Description du milieu biologique
La couverture végétale de la zone d’étude est dominée par la savane et la steppe. Le sol sablonneux retient mal l’humidité et favorise l’établissement d’une végétation xérophytique et l’abondance de plantes épineuses. La taille des arbres est relativement faible moins de 8m dans l’ensemble. La forêt de Tantalavalo fait apparaître une végétation composée de Didierea madagascariensis, assez bien fournie en Tamarindus indica (kily), Ziziphus jujuba (konazy), Poupartia sylvatica (sakoambanditra), Combretum (tamenaka), Cedrelopsis grevei (katrafay), Hyphaen shatan (satra) et Grewia repanda (katepoka). Les espèces dominantes et omniprésentes dans la Commune de Nosy Ambositra sont les baobabs dont Adansonia grandidieri (reniala) et Adansonia za (za).La commune ne dispose pas de ressource en eau potable, les locaux consomment l’eau des puits et utilisent l’eau du canal principale d’irrigation pour ces besoins divers. Il n’y a de lycée qu’à 15km de la commune, le niveau pédagogique s’arrête au secondaire.
Composition ethnique :
Les habitants du Bas – Mangoky sont variés. Pour cause économique, plusieurs groupes de personne de différent ethnie, tel des Antandroy, des Vezo, des Sakalava, et des Tanala, à la recherche de nouvelle terre cultivable y sont installés. Les Masikoro, groupes autochtones, demeurent toujours majoritaires au niveau de la zone et gardent leur mode de vie basé sur les activités agropastorales : la riziculture et l’élevage bovin. Les groupes Vezo (3%) sont traditionnellement tournés vers la pêche maritime, dans les villages côtiers vers Morombe, mais migrent le long du fleuve vers Tanandava pour pratiquer la pêche continentale pendant les bonnes saisons. Une des raisons de la mobilité de la population à l’intérieur de la zone est aussi le salariat lors de la première campagne de riz.
Pour la Commune d’Ambahikily, comme pour Tanandava Station, les localités sont alimentées par des captages d’eau souterraine par forages et des puits. Ces points d’eau servent de source d’eau pour bon nombre des habitants. Grâce au PRBM, les Fokontany aux alentours du périmètre ont la possibilité de disposer d’électricité et d’eau potable pendant quelques heures de la journée, de 10 heures à midi le matin et de 18 heures à 21heures le soir. Infrastructures sanitaires Le Chef-Lieu de la Commune d’Ambahikily est assez bien lotie en matière d’infrastructures sanitaires. La présence des CSB incite la majorité de la population à les consulter. La médecine traditionnelle et l’automédication concernent une infime partie de la population vivant loin des Chefs-Lieux des
Fokontany.
Les activités socio – économiques :
La plaine du Bas-Mangoky offre un large éventail de possibilités agricoles. Les principales cultures sont le riz, le maïs, le manioc, la patate douce, l’arachide et le pois du cap. Mais, la riziculture reste la principale activité des 90% de la population totale de la Commune d’Ambahikily et génère 50 à 75% des revenus monétaires (SIRSA, 2005).Les zones de cultures sont d’extension variable, certaines sont vastes, comme le périmètre rizicole de Tanandava et d’autres sont réduites à quelques hectares dues à la gestion irrationnelle du réseau hydroagricole. Toutefois, de vastes potentialités réelles demeurent sous-exploitées. La surface cultivée est estimée à 14 % de la superficie agricole cultivable avec une superficie moyenne de 0,3 ha par ménage. Le rendement moyen est de 3 à 6 t / ha lors de la première saison (SIRSA, 2005). La moitié des ménages ne dispose pas encore de terrains cultivables, et 20 % des ménages laissent leurs terrains aux métayers. La riziculture irriguée concerne 75% des activités, et 25% pour la riziculture traditionnelle.
La culture est irriguée par un réseau d’irrigation dont la prise se trouve à Bevoay à 20 km en amont. Cette dernière assure l’alimentation en eau des parcelles durant la saison sèche et garantit le drainage de celle – ci durant la période des pluies. Le premier cycle de riz a lieu en mi-janvier au mois de mai. La technique rizicole est plus évoluée grâce à la présence des différents projets et organismes d’appuis (PSDR, PRBM, crédit rural). Le rendement moyen est de 3 à 6 t/ha. La pépinière s’effectue en décembre, suivie d’une préparation des parcelles. La mise en eau a lieu en décembre précédée d’un sarclage. Puis s’effectue un nivelage à la bêche avant la remise en eau. Le repiquage est plutôt considéré comme un travail collectif de femmes dont la durée dépend de la superficie de l’exploitant. La moisson est un travail d’homme mais ce sont les femmes qui transportent les épis dans des endroits destinés au battage. La deuxième saison de riz (contre saison) commence après la première récolte, c’est à dire vers la fin du mois de juillet lors de la réouverture du réseau. La récolte se fait vers le mois denovembre. Le rendement diminue de 3t/ha car les conditions d’irrigation sont défavorables. La production est compensée par la culture du pois de cap.