DEGRADATION DES RESSOURCES DE LA FORET DE KASSAS
Quelques conséquences de la dégradation des ressources naturelles de la forêt classée de Kassas La dégradation de la forêt classée de Kassas a eu des conséquences non négligeables sur les composantes de son écosystème. C’est ainsi que de la flore à la faune en passant par les sols, nous avons noté à travers nos observations et enquêtes plusieurs changements.
Modification de la composition floristique
La déforestation a largement contribué à la disparition de certains types de formations végétales de la forêt classée (cartes 6 et 7). Elle est fortement liée aux effets combinés des différents facteurs naturels et anthropiques déjà évoqués. Nous avons pu recueillir lors des enquêtes des informations sur la représentativité des différents types d’espèces constituant ces différentes formations. Les espèces végétales (tableaux 7, 8 et 9) occupent une place non négligeable dans la vie des populations locales. Ainsi, leur rareté aura des conséquences socioéconomiques non négligeables
Modification de la composition faunique
A l’issue des entretiens avec les populations locales, nous avons obtenu des données relatives à la raréfaction de la faune dans la forêt ainsi que quelques facteurs explicatifs des changements. Faune ayant disparu de la forêt classée de Kassas La grande faune, composée de grands herbivores tels que la girafe, l’antilope et de grands carnivores comme le tigre, a disparu de la forêt. A cet effet, un habitant de Sorokogne affirme « la dernière fois que j’ai vu une gazelle dans la forêt remonte à 1966 ». Cette disparition est liée d’une part à la présence de la route Boullèle-Kaffrine qui traverse la forêt. D’autre part, elle est liée à l’installation des périmètres agricoles du Bloc expérimental de Boullèle dans les années 1946. Lors de cette installation, les personnes interrogées déclarent que 15 km2 de forêt ont été défrichées. En effet, ces deux évènements peuvent avoir contribué à troubler toutes les fonctions biologiques des animaux à savoir : la nourriture par sa raréfaction, l’habitat et la reproduction par la perte de sites. Toutefois, parmi les facteurs dégradants, la péjoration climatique n’est pas à exclure comme facteur « secondaire » avec une incidence du manque de pluie sur les herbivores qui représentent un maillon important de la chaîne trophique.