Étude de l’évapotranspiration
L’évapotranspiration constitue l’élément le plus important du bilan hydrologique après les précipitations, représenté par une quantité d’eau et restituée à l’atmosphère sous forme de vapeur. L’évapotranspiration englobe l’ensemble des phénomènes d’évaporation (physique) et transpiration (biologique).
Le phénomène d’évapotranspiration réelle et potentielle peut être mesurer directement sur le terrain à partir d’un bac d’évaporation ou d’un évaporomètre, grâce également à des lysimètres, ou calculer par des formules empiriques telles que celle de Turc ou de Thornthwaite …etc..
Calcul du ruissellement
Pour déterminé le bilan hydrologique. Il est nécessaire d’évaluer le ruissellement dans le but d’apprécier l’importance de l’érosion mécanique et chimique qui affecte la surface de la terre. Le ruissellement est un paramètre fondamental du bilan hydrologique, ne peut être déterminé avec précision faute de moyens de mesure de l’écoulement de surface à l’amont et à l’aval de la basse vallée de l’oued Saf-Saf. La seule station de mesure sur l’oued Saf-Saf se trouve à une quarantaine de km à l’amont de la zone d’étude, plus précisement au niveau du barrage de Zardezas. Ceci dit que les observations de cette station de jaugeage ne peuvent pas être extrapolées à la zone d’étude suite aux disparités morphométriques entre les deux zones. Mais, elles peuvent tout de même être utilisées pour guider les calculs empiriques du ruissellement.
Coupe hydrogéologique FS 1 – FS 3 – FS 6
Le profil, orienté du NNW vers le SSE, a été établi à partir des forages FS1 – FS 3 – FS 6, situés entre Soltane Azouz et Hamrouche Hammoudi, la couche aquifère est composée de graviers. La continuité verticale des graviers s’interrompe par un lit argileux dont l’épaisseur devient de plus en plus importante (15 m environ) au niveau du forage FS1 au NNW. L’épaisseur du toit augmente légèrement du SSE vers le NNW.
A partir de l’interprétation des coupes on constate que les formations aquifères sont en générale des galets, graviers et sables. L’ épaisseur diminue en allant de l’Est vers l’Ouest et du Nord vers le Sud.
En comparant les résultats des coupes réalisées à partir des forages et les coupes géoélectriques, on retient que cette partie de la vallée du Saf-Saf se caractérise par la superposition de deux nappes d’importance inégale. La nappe des graviers (ou nappe captive) et la nappe superficielle, constituée essentiellement d’élément plus fin formant, par le toit de la première nappe. Ces deux nappes sont séparées par un horizon résistant plus ou moins argileux. L’ensemble repose sur un substratum à dominance marneuse.
Les terrains anté-Miocène
Les terrains anté-Miocène comprennent, du Sud vers le Nord, le Néritique Constantinois (Jurassique-Crétacé supérieur), les séries telliennes (Néocomien-Lutétien) et le domaine des flyschs (Barremien – Lutétien supérieur).
Le Néritique Constantinois, constitué essentiellement par des formations calcaires épais, affleure au Sud-Est de la région étudiée et s’étend au Kef Hahouner dont la base est dolomitique. Selon Raoult (1974), cette unité correspond à un ensemble monoclinal dirigé vers le Nord-Ouest. Le domaine Téllien est considéré comme étant une zone de subsidence d’orientation Est-Ouest. Dominées par des marnes et des marno-calcaires, les séries ultratelliennes affleurent au Sud-Ouest de Kef Toumiette et Djebel Bou Abed. L’affleurement de la série ultratellienne se poursuit au Nord de Kef Hahouner qui comporte des marno-calcaires à ammonites pyriteuses et des marno-calcaires microbréchiques.
Le domaine des flyschs comporte les flyschs massyliens et mauritanians. Le flysch massylien est représenté de bas en haut par des flyschs argilo-quartzitiques de l’Albo-Aptien, des brèches, des phtanites et des flyschs à microbrèches du Sénonien. Il affleure sur de faibles étendues au Sud-Ouest de Kef Toumiette et au Sud du barrage de Zardézas. Le flysch maurétanien, étant le plus répondu, est dominé par des calcaires microbréchiques renfermant parfois des bancs de grès et des couches d’argiles. D’âge Néocomien-Lutétien, il affleure au niveau du côl des oliviers (actuellement Aîn Bouziane) et au Nord de Kef Hahouner.
Les terrains post-Miocène
Le Mio-Pliocène dans la région étudiée provient des dépôts continentaux ou lagunaires. Le quaternaire couvre la majeure partie du bassin versant. Il est formé par une série de terrasses alluviales constituées de graviers, de sables et de galets noyés quelques fois dans un limon-argileux. D’après les coupes lithologiques de forage, on constate que le quaternaire est d’une épaisseur moyenne de 10 à 40 m avec un substratum généralement argileux. Dans la région d’El Hadaîk, cette épaisseur diminue de plus en plus pour atteindre une dizaine de mètres. Les coupes lithostratigraphiques des forages montrent que les formations quaternaires sont constituées de bas en haut par des argiles constituant le substratum de la nappe aquifère des basses vallées de l’oued Saf-Saf et des sables. Les couches superficielles d’épaisseur faible sont à dominance argilo-limoneuse. Dans l’ensemble, la granulométrie devient beaucoup plus fine au fur et à mesure que l’on s’éloigne des cours d’eau.
