Demarche de renforcement de capacite socio organisationnelle et de gestion des organisations paysannes

L’économie malgache repose essentiellement sur les activités du secteur primaire. Environ 73% des Malgaches sont employés dans la production de riz dans le milieu rural. Avec cette dominance de l’activité rizicole, la pauvreté en milieu rural est encore très élevée. Environ 80% de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté. A Madagascar, la région Haute Matsiatra est classée parmi les régions les plus peuplées, avec une grande proportion de paysans. La région Haute Matsiatra est classée comme région la plus pauvre de Madagascar. Environ 80% de sa population sont des paysans. L’agriculture, l’élevage, l’artisanat sont les activités les plus pratiquée par ces paysans de la région Betsileo. L’économie de la région Haute Matsiatra est donc basée sur l’activité agricole et aussi non agricole. Dans cette région à grande densité de paysans depuis toujours, la technique culturale reste traditionnelle, ce qui fait que la culture est à petite échelle, donc les rendements sont très faibles. L’autopromotion alimentaire est d’environ 50% dans la région.

Les Organisations Paysannes (OP) dans leur environnement

Le cadre théorique

Emergence des organisations Paysannes et leur intérêt dans la mise en place de ces organisations, en Afrique

«Que ce soit sous la forme de classe d’âge, de groupement sur la base de l’appartenance semelle, religieuse ou encore lignagère, les associations avaient un rôle important dans les activités économiques, politiques et culturelles de l’Afrique».

Les formes des groupements se caractérisent ainsi :
–les produits des activités économiques sont consommes lors de fête réunissant les membres,
–les ressources proviennent des seules acticités de l’association,
–les contacts avec les institutions de développement sont rarissimes sinon inexistants .

Ces associations vont connaître des formes d’évolution diverses en fonction des contraintes et opportunités du milieu, ainsi que d la stratégie des acteurs locaux. Depuis deux décennies, on assiste à l’émergence de nouvelles formes associatives dénommes groupement villageois. Ils correspondent à des réponses spécifiques à la crise alimentaire et aux années de sécheresse (1973-1975 puis 1980 et 1983). A partir du début des années 1970, les emplois urbains commencent à se raréfier pour les migrants. Dans le même temps, l’aide alimentaire et les subventions, sous forme de dons ou crédit se dirigent vers les villages sous la houlette de la coopération bilatérale et surtout de nouveaux acteurs de la coopération internationale.

En Afrique de l’ouest, l’ONG Six S (se nourrir de la Savane en saison sèche su Sahel) va partir de Ouyigouya, au Burkina, et de Genève, en Suisse, pour organiser une stratégie d’appui à des groupements villageois dans les pays de Sahel. Ces nouveaux cadres associatifs permettent de drainer des sommes importantes en vue de nouvelles activités économiques pendant la saison sèche (maraîchage, embauche…). Des subventions autorisent des investissements dans les villages où existent les Groupements.

L’essor des groupements et leur mise en fédération, à l’échelle régionale ou même nationale, va être l’œuvre de leaders presque tous revenus au village mais ayant travaillé au sein de l’administration, et bien au fait de l’idéologie d’autopromotion chère aux partenaires étrangers. Pour ces leaders, les nouveaux cadres associatifs sont le moyen de constitution d’un pouvoir aussi bien économique que politique. Dans les pays où existait une ouverture politique tolèrent des organsiner non dépendantes du parti unique, l’Etat ne s’opposera pas à la constitution des Organisations Paysannes. Très tôt une fraction des agents de l’Etat y verra la possibilité de drainer des financements extérieurs et de permettre de se désengager de certaines charges.

