Détermination des doses délivrées lors des expositions diagnostiques en pratique médicale
Appareil cardiovasculaire
Cœur Le cœur est un organe creux, divisé en quatre cavités par deux cloisons : une complète longitudinale, le septum cardiaque qui divise le cœur, en cœur gauche et cœur droit, et une cloison transversale, celle-ci incomplète qui divise le cœur en atrium et ventricules, communicant par les interruptions dans la paroi transversale, les ostiums atrioventriculaires. Le cœur est situé dans le médiastin moyen, il est entouré de sa propre séreuse, le péricarde. L’aire cardiaque se projette sur le thorax entre la troisième et la sixième côte. Son grand axe forme un angle de 30 à 40° avec le sternum. Le cœur droit est en avant, le cœur gauche, en arrière. Il est en rapport, à travers le péricarde, avec le 23 poumon gauche et le nerf phrénique gauche à gauche, et à droite avec le poumon droit et le nerf phrénique droit. Dorsalement, il est en rapport avec la trachée qui se termine juste au-dessus de l’atrium gauche (BARONE, 1986 ; DYCE et al., 1987 ; COLLIN, 2003 ; CONSTANTINESCU, 2005). Vaisseaux sanguins Au sein de la cavité thoracique, différents vaisseaux sanguins sont présents, dont les plus importants sont : ➢ L’aorte qui part du ventricule gauche en position ventrale par rapport à la base du cœur. Elle prend une orientation cranio-dorsale puis s’infléchit en une crosse aortique, avant de se placer ventralement à la colonne vertébrale au niveau de la 6ème ou 7ème vertèbre thoracique puis se dirige caudalement à la face ventrale des corps vertébraux, légèrement à gauche du plan médian. Elle traverse ensuite le diaphragme au niveau du hiatus aortique (BARONE, 1986). ➢ Le tronc pulmonaire, issu du ventricule droit, qui part du côté gauche de l’individu, crânialement, avec une inflexion vers l’arrière qui le ramène ventralement et caudalement à l’aorte : il a une convexité crâniale. Il se divise ensuite en deux artères pulmonaires : les artères pulmonaires droite et gauche qui vont aux poumons droit et gauche. Chacune de ces artères pénètre au niveau du hile du poumon puis se ramifie en suivant les divisions lobaires du poumon (BARONE, 1986). ➢ La veine cave caudale traverse le diaphragme au niveau du hiatus cave et pénètre alors dans la cavité thoracique. Elle rejoint ensuite le cœur dans l’hémithorax droit, au niveau d’une petite loge du lobe accessoire du poumon. Elle est portée par un petit méso, le pli de la veine cave. ➢ La veine cave crâniale qui pénètre dans le thorax au niveau de l’entrée du thorax. I.2.3. Œsophage L’œsophage est un conduit musculo-membraneux vide au repos, très dilatable assurant le transport des aliments du pharynx à l’estomac. Il est long d’environ 30 cm chez un chien de taille moyenne et l’épaisseur de sa paroi est en moyenne de 4 mm. Au sein de la cavité thoracique, l’œsophage présente deux rétrécissements, l’un au niveau de l’entrée du thorax et l’autre au niveau du diaphragme. Ses rapports avec les organes l’entourant 24 sont importants puisqu’il pourra être déplacé ou obstrué par modification de ceux-ci. Il pénètre dans le thorax à gauche de la trachée, puis se place dorsalement à celle-ci dans le médiastin crânial, au sein duquel il est en rapport avec les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux. Dans le médiastin moyen, il passe au-dessus de la base du cœur et de la bifurcation trachéale, et à droite de l’arc aortique, il est au contact des nerfs vagues droit et gauche et des nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques. Puis dans le médiastin caudal, il passe sous l’aorte thoracique. Il gagne ensuite la cavité abdominale au niveau du hiatus œsophagien, entre les deux feuillets de la plèvre (BARONE, 1986 ; DYCE et al., 1987 ; COLLIN, 2003 ; CONSTANTINESCU, 2005). I.2.4. Trachée La trachée est un organe tubulaire maintenu béant par des anneaux cartilagineux incomplets, fermés par une membrane trachéale dorsale. Elle conduit l’air du larynx aux bronches et est constituée chez le chien de 40 à 45 anneaux, soit une longueur moyenne d’environ 25 cm (BARONE, 1986). Tout comme l’œsophage, ses rapports avec les autres organes sont importants, puisqu’elle peut être déplacée et obstruée par modification de ceux-ci. A sa pénétration dans le thorax, elle répond à l’œsophage situé à sa gauche (BARONE, 1986). Dans le médiastin crânial, dorsalement, elle répond à l’œsophage et est en contact avec les nerfs cardiaques et laryngés récurrents ventralement, ainsi qu’avec le tronc brachiocéphalique et la naissance des artères carotides communes. Elle est également en rapport avec le conduit thoracique, les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux et le thymus chez le jeune (BARONE, 1986). Dans le médiastin moyen, la trachée se place dorsalement à la base du cœur, et est toujours surplombée par l’œsophage. Elle croise également l’aorte. Dans cette partie du médiastin, la trachée est unie à la base du cœur par du tissu fibreux. Elle se termine par une bifurcation dorsalement à l’atrium gauche, un peu à droite du plan médian. La bifurcation trachéale donne naissance aux deux bronches principales, au niveau de la 4ème ou 5ème vertèbre thoracique (BARONE, 1986 ; DYCE et al., 1987 ; COLLIN, 2003 ; CONSTANTINESCU, 2005). 