Déterminer les flux entrants et sortants d’un système

Collecte des données

La phase d’inventaire consiste à déterminer les flux entrants et sortants du système à l’étude. Elle se fait en deux temps : l’obtention de données spécifiques concernant les process élémentaires intervenants (correspondant aux plus petits sous-systèmes définissables, par exemple pour la fabrication d’un module photovoltaïque : étapes de purification du silicium, sciage des lingots, fabrication des cellules, encapsulation…) et la sélection et la compilation de données génériques concernant les procédés constituant l’arrière plan de l’étude (ex : la production d’électricité), ou certains aspects du système de premier plan (utilisations de camions, de machines standards…). Les données constituant les inventaires doivent être exprimées quantitativement, en tant que flux par unité fonctionnelle. Les sources de données les plus représentatives pour des process spécifiques sont les mesures menées directement sur ces derniers, ou encore la collecte de données auprès des opérateurs impliqués (entretiens, questionnaires…). La collecte de données doit prendre en compte le cycle de vie entier du process, et donc intégrer toutes les différentes phases de production (stand-by, maintenance,…). Afin d’obtenir des grandeurs représentatives des flux entrants et sortants associés, celles-ci devant être quantifiées sur une durée couvrant au moins un cycle entier, puis ramenées à l’unité fonctionnelle. La collecte des données doit se faire de façon précise, en lien avec l’objet de l’étude. Il est ainsi recommandé de fixer et préciser les flux à inventorier pour tous les process, afin d’assurer la cohérence de l’étude. La fabrication des infrastructures intervenant dans la production (machines, bâtiments,…) peut être négligée, mais ce choix doit se faire en cohérence avec les objectifs de l’étude et les frontières définies.

Dans le cas de ce qui constitue l’arrière plan du système, il est important de vérifier que toutes les données utilisées dans la modélisation présentent une réelle cohérence méthodologique, afin d’éviter une éventuelle distorsion des résultats. La collecte des données génériques constitue aussi une phase de l’étude où il est possible de faire apparaitre des besoins en données plus représentatives ou plus spécifiques. Ainsi pour des process qui ne représentent pas une partie clé du système, de simples estimations (basées sur des données reposant sur les connaissances liées au process) peuvent fournir une première approximation des données. Dans le cas de données manquantes, des valeurs conservatives doivent être considérées, tirées d’une expertise. Si une étude de sensibilité portant sur ces données montre leur importance, une étude plus poussée du procédé devra être menée. Si cette dernière n’est pas possible, les données doivent être fixées par hypothèse et ce choix doit être signalé et pris en compte dans la phase d’interprétation des résultats. Les données relatives aux divers sous-systèmes utilisés sont en général ensuite compilées pour obtenir les flux entrants et sortants concernant le système entier. La même procédure de calcul doit être utilisée tout au long de l’étude, et les résultats obtenus doivent être parfaitement documentés, afin de faciliter et d’alimenter la phase d’interprétation des résultats. Les résultats et méthodes obtenues doivent être en cohérence avec les frontières et les buts de l’étude (par exemple dans le cas d’une étude géographiquement ou temporellement différenciée, les données doivent être sélectionnées et calculées en conséquence).

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Notre analyse des impacts s’appuie ici sur des bases de données préexistantes, pouvant présenter des degrés de détail variés, et sur le calcul d’indicateurs reposant sur l’inventaire issu des bases de données. La qualité des données utilisées ainsi que leur exhaustivité auront une influence notable sur les résultats. Ce chapitre a donc pour but de mieux cerner le niveau de qualité des différentes bases utilisées, et leur adéquation à l’étude des quartiers. Le système est principalement caractérisé par une unité fonctionnelle, qui dérive de la fonction du système. Elle est la grandeur qui quantifie le service offert par le système, et elle sert de référence pour le calcul des flux. Elle doit être choisie en cohérence avec l’objet et les buts de l’étude, afin de faciliter son utilisation et son appropriation par les acteurs concernés. Une fois cette unité fonctionnelle définie, on calcule les flux de référence, correspondant aux quantités de produits nécessaires au système pour assurer sa fonction. A partir de ces flux sont calculés les flux entrants et sortants. Sont agrégées entre elles toutes les émissions d’une même substance intervenant dans le processus complet de production du système considéré. Les substances sont en général répertoriées selon le milieu dans lequel elles sont émises (air, eaux, sols).

 

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