Description de la famille des Carangidés (les chinchards)
Selon Schneider (1990) l’appellation Chinchard ou Saurel concerne en général tous les représentants du genre Trachurus. Nous avons choisi d’étudier l’espèce Trachurus trachurus (Linné, 1758) qui coexiste en Méditerranée avec Trachurus picturatus (Bowdich, 1825) et Trachurus mediterraneus .Dans la famille des Carangidés on trouve des poissons possédant deux dorsales : la première courte, la seconde longue. La nageoire anale est également longue. La famille comprend en tout environ deux cents espèces de poissons marins.
Les chinchards; poissons de cette famille des Carangidés se caractérisent notamment par leur corps mince, fortement comprimé, leur étroit pédoncule caudal, leurs pectorales étirées et surtout leur ligne latérale arquée bordée de scutelles osseuses. Ces scutelles portent des épines acérées, tournées vers l’arrière, surtout dans la partie postérieure du corps .
Le chinchard (Trachurus trachurus) est un Téléostéen Acanthoptérygien Physocliste Scombriforme. Chez les Téléostéens : poissons osseux, la vessie natatoire est en communication avec le tube digestif (Physostomes) ou ne l’est pas (Physoclistes). Chez les Physoclistes, la vessie natatoire a donc perdu toute liaison avec l’entéron et peut parfois manquer. Chez le Trachurus trachurus (Linné, 1758), il subsiste une communication secondaire avec l’extérieur par un fin canal entre la vessie natatoire et la cavité branchiale droite. La partie caudale du corps est aussi souvent plus grande que le tronc et possède un plus grand nombre de vertèbres : 14 caudales contre 10 ventrales. De ce raccourcissement ventral résulte un déplacement de l’anus et une avancé des nageoires anales et ventrales qui deviendront de plus en plus antérieures. Chez les Carangidés, les nageoires ventrales sont thoraciques.
Régime alimentaire
Trachurus trachurus est un poisson carnivore vorace. Son alimentation se compose de poisson (anchois, sprats, sardines, harengs, athérines) de crustacés (Palaemon, Carangon) ; des diatomées et de péridiniens.
Les contenus stomacaux du Trachurus furent examinés par divers auteurs dont Smitt (1892), Sauvage (1892), Miranday Rivera (1930), Scourtas (1940) in Letaconnoux (1951). En été sa nourriture se compose surtout d’éléments pélagiques : copépodes, crevettes (Palaemon, Crangon), œufs et stades larvaires de poissons et aussi jeunes poissons comme anchois, sprats, sardines, harengs, merlans. On y rencontre aussi, mais peu nombreux, des diatomées et des péridiniens.
En hiver, cette nourriture change et se compose surtout de crustacés benthiques et pélagiques profonds et de poissons, mollusques et échinodermes de fond.
Le Saurel de la manche est selon Macer (1977) un poisson planctophage pour lequel les crustacés (euphausiacés et copépodes) sont prédominants. Porumb et Porumb (1979) signalent un régime alimentaire différent entre les 2 sexes : Les femelles s’alimentent essentiellement de Gymnammodythes cicerellus (poisson benthique) alors que les mâles se nourrissent d’Atherina mochon ponticus et de polychètes errants.
Analyse des données sur l’âge
La méthode de Tomlinson et Abramson qui se base sur un principe d’ajustement de type de moindres carrés de la courbe de Von Bertalanffy (1938), a été retenue pour déterminer les paramètres de croissance (L∞, K et to). Elle considère toutes les valeurs observées, de plus, elle permet de mieux apprécier les estimations des paramètres en minimisant la somme des carrés des écarts des points observés par rapport à la courbe ajustée.
Les calculs nécessitent l’emploi d’un programme informatique comme le FISAT II (Gayanilo et al, 2005) qui fournit, en tenant compte de l’ensemble des valeurs expérimentales, les paramètres de l’équation ainsi que les valeurs théoriques calculées. Les couples de données âge-longueur obtenus par la méthode de Bhattacharya sont introduits dans le programme FISAT II (Gayanilo et al, 2005) qui réalise l’ensemble des analyses menant à l’obtention des paramètres L∞, K et to de l’équation de croissance linéaire de Von Bertalanffy (1938). Dans le module « Assess », on sélectionne « Analyse of Length-at-Age data » pour le calcul des paramètres de croissance de l’équation de Von Bertalanffy.