25 I.3. Cavité abdominale I.3.1. Tractus digestif et glandes annexes I.3.1.1. Estomac (Figure 18) Chez le chien, le volume et la capacité de l’estomac varient beaucoup, non seulement avec la taille et la race des sujets, mais aussi avec le régime habituel et l’état de réplétion. Entièrement caché sous l’hypocondre gauche quand il est vide, cet organe peut en effet refouler la masse intestinale jusqu’au voisinage du pubis après un repas très copieux. Sa capacité moyenne va de 0,5 litre dans les petits sujets à 7 litres et plus dans les grands, tandis que son poids varie de 70 à 250 grammes et au-delà. La masse d’aliments ingérée peut atteindre le cinquième du poids du corps. Les variations raciales et individuelles sont beaucoup plus faibles chez le chat, dont l’estomac contient de 300 à 350 millilitres. Les rapports et la topographie de l’estomac varient beaucoup selon l’état de réplétion. L’organe vide est entièrement caché sous l’hypocondre gauche et séparé de la paroi abdominale ventrale par l’intestin et que, en cours de remplissage, il acquiert un contact rapidement croissant avec celle-ci, refoulant le jéjunum et entraînant la rate caudalement à l’hypocondre. Dans l’état moyen, le fundus est situé sous l’extrémité dorsale des dixième, onzième et douzième côte et le pylore est placé contre la porte du foie, en regard de la dixième côte mais non loin du plan médian. L’organe se projette alors caudalement jusqu’en regard de la dernière côte gauche et sur la partie correspondante de la région épigastrique. Cette projection peut s’étendre loin vers l’arrière dans la réplétion extrême, jusqu’à l’aplomb de la cinquième ou sixième vertèbre lombaire (BARONE, 1986 ; DYCE et al., 1987 ; COLLIN, 2003 ; CONSTANTINESCU, 2005). I.3.1.2. Intestin grêle (Figure 18) L’intestin des carnivores est remarquable par sa brièveté et surtout par le faible volume du gros intestin. Chez le chien, les dimensions varient beaucoup selon la race, la taille et les individus. La longueur totale peut aller de 2 à 7 m, dont 1,70 m à 6 m pour l’intestin grêle et 0,30 à 1 m pour le gros intestin. La capacité moyenne est de l’ordre de 1,6 litre pour l’intestin grêle et 0,7 litre pour le gros intestin (BARONE, 1986). Le duodénum du chien est long de 20 à 60 cm ; la moyenne est d’une trentaine de centimètres. Il est caractérisé par la brièveté des parties crâniale et transverse, tandis que 26 la partie descendante est relativement longue. Il commence généralement en regard de la mi-hauteur de la neuvième côte droite. Son méso, attaché en commun avec le mésocôlon ascendant sur la racine du mésentère et large de 4 à 6 cm, est presque entièrement occupé par le lobe droit du pancréas. Cette glande s’applique contre la face dorso-médiale du conduit jusqu’au voisinage de la courbure caudale. La partie transverse est réduite en fait à une simple et large courbure à concavité crâniale, située caudalement au Caecum et à la racine du mésentère, au niveau de la cinquième ou sixième vertèbre lombaire. A son niveau, le mésoduodénum devient moins ample. La partie ascendante, longue de 6 à 8 cm, se porte obliquement en direction crâniale et gauche en se plaçant à gauche de la racine du mésentère, à la face médiale du côlon descendant. Son méso est étroit et s’attache sur la racine du mésentère, près du mésocôlon descendant ou avec lui. De l’origine de la partie ascendante se détache en outre un pli duodéno-colique triangulaire, qui se porte sur le côlon descendant jusque près du rectum. La courbure duodéno-jéjunale est située en regard du pôle crânial du rein gauche (BARONE, 1986). Le jéjuno-iléum est entièrement enveloppé par le grand omentum, qui le sépare de la paroi abdominale ventrale et des flancs mais peut être aisément récliné lorsque l’abdomen est ouvert. Il occupe toute la région du ventre et les parties adjacentes des flancs, de l’hypocondre au bassin. Il est toutefois déplacé en direction caudale par la réplétion de l’estomac ou en direction crâniale par celle de la vessie. Son mésentère renferme un amas de nœuds lymphatiques (n.l. jéjunaux) tout à fait remarquable par son volume (BARONE, 1986 ; DYCE et al., 1987 ; COLLIN, 2003 ; CONSTANTINESCU, 2005).
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