Cours dépannage du premier niveau d’un réseau étendu, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
La technique Asynchronous Transfer Mode
L’ATM est une technique de commutation et de multiplexage, normalisée par le CCITT dans le cadre du RNIS à large bande.
L’ATM est compatible avec une large gamme de débits (150 voire 600 Mbps).
L’ATM permet un mode unique de transmission de l’information, indépendant de sa nature : voix, données, vidéo.
Principes ATM :
L’information est découpée en paquets de taille fixe de 48 octets.
Chaque cellule ATM de 53 octets a un en-tête permettant d’identifier la communication.
Des automates matériels dénommés Switches ATM assurent des routages rapides entre noeuds.
Les cellules sont multiplexées dynamiquement au sein du
réseau.
Les trafics aléatoires sont pris en compte de façon naturelle.
Il n’y a pas de contrôle d’erreur ni de contrôle de flux sur les liens à l’intérieur du réseau ATM. Cette tâche est laissée aux extrémités.
ATM fonctionne en mode Connecté au niveau le plus bas. Les informations sont transmises sur des circuits virtuels (VC) assignés pour la totalité de la connexion.
Ces circuits sont :
soit permanents (PVC), créés par l’utilisateur ou l’administrateur,
soit commutés (SVC) et créés automatiquement à la demande.
Les noeuds ATM ou Switches ATM sont intelligents et ont en charge :
la connaissance de la topologie du réseau,
l’établissement des SVC et PVC,
l’allocation des ressources (comme le routage dynamique),
la gestion locale de leur agent SNMP
La couche ATM
La couche ATM est chargée de :
– de l’acheminement des cellules dans le réseau
– de l’ajout et du retrait des en-têtes ATM
– du contrôle de flux et de congestion
– de l’adaptation du débit (insertion ou suppression de cellules vides)
– du contrôle d’admission en fonction de la qualité de service requise
– du lissage de trafic (Traffic Shopping).
L’en-tête de 5 octets que la couche ATM rajoute aux 48 octets de charge utile est la suivante :
Cette en-tête est différente sur la liaison station-commutateur (UNI) et sur la liaison entre deux commutateurs (NNI). Le champ GFC étant inutile dans le réseau de commutateurs ATM, il est récupéré pour obtenir une plage d’adressage plus importante.
Le champ GFC (Generic Flow Control) contrôle l’accès au réseau. Il permet d’assurer des fonctions locales comme l’identification de plusieurs stations ayant un accès commun au réseau. Ce champ est généralement non utilisé.
Le champ VPI (Virtual Path Identifier) identifie une connexion permanente ou semi-permanente et le champ VCI (Virtual Channel Identifier) identifie une voie virtuelle semi-permanente ou établie lors de l’appel. Ces deux notions renvoient un adressage du chemin à suivre plutôt que de la station destination. L’ATM fonctionnant en mode connecté, les données ne sont acheminées qu’après l’établissement d’une voie virtuelle (VCC, Virtual Channel Connection) unicast (bidirectionnelle) ou multicast (unidirectionnelle).