Analyses statistiques multivariées
Comparaison, entre sites, pour l’ensemble des caractéristiques : test de l’analyse de la variance multivariée MANOVA : La comparaison des 7 sites, entre eux, pour l’ensemble des 36 variables étudiées, a été réalisée à l’aide de l’analyse de la variance multivariée en utilisant trois tests statistiques qui sont : Wilk’s lambda, Lawley-Hotteling et Pillai’s trace.
Cette méthode est une extension de l’analyse de la variance univariée, quand on a plusieurs variables qui ont été observées simultanément sur les mêmes individus (ou sites). Les trois tests cités précédemment et qui sont proposés par Palm (2000) et Dagnélie (1970 et 2006) sont tous asymptotiquement d’égale puissance et aucun test ne peut être recommandé de manière systématique, de préférence aux autres (Dagnélie, 1986). Selon Huberty (1994) le test de Wilk’s est le plus populaire.
Recherche de sites similaires : analyse en composantes principales (ACP) : L’analyse en composante principales (ACP) est une méthode exploratoire et descriptive. Elle est utilisée pour interpréter une matrice de données sans structure particulière ne comportant, à priori, aucune distinction, ni entre les variables, ni entre les individus.
Elle à pour but de remplacer les p variables initiales fortement corrélées entre elles en p variables appelées composantes principales ou axes principaux synthétiques non corrélés entre eux, et de variance progressivement décroissante. Les premières composantes pouvant éventuellement faire l’objet d’une interprétation particulière et les dernières pouvant généralement être négligées. Dagnélie(1986) propose deux tests statistiques pour déterminer le nombre de composantes significatives à prendre en considération. Cependant, dans la pratique, l’expérience montre que ces tests conduisent souvent à considérer comme distinctes un nombre relativement élevé de composantes, dont certaines ne possèdent en fait aucun intérêt.
Comme, d’autre part, ces tests ne sont applicables que dans des conditions relativement strictes de normalité notamment, certains auteurs préfèrent utiliser d’autres règles, les unes plus sommaires que les autres. Parmi celles-ci, citons l’idée de négliger à priori, pour toute la matrice de corrélation, les valeurs propres inférieures à l’unité, c’est-à-dire inférieures à la contribution moyenne des différentes variables.
Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Généralités
1.1. Biométrie
1.1.1. Présentation de la zone d’étude
1.1.2. Caractéristiques générales du littoral algérien
1.1.2.1. Hydrodynamisme
1.1.2.2. Morphologie
1.1.2.3. Principales caractéristiques des facteurs du milieu
1.1.2.4. Principales caractéristiques climatiques de la zone
1.2. Biologie
1.2.1. Présentation de la zone d’étude
1.2.2. Données océanographiques
1.2.2.1. Bathymétrie
1.2.2.2. Hydrodynamisme
1.2.3. Données climatologiques
1.2.3.1. Le vent
1.2.3.2. Température et pluviométrie
1.2.4. Les ports de pêches
1.2.4.1. Le port de Stora
1.2.4.2. Le port de Collo
1.2.4.3. Le port de Marsa
1.2.5. La flottille de pêche
1.3. Présentation de l’espèce
1.3.1. Description de la famille des Carangidés (les chinchards)
1.3.2. Caractères distinctifs de l’espèce
1.3.3. Position systématique
1.3.4. Synonymie et noms vernaculaires
1.3.5. Biologie et habitat
1.3.6. Répartition et écologie
1.3.7. Régime alimentaire
1.3.8. Situation mondiale de la pêche du Saurel
