L’histoire de Tlemcen remonte à la préhistoire avec la trame souvent dense, d’événements qui l’ont marqué, forgeant son âme millénaire. Des populations ont habité les grottes au faubourg d’El Kalaâ, sous le plateau de Lalla Setti et au village de Beni-Boublène prés de Mansourah à l’époque préhistorique.
Située à 850 m d’altitude, jouissant d’un climat tempéré, Tlemcen (en berbère les sources) offre des richesses naturelles très diversifiées. Son sol très fertile a assuré une implantation des populations depuis les temps les plus reculés et constitue un centre d’activité très important. L’occupation humaine de Tlemcen et sa région eût lieu dès la nuit des temps.
Après une période préhistorique, une période Numide avec en particulier le règne du roi berbère Syfax, avec comme capitale Siga, survint la période romaine (Tlemcen = Pomaria les Vergers) de 32 à 430 après J.C. et la période Vandale et Byzantine.
A partir du 7ème siècle, commence la période islamique : c’est en 671 que se situe le début de l’occupation permanente du Maghreb par les Arabes. En 675 la conquête musulmane atteint Tlemcen et en 790, Tlemcen est occupée par les Idrissistes de Fès.
La période Almoravide commence en 1079 avec Youcef Ibn Tachfine son fondateur et son fils Ali Benyoucef, suivie en 1143 de la période Almohade fondée par Abdelmoumène Ben Ali, période pendant laquelle s’affirme son expansion économique.
Mais la période faste de Tlemcen se situe du 13ème au 16ème siècle sous la prestigieuse dynastie des Zianides. Tlemcen est alors capitale du Maghreb central avec Yaghmoracen le fondateur de la dynastie, Abou Saïd Othman, Abou Ziane 1er, Abou Tachfine. L’ensemble des administrations et bâtiments officiels est édifiés au niveau du Mechouar, vaste quadrilatère du centre ville de Tlemcen entourée d’imposantes murailles.
La fonction culturelle se précise et de nombreux monuments sont construits; l’activité scientifique se développe grâce à la fois à la renommée de nombreux savants et lettrés et aussi aux mécénats de certains princes.
De par sa position géographique, Tlemcen développe ses relations économiques avec l’Europe et l’Afrique; la capitale devient un grand centre commercial avec un quartier franc El Kessaria. De même, la ville accueille les musulmans d’Andalousie et les Israélites expulsés d’Espagne, avec à leur tête le célèbre Rabin Ephraïm Enkaoua. Elle atteint alors une population de 100.000 habitants : chiffre considérable pour l’époque.
Pendant cette période la ville fût assiégée à deux reprises par ses voisins de l’Ouest, les Mérinides, qui y édifièrent les Mosquées de Sidi Boumédiène, Sidi Haloui, la Mosquée et le Palais de la victoire à Mansourah: Purs joyaux de l’architecture arabo musulmane de Tlemcen.
Du 16ème au 19ème siècle, se situe la période Turque avec Arroudj (Barberousse) suivie de l’époque de l’Emir Abdelkader.
La période coloniale commence en 1842 avec l’occupation définitive de Tlemcen par les Français et se termine en 1962 par l’indépendance de l’Algérie.
De 1962 à ce jour, l’extension est prodigieuse avec le développement d’une zone industrielle de 220 hectares et d’une zone semi-industrielle de 80 hectares, pendant que la population s’accroît de façon considérable, passant de 57.700 en 1954 à 112.000 en 1987, puis à 180.000 en 1998.
L’enseignement supérieur, créé en 1974 avec deux filières seulement et un nombre restreint d’étudiants, s’est développé de façon considérable. En 1989, Tlemcen devient ville universitaire avec un effectif de 5.000 étudiants, effectif toujours en expansion, et, 7 instituts pour atteindre actuellement 15.000 étudiants, répartis entre 6 Facultés, géographiquement localisées essentiellement autour de trois pôles; Imama, Chetouane et Bel-Horizon.
Aujourd’hui, Tlemcen prend une envergure économique et culturelle très importante et ce, grâce aux différents plans de développement réalisés. (Annat, 2004)
Les éléments structurants de l’ancienne médina de Tlemcen
Les mosquées
Dans les sociétés islamique, les mosquées ont une fonction principale : c’est la fonction cultuel ; parallèlement a celle la, les mosquées repend a des besoins sociaux, politique et économique, c’est pour ça elles ont jouée le rôle d’un tribunal, école, bibliothèque, banque… etc.
Dans la Médina, la grande mosquée ou Djamaa El Kabîr : son architecture est caractérisée par un élément marquant « le Minaret » qui représente le symbole de la cite musulmane ; par contre le « Moçalla » était identifier par le Mihrab (le Moçalla : c’est la mosquée qui est au niveau de chaque quartier, assure les cinq prières, sauf celle de vendredi).
Les mosquées étaient devisées en classe suivant leur importance et leur richesse architecturale.
Les Souks
Le terme Souk signifie marché. Il est un élément fondamental de la vie sociale et économique de la médina. Carrefour commercial, c’est aussi l’endroit ou régulièrement les gens se rencontrent, se retrouvent. Représentent des lieux d’échanges commerciaux, s’organisent dans des espaces à l’aire libre ou à structure légère. De nombreuses marchandises y sont exposées aux regards des passants dans une ambiance sonore et une masse très dense caractérisant le souk.Les souks édifier dans la période Almoravide ; Souika, Saghaa, Sabbaghine, Kherrazine, Halfaouine.
El kissaria
Unité commerciale entouré de murs, perces de portes, constitue d’un ensemble de galerie couverts sur lesquelles s’ouvre des boutiques, indépendamment de cela on trouve des fours, des bains, des moçalla, des fondouks et des souks.
Introduction général |