Faiblesses
Madagascar ayant eu son indépendance en 1960 n’est pas encore très stable actuellement et surtout sur le plan politique. Cette situation suscite des réticences auprès des investisseurs. Dans une société commerciale, industrielle, il existe toujours des faiblesses qui peuvent empêcher le développement au niveau de ses activités.
Les faiblesses du FOFIFA sont observées sur les domaines suivant:
-Structure institutionnelle:
Le FOFIFA ne couvre pas les 22 régions par les sept (7) centres éco-régionaux de recherche (cf. annexe 1)
Infrastructure et équipements
Certains matériels et équipements sont relativement vétustes. La société n’arrive pas à couvrir les charges d’entretien (frais de maintenance) car elles sont assez lourdes. Elle a aussi des difficultés à renouveler le parc informatique.
Patrimoine
Sur les ressources génétiques, la société a encore des éléments incomplets pour certains domaines. Par manque de moyens informatiques, certaines données ne sont pas encore effectives.
Ressources financières
La contribution de l’Etat est insuffisante pour le financement des activités de recherche d’où l’insuffisance de la capacité d’autonomie financière pour les CRR.
La conservation du patrimoine génétique nécessite donc une subvention pérenne. Le moindre fléchissement peut avoir des résultats catastrophiques.
Ressources humaines
Vus les problèmes budgétaires, la société n’arrive pas à recruter des nouveaux personnels ni à faire passer des relèves et le personnel manque de motivation.
Partenariat
Le FOFIFA a des difficultés à répondre à toutes les sollicitations des partenaires due à l’insuffisance des ressources, notamment humaines.
Élevage
Quant à la production laitière, les races sont presque semblables à cause de la diminution du degré du sang : la station ne reçoit plus de semences de Brune des Alpes et de Pie Rouge Norvégienne et cela freine la recherche. Ce problème est dû à la diffusion limitée par les procédures d’importation de semence de race bovine Brune des Alpes.
Pour la station Miadana, le problème repose sur l’insécurité de la station car les clôtures ont toutes été volées ; d’où la pénétration d’autres animaux qui peuvent transmettre des maladies aux animaux de la station et la manque de luminosité à la station incite le vol des bœufs.
Propriété
Des parcelles de terrain parmi les 4000ha sont squattérisées par les villageois aux alentours de la station.
Climat
Les changements climatiques dus au réchauffement de la planète constituent l’un des nouveaux défis auquel l’humanité devra répondre dès maintenant. En effet, subir passivement ce phénomène ne peut que conduire à des chutes de productivité agricole et d’élevage qu’un pays en développement comme Madagascar ne peut pas se permettre.
La destruction de la forêt et du pâturage (due aux feux de brousse ou « tavy ») accentue ce problème climatique. Cela entraîne l’appauvrissement du pâturage, d’où l’insuffisance de l’alimentation des animaux.
D’après ces analyses, nous avons pu constater que la société subie des problèmes. De ce fait, voici quelques idées pour exprimer les opportunités et les menaces.
Opportunités
Dans le contexte macro-économique, le FOFIFA coopère avec plusieurs pays, ce qui favorise les échanges commerciales comme la COI. Vus les bons résultats obtenus sur les recherches agricoles et l’élevage, les bailleurs de fonds s’intéressent sur l’importance de l’intégration de la recherche dans tout projet de développement.
Les acquis de la recherche agricole réalisée à Madagascar sont: l’existence de gamme de résultats exploitables et les compétences reconnues dans beaucoup de domaines. L’existence de Sept (7) centres régionaux de recherche répartis dans les principales zones agro-écologiques de l’île favorise le développement de la recherche et chaque centre à leur propre capacité.
Le FOFIFA a des relations privilégiées avec les communautés scientifiques internationales, d’où l’échange d’expertises et de formations pour renforcer la capacité de la recherche.
Concernant la collection animale Bovine, le FOFIFA produit des animaux laitiers améliorés.
Pour le Centre Nord Ouest, l’existence de la station de recherche sur la collection animale donne un avenir meilleur, c’est-à-dire l’exploitation de ces vaches laitières améliorées pourrait donner une autonomie financière du centre.
Menaces
L’insuffisance des moyens financiers du FOFIFA freine les activités de recherches. Pour avoir de bons résultats, les chercheurs ont besoin des technologies importées. Quant à la production des vaches laitières, la diminution du degré du sang des animaux pourra réduire la capacité de production du lait des vaches de race, c’est-à- dire des animaux métis.
Le FOFIFA a des difficultés sur l’importation des semences de la race bovine Brune des Alpes dus à la limitation de diffusion.
Recommandations
L’analyse des forces et faiblesses, opportunités et menaces a permis d’avoir un regard global sur l’entreprise. Après cela, nous présenterons les propositions d’amélioration.
Les recommandations apportées se portent vis-à-vis de l’Etat Malagasy et les partenariats
Vis-à-vis de l’Etat malagasy
Pour améliorer l’image du FOFIFA sur les travaux de recherche, l’Etat devrait mettre à sa disposition les ressources nécessaires, que ce soit les moyens matériels, financières ou humaines, et la prise en charge du coût de la conservation des patrimoines revient à l’Etat.
La nécessité d’une recherche d’anticipation face aux problèmes agricoles et d’élevage mérite d’être étudiée par les chercheurs.
Il faut éliminer les conflits de compétence des autorités de tutelle et promotion de la communication entre les acteurs de développement.
La priorisation des interventions du FOFIFA repose sur les ressources et les priorités de l’Etat et promouvoir les relations avec une idée de complémentarité et de valorisation des compétences nationales.
Vis-à-vis des partenariats
Les travaux de recherches nécessitent des fonds importants. Cependant, FOFIFA ne dispose pas de ressources financières pour cela. Pour cela, il a besoin de partenariat avec des ONG et des projets financés par les bailleurs de fonds. Le FOFIFA doit intensifier la communication et l’information sur les acquis de la recherche. Cette dernière est nécessaire au développement de l’agriculture et l’élevage. C’est après la communiquée de ces informations que les partenariats pourront être améliorés.
Recommandations sur le CRR- NO
Des recommandations seront apportées pour les trois stations de la CRR-NO
Vis-à-vis de la station de Mangatsa et de Tsararano
Le CRR N.O dispose de trois stations ayant des activités différentes l’une de l’autre et a pour objectif principal l’amélioration des ressources propres et travaux de recherches. Vu que la production des mangues, activité principal de la station de Mangatsa a des saisons et que les manguiers vieillissent, les responsables de cette station devrait se pencher un peu plus sur la vente des pépinières qui pourra compenser les recettes durant la période ou il n’y a pas de production de mangues.
Les chercheurs de la filière riz de la station de Tsararano devraient améliorer leurs travaux de recherches pour produire une bonne qualité de semences pour les ventes aux agriculteurs.
Vis-à-vis de la station de Miadana
Les responsables du CRR Nord-Ouest devraient effectuer un peu plus souvent des descentes inopinées sur la station de Miadana puis que vu qu’il n’y a pas de responsable administratif sur le terrain, le personnel de la station priorise leur activité personnel et prendre les mesures nécessaires y correspondant.
Recommandations pour la station de Miadana
La station de Miadana nécessite le recrutement d’un manager compétent et l’ajout des compléments alimentaires pour les cheptels, notamment les vaches laitières.
Recrutement d’un manager compétent
Une solution pour augmenter la production laitière est en premier temps de mettre en place un manager compétent capable de d’assurer ses taches en tant que manager au sens strict du terme. Après la mise en place de cette personne, il faut penser à intensifier l’élevage des vaches laitières si on veut obtenir plus de rendement et augmenter la production.
Ajout des compléments alimentaires
Il faut élever les vaches laitières en stabulation et penser à utiliser des compléments alimentaires. La complémentation alimentaire doit être fabriquée selon les produits locaux disponibles afin d’avoir le plus grand marge de bénéfice. La plantation des différentes plantes fourragères est une affaire primordiale et mobiliser ensuite toutes les potentialités de la station. L’étude se basait sur l’exploitation de 20 têtes de vaches laitières. Mais l’augmentation du nombre des vaches laitières est envisagée ainsi que l’amélioration de leur alimentation par des compléments ou concentrés comme : le tourteau de coton, d’arachide, farine de poisson, coquillage, poudre d’os, compléments minéraux vitaminés, de son de riz.
L’amélioration de l’alimentation des vaches permet d’augmenter la production de lait. Pour cela, nous proposons d’augmenter le nombre des vaches à 25 têtes.
Les charges variables varient au fur et à mesure que le nombre des vaches deviennent plus élevé. Quant aux charges fixes, elles sont indépendantes de l’activité de l’entreprise et le volume d’activité prévu.
Suite à la présentation des résultats, des discussions ainsi que des recommandations ont été menée. Passons maintenant dans la conclusion pour apporter des réponses à l’objectif et soulever la problématique du thème.
CONCLUSION
Au terme de notre étude, l’«Analyse de la performance de FOFIFA vis-à-visde sa production laitière et ses choix stratégiques» si tel est le thème choisi, espérons que les travaux de recherche exposés dans cet ouvrage a pu démontrer effectivement la performance de FOFIFA vis-à-vis de sa production laitière et le choix stratégique adopté. Mais avant d’apporter définitivement un terme à cette recherche, il nous paraît intéressant de rappelerencore ici que l’objet de notre thèmeest en grande partie axé sur le fait de savoir si la production laitière permet à FOFIFA d’assurer son autofinancement.
Pour cela, la présente étude faitune analyse d’exploitation de la production laitière sur 5 années successives.
Madagascar compte actuellement de nombreux types de vaches laitières. Malgré cette abondance, le secteur rencontre plusieurs obstacles empêchant la croissance de la production. Les principales causes de l’insuffisance de la production laitière malgache sont multiples. On rencontre des problèmes concernant la race des zébus malgaches, la mauvaise alimentation, le choix inadéquat de la stratégie jusqu’alors adoptée, et la pénurie de matières premières. La réorganisation de cette filière devrait donc être effectuée afin que le secteur puisse se développer davantage.
Le marché laitier malgache reste encore très vaste pour ceux qui décident d’y investir. Toutefois, les produits laitiers n’entrent pas encore dans les habitudes alimentaires des Malgaches. Selon la statistique, la consommation des Malgaches pour le lait et dérivés est encore très faible par rapport à d’autres pays. En moyenne, chaque malgache consomme 5 litres de produits laitiers par an, contre 225litres pour les Français. L’objectif de l’Etat actuel est de sortir la population rurale de la pauvreté et d’augmenter le revenu moyen.
La station de recherche de FOFIFA Miadana Mahajanga a connu une difficulté en matière de production à l’heure actuelle. Pourtant elle dispose d’une forte potentialité en termes d’exploitation laitière. L’objectif global de l’étude est d’augmenter la production laitière pour pouvoir remettre en marche l’activité de recherche zootechnique sans financement extérieur. En se basant sur l’étude de cas, l’activité de cette entreprise est rentable. L’estimation de la rentabilité d’une entreprise est donc un bon indicateur pour mesurer l’efficacité de l’entreprise.
Pendant la réalisation de cet ouvrage qui s’intitule « Analyse de la performance de FOFIFA vis-à-vis de sa production laitière et ses choix stratégiques», il importe de trouver une réponse à la question : «quels sont les choix stratégiques utilisés par le FOFIFA pour augmenter la quantité de lait produite dans la station de Miadana pour mesurer sa performance et favoriser son autofinancement ? » L’étude a été réalisée auprès d’une entreprise agricole, particulièrement dans un centre de recherche qui joue un rôle important dans la vie économique malgache.
A partir de cette question est née les 3 hypothèses formulées au début de ce travail : d’abord la mise en place d’une conduite d’élevage bien précis permet d’augmenter la quantité de lait produite, ensuite la pratique d’une étude de marché permet à une activité de déterminer la stratégie à mettre en œuvre, et enfin la réalisation d’une analyse financière constitue un élément décisif dans la détermination de la performance d’une entreprise.
Mais suite aux analyses effectuées, ces hypothèses sont validées.
Le travail a commencé par l’introduction dans laquelle la démarche d’analyse en vue d’atteindre l’objectif de l’étude est proposée et d’en avoir une certaine idée concernant le champ de travail, puis l’apport des matériels et méthodes de recherche, après la présentation des résultats concernant le sujet de recherche et enfin les discussions et recommandations de la réalité sur terrain.
Les matériels concernent la présentation de FOFIFA en général, du domaine d’étude qui est la station de Miadana et quelques notions sur la performance et le choix stratégique.
Tandis que l’ensemble des procédés utilisés dans la recherche de résultats sont présentés dans les méthodes. Ces procédés comprennent la méthodologie de recherche : la documentation, le stage et l’entretien ainsi que la présentation des outils d’analyses et le traitement de données : l’approche 3QOCP et le logiciel de traitement de données.
Ces démarches nous conduisent à la vérification ou non des hypothèses et à la présentation des résultats de la société.
En réponse à la problématique, le résultat principal observé est l’identification de la conduite d’élevage des cheptels : le système d’élevage adopté est l’élevage extensif ; c’est le fait de laisser le troupeau errer dans les pâturages durant toute la journée et la détermination de la situation des cheptels. Une étude de marché a ensuite été effectuée pour la détermination de la stratégie à appliquer vis-à-vis la distribution du produit. Le circuit court est le circuit adopté par FOFIFA pour que le coût de lait soit à la portée de tous.