On définit l’Organisation Paysanne comme « Structure formelle ou informelle à laquelle prennent part paysans et paysannes et dont l’objectif majeur est la poursuite d’avantages communs qu’ils obtiennent contre des obligations communes » . On peut avancer quelques critères permettant de distinguer ce que nous appelons Organisations Paysannes des anciennes formes d’association. Celles qui font l’objet de notre intérêt aujourd’hui présentent les caractéristiques suivantes :

– Elles mènent des activités économiques devant la contre-saison,
– Elles ont des relations avec des acteurs de développement situés hors du village (services étatiques, coopération internationale…)
– Elles affichent une volonté de rechercher des solutions et alternatives à la crise agricole actuelle en restant au village.
– Elles ont une autonomie, tant du point de vue des activités à mener que des règles de fonctionnement.

Sous ces caractéristiques générales, on retrouve une grande variété d’organisations paysannes :
• Certaines sont des transcroissances d’anciennes formes associatives (avec des normes de fonctionnement culturel ancrées), tandis que d’autres empruntent largement aux référents externes d’organisations.
• Certaines sont exclusives, d’autres non. Dans le premier cas le critère d’exclusion pourrait être : le sexe, l’âge, le lignage d’appartenance, la religion. L’exclusion est rarement inscrite formellement, mais le plus souvent il s’agit de règles implicites dans la trame des stratégies.
• Certaines sont fédérées à des entités régionales, voire nationales, alors que d’autres se limitent à un village.
• Certaines disposent d’un budget se chiffrant à des dizaines de millions de francs, réalisent des investissements à caractère collectif et entretiennent d’étroites relations avec une bonne brochette de partenaires extérieurs. D’autres ont un budget modeste constitué en grande partie des cotisations.

Le développement rural et les Organisations Paysannes

Le développement rural a pour objectif de mettre en place de façon durable un cadre cohérent et global destiné a renforcer le tissu économique et social des zones rurale, de freiner l’exode rurale, maintenir et développer l’emploi, encourager un agriculture qui respecte l’environnement. Le développement rural met l’accent sur les points suivants :
– Une approche intégré de l’économie rurale à travers le développement multisectoriel ou l’enchaînement de tout secteurs.
– Un financement assuré comme l’investissement et le développement de la micro finance.
– La prise en compte de la dimension environnementale.
– Augmentation de la productivité agricole ainsi que les superficies cultivés.
– Promotion des petits investissements en zone rural et le partenariat entre le groupement paysan et le secteur privé.
– Assurance d’une gestion transparente et rationnelle des ressources et leur pérennité.
– Politique d’une ouverture sur le marché ou la politique de mondialisation.
– Facilitation de l’accès de producteur au capital foncier.
– Promotion des importations agricoles et agro-alimentaire et amélioration des qualités des produits.

L’économie rurale est donc assurée par un ensemble d’action de collectivité humaine relative à la production, à la distribution et à la consommation des richesses agricoles.

Les Organisation Paysannes tiennent donc un rôle très important pour le développement rural car le monde rural est dominé par l’action agricole comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’artisanat et surtout, le monde rural est une société traditionnelle dans le domaine de la structure social et de mode de production. « Les rôles que doivent jouer les Organisations Paysannes sont vus différemment selon les acteurs qui s’expriment » .

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I – PRESENTATION GENERALE DES OUTILS ET DES MILIEUX OBSERVES
Chapitre I – Les Organisations Paysannes dans leur environnement
Chapitre II – Méthodologie de recherche
Partie II – EXPLICATION DE LA PROBLEMATIQUE CONFORMEMENT AU TERME DE REFERENCE DU RENFORCEMENT DE CAPACITE
Chapitre III – Présentation et historique des OP qui ont orientés l’enquête
Chapitre IV – Présentation de l’enquête à l’échelle du renforcement de capacité socio organisationnel et de gestion des OP
Chapitre V – Etude de cas et analyse de résultats
Chapitre VI – Conditions d’effectivité du programme de renforcement de capacité pour la viabilité du sous projet
Partie III – LES APPROCHES ROSPECTIVES POUR UNE DEMARCHE DE RENFORCEMENT DE CAPACITE SOCIO ORGANISATIONNELLE ET DE GESTION DES OP
Chapitre VII – Démarche de renforcement de capacité socio – organisationnelle établie pour les OP financés par le PSDR
Chapitre VIII – Les perspectives personnelles
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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