que ces obstacles diminuent, cela représente une plus grande ouverture financière, l’auteur donne des solutions de forme fermée pour la volatilité de la production et d’autres indicateurs du cycle économique, tels que les corrélations de la production et de la consommation.
(Ergys, 2014, pp. 4-8) dans son travail incorpore des corrélations de choc de productivité transnational et intersectorielle qui affectent la spécialisation, la volatilité et les mesures de lissage de la consommation.

Adhésion à de meilleures politiques macroéconomiques

L’ouverture financière impacte la croissance par le moyen de l’effet de discipline. Ainsi, dans les années 80, un nombre important de pays ont été amenés à mettre en place des réformes politiques et économiques. Cette discipline a été imposée par l’engagement de ces pays dans l’ouverture sur l’extérieur, notamment sur le plan financier. Dans ce contexte, l’intégration financière peut accroître la productivité d’un pays en influant sur la capacité du pays à s’engager de façon sérieuse dans l’adhésion à des meilleures politiques économiques. Plus précisément, la discipline imposée par la globalisation financière implique un changement dans la nature des projets d’investissement mis en place ; l’effet de discipline permet une réallocation du capital vers des activités plus productives en réaction aux modifications des politiques macro-économiques. (Akhsas, 2017, p. 6)
Les institutions monétaires doivent proposer et appliquer de bonne politique macroéconomique qui vont avec l’élimination des contrôles sur la circulation des capitaux internationaux de leurs pays afin d’éviter la fuite de ces ressources de financement. (Tytell & Wei, 2006) étudient l’impact des afflux de capitaux internationaux sur la politique budgétaire et monétaire, les auteurs ont abouti que les économies ayant des degrés plus en moins élevé de libéralisation financière peuvent être susceptibles de tirer profit de leurs politiques monétaires.
En effet, quand les capitaux internationaux sont indispensables pour l’économie du pays hôte et qu’ils réagissent négativement face à de mauvaises politiques monétaires, les décideurs sont dès lors plus motivés à adopter une démarche plus efficace.
(Gupta, 2008) a confirmé l’étude précédente de (Tytell & Wei, 2006) car il a constaté que l’ouverture financière impacte négativement l’inflation. L’auteur a conclus que la libéralisation financière internationale a un effet de discipline qui permet de corriger les politiques inadaptées imposer par les autorités de pays. De même.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *