Détection de la sécheresse oculaire

Détection de la sécheresse oculaire

Aspects démographiques

L’âge L’âge des patients variait de 18 à 80 ans avec une moyenne de 47,6 ans, et la tranche d’âge de 41 à 50 ans était la plus représentée, soit 38,98% des cas. Pour le groupe de patients atteints de PR l’âge moyen était de 47,5 ans avec des extrêmes de 18 et 80 ans. FUJITA [24] et JENSEN [32] ont relevé un âge moyen de 64 ans. JOHAN et al, dans une étude américaine prospective menée sur 70 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont retrouvé un âge moyen de 63 ans [33]. ZLATANOVIC [74], PUNJABI [57] et NICHOLS [52] ont rapporté respectivement un âge moyen de 50,5 ans, 40,5 ans et de 46,2 ans, se rapprochant de notre résultat. La population étudiée par ZLATANOVIC et NICHOLS était en majorité composée d’adultes jeunes comme la nôtre alors que FUJIA a étudié une population de personnes plus âgées avec une moyenne de 64 ans. La tranche d’âge la plus représentée dans notre étude était celle de 41 à 50 ans. ZLATANOVIC [74], VISO [70] et LEE [35] ont trouvé les mêmes résultats, cependant PUNJABI [56] a rapporté une tranche d’âge majoritaire de 51 à 60 ans. Selon ALBALLA [3] VEERAPEN [69] et STEIN [67], plus de 50% des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont entre 30 et 50 ans. Pour le groupe des patients atteints de Gougerot-Sjörgen (GS) secondaire, l’âge moyen était de 36,16 ans avec une tranche d’âge majoritaire de 41 à 50. FUJITA et al [24] ont retrouvé un âge moyen de 64 ans dans une population dont les âges extrêmes étaient de 22 et 64 ans, ce qui peut expliquer un âge moyen élevé dans leur étude. BLOCH et al [8] ont relevé un âge moyen de 43,8 ans et une tranche d’âge majoritaire de 40 à 50 ans. BALLET et al [7] ont rapporté un âge moyen de 68,9 ans. La patiente atteinte de spondylarthrite ankylosante (SPA) était âgée de 35ans. FREESTON et al [23] ont rapporté des âges moyens de 37 ans pour un groupe de patient HLA B27-, et 43 ans pour des patients HLA B27+. DIALLO et al [18] ont relevé un âge moyen de 49 ans, au moment du diagnostic, avec des âges extrêmes de 12 à 81 ans dont l’âge de début était de 28 ans. Pour le GS primitif, nous n’avons pas retrouvé de référence concernant l’âge dans la littérature. 3.1.2. Sexe Dans notre étude, la prédominance du sexe féminin est nette avec 88,13% des cas. Les patients atteints de PR étaient composés de 43 femmes soit 72,88% et 7 hommes soit 11,86%. Dans une étude yougoslave intéressant 178 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, ZLATANOVIC et al ont rapporté 93,25% de femmes [74]. FUJITA [24], dans une étude américaine, a relevé 93% de femmes parmi 72 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. NICHOLS [52], PUNJABI [57] et VISO [70] ont noté également une prédominance féminine avec des pourcentages respectifs de 70 ; 64,28 et 62,8. Certaines études ont pu montrer que les femmes sont plus touchées par la polyarthrite rhumatoïde que les hommes [3, 16, 4, 55, 42], ce qui explique cette prédominance féminine. Les patients atteints de GS secondaire et primitif étaient tous de sexe féminin, soit 8 au total. FUJITA et al [24] ont rapporté aussi 7 patientes atteintes de GS sur 72 patientes atteintes de PR. BLOCH et al [8] ont retrouvé 95% de femmes atteintes de GS. SHEARN [65] et BALLET [7] ont rapporté 90% des femmes atteintes de GS, soit 9 femmes et 1 homme. Ces résultats quasiment identiques s’expliquent par le fait que le GS a été également identifié comme une pathologie à prédominance féminine. Pour la SPA, DIALLO et al ont relevé 27 femmes et 23 hommes, FREESTON et al ont rapporté 8 hommes HLA B27- soit 100% et 51 hommes HLA B27+ soit 70,8%. Aucune particularité concernant le sexe ne peut être retenue. 

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Activité socioprofessionnelle

Toutes étiologies confondues, on relevait 33 ménagères, 12 commerçants ambulants, 6 retraités, 2 élèves, 2 informaticiens, 2 enseignants une restauratrice, une étudiante, un militaire et un berger. Les activités socioprofessionnelles étaient très diverses. LEE et al [35], dans une étude indonésienne sur une population d’yeux secs, sans distinction étiologique, ont trouvé 30,7% d’agriculteurs, 30,5 % d’ouvriers en usine et 21% de ménagères. Dans les deux études les patients qui exercent des professions à risque de sécheresse oculaire, informaticiens, commerçants ambulants et le berger, semblent moins nombreux. Le point commun entre les deux études est que les patients vivent en zone tropicale, avec une forte exposition à la chaleur, et ont le même niveau de vie.

Milieux de travail

Dans notre étude les patients exerçant une activité à l’extérieur et dans des bureaux climatisés, tels que les informaticiens, les commerçants ambulants et le berger, semblent les seules à présenter un risque professionnel à la sécheresse oculaire. Quatre pour cent de nos patients travaillaient dans des bureaux climatisés. Nous n’avons pas retrouvé d’étude sur l’effet de la climatisation sur l’état d’hydratation des yeux chez les patients atteints de maladies rhumatismales. Les études publiées sur la relation entre le type de système de ventilation du bâtiment et des travaux liés à la prévalence des symptômes chez les employés de bureau ont été contradictoires. Une nouvelle analyse de 6 études a été réalisée, répondant à des critères spécifiques d’éligibilité. Cinq études éligibles étaient originaires du Royaume-Uni, et une du Danemark. Cette nouvelle analyse suggère que les occupants des bâtiments hermétiques avec climatisation présentent une prévalence plus élevée des symptômes (maux de tête, léthargie, yeux secs, du nez et de la gorge) que ceux qui occupent des bâtiments sans air conditionné, même en l’absence d’humidification. Il suggère également que la prévalence, des symptômes chez les occupants des bâtiments climatisés avec humidification à la vapeur, ne dépasse pas celle de ceux qui occupent des bâtiments climatisés sans humidification, cependant ceux qui occupent des bâtiments climatisés avec de l’eau comme base d’humidification présentent une prévalence plus élevée des symptômes (yeux, nez et la gorge) que ceux occupants des bâtiments avec humidification à la vapeur [45]. Cependant, selon BACKMAN, une température élevée, une faible humidité relative et une faible vitesse de circulation de l’air peuvent causer des symptômes tels que les problèmes de peau, du système respiratoire et des yeux ainsi que les maux de tête [6], les problèmes d’yeux n’étant pas détaillés. 

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