Description de la base de données et de son contenu
IS n’existe pas de base de données en France, relative à la qualité des rejets urbains par temps de pluie. Par contre, d’autres Upes de banque ou de base existent. A un premier niveau d’information, il existe une base de données sur des bassins de recherche européens qui a ensuite été étendue à des bassins euro- méditerranéens, « the Euro-mediterranean Research Basins database ». Elle rassemble des informations sur les bassins (nom, localisation…), sur les objectifs des recherches qui y sont entreprises, sur la pluviométrie moyenne annuelle. Cette base a pour objectif de faire la liste les bassins de recherche, et non de représenter les données qui y sont récoltées. (Mombcrs. 1990) Ensuite, à un niveau plus fin de données, des bases de type pluviométrique ou hydrologique ont été mises au point. Les bases pluviométriques rassemblent des informations sur des séries d’averses (hauteur de pluie, intensité.,.) enregistrées en un point de mesure relié à un bassin versant particulier, ou même sans rapport avec un bassin quelconque, elles fournissent aussi des observations sur le vent ou la durée de temps sec. Les informations sur les pluies peuvent cire des informations instantanées, à pas de temps fixe ou variable, ou des valeurs moyennes journalières. Parmi ce type d’outil, il existe la base de la Météorologie Nationale ou la banque PLUVIOM de l’ORSTOM. Pour les bases hydrologiqucs. les données concernent à la fois les pluies (hauteur de pluie, intensité) et les débits. Sur des bassins versants, sont représentés des couples pluie- débit, le débit étant mesuré a l’exutoire du bassin. Entrent dans cette catégorie la banque HYDROM de l’ORSTOM. la banque HYDRO du Ministère de l’Environnement ou le logiciel BANQ du CEMAGREF (Leviandier, 1991). Aucun des outils cités ne prend en compte la qualité de l’eau, leur objectif est principalement de représenter les relations pluie-débit sur des bassins de toute nature, ruraux ou urbains.
Aux Etats Unis, une banque de données a été mise au point sous l’influence de 1″‘U.S. Geological Survey » (USGS) et de 1″‘U.S. Environmental Protection Agency » (USEPA) afin de rassembler les mesures disponibles à travers le pays. Au total, la banque compte 2813 événements pluvieux sur 173 bassins urbains dans 30 agglomérations. Elle a permis à l’USGS d’estimer par des modèles de régression des masses de polluant, des concentrations moyennes et des volumes, à partir des caractéristiques des bassins versants et des caractéristiques climatiques (Driver 1990). Mais les résultats obtenus apparaissent difficilement transposables à des sites français En Grande Bretagne, le développement du modèle de qualité en réseau, MOSQITO, a mis en évidence l’importance de la fiabilité des mesures pour pouvoir tester et valider ce modèle. Ainsi donc, les données disponibles pendant le développement du modèle ont été rassemblées et critiquées. Il s’est avéré nécessaire de prévoir des programmes de mesure afin de compléter le premier jeu de données. Néanmoins, la base de données ainsi formée apparaît assez disparate, tant du point de vue des méthodes de mesure et d’analyse, que du point de vue des types de mesure effectuée (mesures sur des avaloirs comme dans les réseaux) (Osbome étal. 1990)
Dans d’autres pays, de nombreuses éludes ont été menées à partir de campagne de mesures de plus ou moins longue durée. Mais aucune n’a eu pour objectif principal de rassembler les mesures sur un même support. Ainsi, en Allemagne, plusieurs laboratoires possèdent des mesures, en continu ou non, sur de longues périodes. On peut citer une campagne de 5 ans sur un bassin unitaire de Munich-Harlaching, où des pluies et les écoulements résultants ont été analysés en continu (Geiger, 1984). Mais d’autres sites ont été équipés de manière similaire (Uhl. 1990). 11 faut toutefois signaler que les objectifs de ces campagnes ne correspondent pas nécessairement aux objectifs que nous nous sommes fixés avec la base de données, à savoir caractériser la qualité des rejets d’un réseau par temps de pluie à l’exutoire d’un bassin versant urbain. Certaines des campagnes sont plus précisément orientées vers l’étude des dépôts dans les collecteurs ou vers les solides transportés. En Belgique, une station de mesure en continu est installée sur le collecteur unitaire de Bruxelles (Verbank, 1989). En Suède, en \ue d’obtenir des données fiables sur la qualité des rejets urbains, des sites ont été équipés d’échantillonneurs fonctionnant en continu (Malmqvist, 1986).