Description macroscopique
En fait le choix des gîtes larvaires a été fait après prospections sur le terrain. Les critères de choix ont été basés sur les paramètres essentiels suivants: la présence des larves, la profondeur, la végétation et l’accessibilité surtout. Au cours de cette prospection deux gîtes larvaires on été retenus, Sud et Sud-Est du lac (Fig 3). L’étude portant sur la diversité culicidienne du lac des Oiseaux s’est déroulée durant l’année 2008-2009. Cette étude est basée sur la récolte des larves. L’échantillonnage a été fait dans deux sites différents du lac (Sud et Sud-Est). La périodicité de récolte des larves de moustiques était bimensuelle. Les prélèvements sont effectués l’aide d’une louche laquelle est déplacée d’un mouvement uniforme et sans remous. Les échantillons pré-imaginaux récoltés sont acheminés au laboratoire, où un tri des larves et des nymphes est effectué. Les nymphes sont placées dans des récipients contenant de l’eau du gîte, puis déposées dans des cages jusqu’à l’émergence, tandis que les larves ont été élevées dans des gobelets en plastique. L’eau des gobelets est une eau déchlorurée dans laquelle nous avons ajouté des aliments pour poisson d’aquarium. Cette eau est renouvelée une fois tous les trois jours. Les nymphes obtenues sont ensuite introduites dans des gobelets contenant de l’eau déchlorurée, et transférées dans des cages (20x20x20 cm3) dont l’armature est constituée de bois et les parois de tulle jusqu’à l’émergence des adultes. Pour l’identification, les adultes sont aspirés délicatement de leur cage, mis dans des petits gobelets en plastique voilés puis endormis avec de l’éther. Ils sont ensuite mis sur des lames puis identifiés sous la loupe binoculaire sur la base des critères morphologiques définis par un logiciel d’identifications : les Culicidae de l’Afrique méditerranéenne (Brhunes et al., 1999) .
Choix des stations
Le lac des Oiseaux (wilaya d’El Tarf), a été choisi comme terrain d’étude. Cette zone présente une grande richesse écologique, abritant de nombreux oiseaux résidents et migrateurs et de nombreuses espèces de moustiques. La systématique des vecteurs constitue les fondations de l’entomologie médicale et vétérinaire, d’où notre intérêt d’y contribuer par l’identification des espèces de moustiques, avec pour objectif la détermination taxonomique grâce à des logiciels d’identifications. Les zones humides sont essentielles à la diversité des êtres vivants. Malgré une superficie réduite le lac des Oiseaux est l’habitat d’une grande diversité faunistique et floristique (flore, Oiseaux d’eau, Insectes, Batraciens, et Poissons). L’alimentation se fait naturellement par les eaux superficielles de ruissellement du bassin versant et par les eaux souterraines.L’eau libre du lac est occupée de l’extérieur vers l’intérieur par une variété d’espèces (Samraoui et al., 1992) . Les berges sont recouvertes sur une large bande (cinq mètres environ) de Scripes, de Typha, de Renouées et de Roseaux, la végétation émergée pénètre par endroits jusqu’à 70 mètres vers l’intérieur du lac (Fig 2).
Description générale et localisation du lac des Oiseaux
Le lac des Oiseaux est situé à 36° 47’ de latitude Nord et 0,8° 7’ longitude Est, il doit son nom au grand nombre d’oiseaux migrateurs qui y passent l’hiver (Samraoui et al ., 1992). Ce lac se situe à 45 km respectivement, à l’Ouest et à l’Est des villes d’El-Kala et d’Annaba. C’est un lac d’eau douce d’une superficie de 70 hectares en période hivernale et 40 hectares en période sèche. Seul un chemin de Wilaya le sépare de la partie la plus orientale du Marais de la Mekhada, avec lequel il partage le même bassin versant. C’est une cuvette qui se penche vers Koudiat Nemlia au Nord et au Nord-Est et djebel Bou Abed au Sud et au Sud-Est). L’alimentation hydrologique se fait naturellement par les eaux superficielles du ruissellement du bassin versant et par les eaux souterraines des grès de Numidie du Sud. Le lac a connu trois assèchements au total, le dernier remonte à l’année 1992 où il a été mis en culture pendant l’été (Gehu et al., 1993). Le fond argileux et sablonneux du lac explique sa permanence à l’eau (Samraoui et al., 1992). Les rives du lac sont : Sablonneuses en surface et argileuses en profondeur au Sud-Est et riches en humus avec de l’argile épaisse au Nord-Est.