Les coupes géoélectriques montrent que dans le bassin de l’oued Ghbel caractérisé par de faibles pentes, l’épaisseur des alluvions dominées par des argiles et des limons argileux atteint les 100 m.
Table des matières
Introduction générale
CHAPITRE I :Situation géographique
I.1.Situation régionale
I.2.Situation du bassin versant de l’oued Saf-Saf
CHAPITRE II : APPERCU GEOLOGIQUE
II. Cadre morpho-structural
II.1. les terrains anté-Miocène
II.2. La Dorsale Kabyle ou chaîne calcaire (Cénomanien-Lutétien)
II.3. Le socle Kabyle (Paléozoïque)
II.4. La Nappe Numidienne (Oligocène moyen–Burdigalien inférieur)
II.5. Les terrains post-Miocène
II.6.la basse vallée de l’oued Saf-Saf
CHAPITRE III : LES CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES
III.1.Introduction
III.2. la température
III.3. Précipitations
III.3.1.Répartition des précipitations mensuelles
III.3.2. Courbes ombro-thermiques
III.3.3.Analyse statistique descriptive des pluies annuelles
III.3.Le vent ,l’humidité relative de l’air, l’ensoleillement et l’évaporation
III.4.Le bilan hydrique
III.4.1.Notion du bilan d’eau
III.4.1.1.Étude de l’évapotranspiration
III.4.1.2.Estimation de l’évapotranspiration réelle ( ETR)
A- Formule de Turc
B. Formule de Coutagne
III.4.1.3.Estimation de l’évapotranspiration potentielle ( ETP)
III.5.Interprétation du bilan hydrique
III.6.Calcul le ruissellement
III.7.Estimation de l’infiltration I (mm)
III.8.Conclusion
CHAPITRE IV : APERCU GEOPHYSIQUE
IV.1. La zone de Ramdane Djamel
IV.1.1. Substratum
IV.1.2. Recouvrement alluvionnaire
IV.1.3. Examen des coupes
IV.2. La zone de Hammadi Krouma
IV.2.1. Nature du substratum
IV.2.2. Nature des alluvions
IV.2.3. Forages de reconnaissance
CHAPITRE V :HYDROGEOLOGIE
V.1.Introduction
V.2.Inventaire des forages et des puits
V.3.Coupes hydrogéologiques
V.3.1. Coupe hyrogéologique. FS 7 – Ali Abdennour
V.3.2.Coupe hydrogéologique FS 4 – FS 5
V.3.3. Coupe hydrogéologique FS 1 – FS 3 – FS 6
V.4.Piézométrie
V.4.1. Interprétation de la carte piézométrique
V.5.Détermination des caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère
V.5.1. La transmissivité (tableau14 )
V.5.2. La perméabilité (tableau14)
V.6.Estimation des réserves souterraines
V.7. Conclusion
CHAPITRE VI : HYDROCHIMIE
VI.1. Les eaux souterraines
VI.2. Les eaux superficielles
VI.3. Pollution
VI.4. Conclusion
CHAPITRE VII : ANALYSE HYDRODISPERSIVE
VII.1.Analyse théorique
VII.1.1. Notions concernant le milieu poreux
VII.1.2 physique des transfert
VII.1.2.1. la convection
VII.1.2.2. La Loi de darcy
VII.1.2.3. Porosité cinématique
VII.1.2.4. Vitesse effective
VII.1.2.5. Dispersion
VII.1.2.6. Dispersion longitudinale
VII.1.2.7. Dispersion transversale
VII.1.3. Echanges
VII.1.3.1. Adsorption-Désorption
VII.1.3.2. Echanges eau libre-eau liée
VII.2.Dispositifs expérimentaux
VII.2.1. La manipulation
VII.2.2. Théorie de la dispersion
VII.2.3. Détrmination de KL
VII.2.4. Méthode de travail
VII.2.5. Détermination des paramètres physiques
VII.2.5.1.Ecoulement monodimentionnel uniforme
cas d’un terrain sable-argileux(exemple)
VII.2.5.2.Discussions des résultats
VII.2.5.3.a. La perméabilité moyenne expérimentale
VII.2.5.4.Courbes de restitution
• Courbes de restitution par la fluorescéine
A-Temps maximale de l’écoulement
B- Temps moyenne de l’écoulement
C-Coefficient de dispersion longitudinale
D-Détermination du temps d’écoulement réel à partir des courbes de conductivité et de concentration relative et de PH
VII.2.5.5.Courbes de restitution par la conductivité et le PH
VII.3.Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexe