Déterminants et noms de temps dans les adverbes de temps
Tout d’abord, nous étudierons les formes de groupe nominal construites sur des Ntps, c’est-à-dire la séquence Dét Ntps, ceci dans une large mesure indépendamment de la postposition et de l’utilisation de ces formes comme adverbes de date ou comme adverbes de durée. Car, dans des exemples comme : où la séquence 5gaiuel (5 mois) dénote une durée de façon évidente, ce sont les postpositions associées à cette séquence qui nous permettront de dire que tel ou tel adverbe relève des adverbes de durée ou des adverbes de date. Il en est de même pour les dates. Les Ntps (=: an, mois et jour) sont absents pour les dates de calendrier en français. En coréen, si nous avons besoin de préciser l’interprétation de la séquence Dnum Ntps, nous utiliserons les termes Ndate ou Ndurée. Une fois que l’étude de ces Ndate et Ndurée en coréen a été achevée, elle nous a permis de construire des grammaires locales des adverbes de durée et de date plus facilement : en effet, ces Ndate et Ndurée sont inclus dans les adverbes en question avec parfois diverses postpositions. Dans nos expressions de temps, le rôle des noms de temps (Ntps) est fondamental. Les noms de temps constituent une sous-classe des noms dont le comportement lexico- syntaxique est irrégulier en coréen ainsi qu’en français. Comme M. Gross (1986b), nous avons noté Ntps les noms qui réfèrent au temps, plus précisément ceux qui s’interprètent comme des intervalles, division ou unité de temps. En ce qui concerne leur distribution, les noms de temps en coréen, simples ou complexes, apparaissent en position de N0.
Nous parlerons plus tard des noms de temps non ordinaux mais cycliques comme les noms de fête (Nfete) (§ 4.2.4), ceux-ci correspondant à une date du calendrier. A côté de cela, nous parlerons des noms classifieurs de temps (§ 2.1.6) et des autres types de noms de temps (§ 2.1.7). Pour commencer, prenons les noms d’unité de mesure du temps. En coréen, on peut diviser les noms d’unité de temps en noms d’unité de date et de durée. Un nom d’unité de date et un nom de durée peuvent dénoter la même quantité de temps, par exemple l’heure : si (heure-date) et sigan (heure-durée). La séquence deux heures en français est ambigüe hors contexte. Par contre, en coréen, 2 si dénote toujours une date horaire « 2 heures » et 2 sigan, une durée de 2 heures. Pour le jour, le mois, l’année aussi, il existe plusieurs formes dépendant de la structure syntaxique dans laquelle elles apparaissent.
Noms de parties du jour
Pour montrer les propriétés lexicales des noms de temps coréens de date et de durée, nous avons considéré simplement trois propriétés : Dnum Ntps, N V-neun Ntps37 et Dnum Ntps dongan. Si on considère le système des déterminants numéraux, on se trouve devant une situation plus compliquée : voir l’exemple de seigi (siècle) dans § 2.2.1.3. présentent une grande diversité morpho-syntaxique, et il en est de même pour les déterminants (y compris numéraux) appropriés à chaque nom de temps. Par exemple, de même que pour les couples français jour/journée et an/année, on a besoin d’études comparatives exhaustives des variantes il/nal (jour), dal/gaiuel/uel (mois), nyen/hai (an/année). D’où la nécessité d’une grammaire locale qui décrit ces expressions de temps d’une façon systématique. Les grammaires locales doivent être construites autour de chaque nom de temps. Elles vont être représentées sous forme de graphes ou automates dans un système électronique d’analyse de textes. une division numérique précise. Mais, suivant ces deux degrés de précision, les parties du jour appartiennent à des constructions différentes. Il nous faut donc les décrire séparément. Nous reviendrons plus tard à des adverbes construits avec ces parties du jour, soit pour les dates horaires numériques (§ 4.1.2.1), soit pour les heures informelles (§ 4.1.2.2).