1.3.9. Situation de la pêche du Saurel des autres petits pélagiques en Algérie
1.3.10. Pêche et exploitation dans la région de Skikda
Chapitre II : Matériels et méthodes
2.1. Echantillonnage et mesures sur les poissons
2.2. Biométrie
2.2.1. Collecte des données
2.2.2. Analyses Statistiques des données
2.2.2.1. Analyses statistiques univariées
2.2.2.1.1. Description des données
2.2.2.1.2. Comparaison, entre sites, des caractéristiques moyennes : test de
l’analyse de la variance univariée
2.2.2.2. Analyses statistiques bivariées
2.2.2.3. Analyses statistiques multivariées
2.2.2.3.1. Comparaison, entre sites, pour l’ensemble des caractéristiques :
test de l’analyse de la variance multivariée MANOVA
2.2.2.3.2. Recherche de sites similaires : analyse en composantes principales
(ACP)
2.2.2.3.3. Recherche de classes de sites homogènes : analyse hiérarchique ou
classification hiérarchique
2.3. Biologie
2.3.1. Collecte des données
2.3.2. Reproduction
2.3.2.1. Détermination du sexe et des stades de maturité
2.3.2.2. Détermination de l’état d’engraissement
2.3.2.3. Sexe ratio
2.3.2.4. Rapport gonado-somatique RGS
2.3.2.5. Rapport hépato-somatique RHS
2.3.2.6. Adiposité
2.3.2.7. Taille de la première maturité sexuelle
2.3.2.8. Coefficient de condition K
2.3.3. Croissance et âge
2.3.3.1. Étude de l’âge
2.3.3.1.1. Détermination de l’âge
2.3.3.1.2. Clé âge-longueur
2.3.3.2. Étude de la croissance
2.3.3.2.1. Croissance linéaire absolue
2.3.3.2.1.1. Analyse des données sur l’âge
2.3.3.2.1.2. Analyse des données sur la taille
a) Méthode de Powell (1979)-Wetherall (1986)
b) Estimation de K par la méthode de Pauly et Munro (1984)
c) Estimation de L∞ et t0 par la méthode de Pauly (1985)
2.3.3.2.2. Croissance relative
2.3.3.2.3. Croissance pondérale absolue
Chapitre III : Résultats
3.1. Biométrie
3.1.1. Résultats des analyses statistiques univariées
3.1.1.1. Description des données par sexe et par site
3.1.1.2. Analyse de la variance univariée ANOVA : résultats statistiques
3.1.2. Analyse statistique bivariée : résultats statistiques
3.1.3. Résultats des analyses statistiques multivariées
3.1.3.1. Analyse de la variance multivariée : résultats statistiques
3.1.3.2. L’analyse en composantes principales ACP : résultats statistiques
3.1.3.3. Analyse hiérarchique : résultats statistiques
3.2. Biologie
3.2.1. Résultats de la reproduction
3.2.1.1. Sex-ratio
3.2.1.2. Variations mensuelles du rapport gonado-somatique RGS
3.2.1.3. Variations mensuelles du rapport hépato-somatique
3.2.1.4. Variations mensuelles de l’adiposité
3.2.1.5. Taille de la première maturité sexuelle
3.2.1.6. Coefficient de condition k
3.2.2. Résultats de la croissance et âge
3.2.2.1. Etude de l’âge
3.2.2.2. Paramètres de la croissance Linéaire absolue
3.2.2.2.1. Méthode de Tomlinson et Abramson (1961)
3.2.2.2.2. Méthode de Powell (1979)-Wetherall (1986)
3.2.2.2.3. Estimation de K par la méthode de Pauly et Munro (1984)
3.2.2.2.4. Estimation de L∞ et t0 par la méthode de pauly (1985)
3.2.2.3. Croissance relative
3.2.2.4. Croissance pondérale
Chapitre IV : Discussion
1. Biométrie
2. Biologie
2.1. Reproduction
2.1.1. Sex-ratio
2.1.2. Rapport gonado-somatique
2.1.3. Rapport hépato-somatique
2.1.4. Adiposité
2.1.5. Taille de la première maturité sexuelle
2.1.6. Coefficient de condition k
2.2. Age et croissance
2.2.1. Age
2.2.2. Croissance Linéaire
2.2.3. Croissance relative
2.2.4. Croissance pondérale
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexes