Définitions et concepts issus de la promotion de la santé 

Définitions et concepts issus de la promotion de la santé

Définition de base de la santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé de la manière suivante : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » (Chappuis, 2014, p.2). Durant des années, la santé est symbolisée par l’absence totale de maladie. La déclaration des droits de l’Homme donne des directions thématiques au niveau mondial et cela a donné lieu à un changement de paradigme très marquant dans les rôles et les responsabilités des professionnels de la santé. Nous sommes passés de « maladie – guérison » à celui de « prendre soin de sa santé » (Chappuis, 2014, p.6).

Définition de la promotion de la santé
La promotion de la santé consiste à donner aux personnes des outils afin qu’elles puissent maintenir leur santé, voire l’améliorer physiquement, mentalement et socialement. Cela exige une volonté de tous les acteurs. Elle se place en amont de la maladie et de la prévention. La promotion de la santé est « un processus consistant à permettre aux personnes d’accroitre leur pouvoir sur leur santé et d’améliorer leur santé. Ce processus englobe non seulement les mesures visant à renforcer les capacités des personnes, mais aussi les mesures prises pour modifier les conditions sociales, environnementales, politiques et économiques » (Délèze, 2012, p. 4). La Charte d’Ottawa de l’OMS stipule : « la promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci. » (Meertens, 1999, p. 18).

Le setting
Le concept appelé setting peut se traduire en français par cadre de vie ou environnement physique et social. Dans la charte d’Ottawa de 1986, « créer des milieux favorables à la santé » est défini comme un des cinq champs d’action. Cette approche est basée sur le fait que les problèmes de santé sont engendrés par l’interaction entre les conditions cadres socio-économiques et culturelles et les modes de vie personnels. Le setting est une interaction entre un environnement physique (habitat, lieu de travail, etc.) et la personne. Cette approche s’explique en termes plus simples : la santé se crée là où les personnes vivent, aiment et travaillent. Le but d’une approche setting est d’aménager ces contextes de vie de sorte qu’ils exercent une influence positive sur la santé. Un atelier de production est un exemple type de setting. Des interventions efficaces exigent une délimitation de ces systèmes, c’està-dire une détermination de qui en fait partie (groupes à impliquer), qui n’en fait pas partie et qui doit être intégré. Au CIS, par exemple, il s’agit de préciser à quel atelier et à quelle activité les mesures sont destinées (http://www.quint-essenz.ch/fr/topics/1167).

Indicateurs : environnement physique d’ALTO, interaction entre ALTO et les clients internes, correspondance avec les besoins ou les désirs des clients internes.

L’empowerment
Le concept appelé Empowerment se traduit en français par capacitation, qui consiste pour un individu à prendre des décisions et à exercer un contrôle sur sa vie personnelle. Ce concept est centré sur les forces, les ressources, les compétences et sur le « savoir agir ». L’empowerment est donc le contraire d’une perspective centrée sur les déficits.

Dans le domaine de la promotion de la santé, l’empowerment est ancré comme principe dans la Charte d’Ottawa. Avec la stratégie d’action « habiliter » et « rendre possible », les êtres humains doivent être à même de développer les compétences leur permettant de réaliser leur potentiel de santé.

Le concept d’empowerment a été décrit pour la première fois en 1976 par Barbara Solomon aux EtatsUnis sur la base des expériences réalisées par les mouvements des droits civiques des afro-américains et du travail politique avec des collectivités. B. Solomon érige les processus d’empowerment de ces mouvements en principes émancipatoires et en déduit une nouvelle compréhension professionnelle pour les métiers du domaine psychosocial (Cherubini, 2012, p. 41).

Pour initier des processus d’empowerment, ce sont en général des méthodes telles que des conférences sur la santé, des ateliers thématiques et des cercles de santé qui sont citées, c’est-à-dire des méthodes qui rendent possible et qui encouragent une participation active des personnes concernées (http://www.quint-essenz.ch/fr/topics/1248?section_id=1 ).

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Indicateurs : autonomie, estime de soi, sentiment de bien-être, augmentation des ressources personnelles.

Le sense of coherence (SOC)
Antonovsky, sociologue américano-israélien, s’est posé la question suivante : « Pourquoi les êtres humains restent-ils en bonne santé malgré certaines conditions défavorables et événements critiques de leur vie ? » Son concept, centré sur la santé et non sur la maladie, a été développé à partir de ce nouveau point de vue. Il définit le sense of coherence comme une orientation générale qui se manifeste par un sentiment permanent mais dynamique de confiance. Le sense of coherence est composé de la compréhension des événements de la vie, du fait de pouvoir les gérer et du sentiment qu’ils ont un sens.

La notion de « pouvoir gérer les événements » décrit la conviction qu’a un être humain d’être à même de résoudre les difficultés qu’il rencontre. Le sentiment que les événements ont un sens se rapporte à la mesure avec laquelle la personne perçoit sa vie comme étant dotée de sens. Il peut être considéré comme la motivation ou l’incitation à s’attaquer aux difficultés, à y voir un sens et à tirer des enseignements de cette expérience. Un SOC marqué permet aux êtres humains de réagir avec souplesse face aux exigences et aux charges et d’activer des ressources correspondantes (http://www.quint-essenz.ch/fr/topics/1249). Selon Antonovsky, le SOC ne doit pas être considéré comme une stratégie d’adaptation, ni comme un trait personnel, mais plutôt comme une prédisposition devant la vie. Le sense of coherence est en quelque sorte une ressource qui fournit les habiletés nécessaires à la sélection de différentes stratégies de résolution de problème afin d’être en mesure de gérer les différents événements de vie qui surgiront inévitablement (Lindstroem, Erickson, 2012, p. 16). Indicateurs : comprendre les événements de sa vie, pouvoir les gérer, ont un sens et une importance.

Le coping
Le terme de coping regroupe l’ensemble des procédures et des processus qu’un individu peut imaginer et installer entre lui et un événement qu’il juge inquiétant, voire dangereux, afin d’en maîtriser les conséquences potentielles sur son bien-être physique et psychique (Paulhan, 1995, p.27).

Le mot coping vient du verbe anglais « to cope with » qui signifie « faire face à ». Comme d’autres mots anglais, le terme « cope » viendrait du vieux français et signifierait « coup, couper » (frapper) ; Au-delà du syndrome général d’adaptation, réaction purement biologique et physiologique qui est au centre de la réaction au stress, nous disposons de moyens complémentaires nommés cette fois stratégies d’adaptation, stratégies d’ajustement regroupées sous le nom de coping. Lazarus et Folkman définissent le coping comme « l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux toujours changeants que déploie l’individu pour répondre à des demandes internes et/ou externes spécifiques, évaluées comme très fortes et dépassant ses ressources adaptatives » (http://sante.lefigaro.fr/mieuxetre/stress/ladaptation-psychologique-stress/quest-ce que-coping). Indicateurs : outils personnels utilisés pour son bien-être ou pour la gestion du stress.

Table des matières

1. Introduction
1.1 Cadre de recherche
1.1.1 Illustration
1.1.2 Thématique traitée
1.1.3 Intérêt présenté par la recherche
1.2 Problématique
1.2.1 Question de départ
1.2.2 Précisions, limites posées à la recherche
1.2.3 Objectifs de la recherche
1.3 Cadre théorique
1.3.1 Définitions et concepts issus de la promotion de la santé
1.3.2 Les déterminants de la santé
1.3.3 La réinsertion socioprofessionnelle
1.3.4 ALTO Espace santé
1.4 Cadre d’analyse
1.4.1 Terrain de recherche et échantillon retenu
1.4.2 Méthodes de recherche
1.4.3 Méthodes de recueil des données et résultats de l’investigation
2. Développement 
2.1 Introduction
2.2 Analyse des données
2.2.1 Les données quantitatives
2.2.2 La qualité de vie au travail
2.2.3 Le bien-être personnel
2.2.4 La participation sociale
2.2.5 Les remarques
2.3 Analyse et discussion des résultats obtenus
2.3.1 Liens entre les concepts issus de la promotion de la santé et les résultats obtenus
2.3.2 Liens entre les déterminants de la santé et les résultats obtenus
2.3.3 Liens entre la réinsertion socioprofessionnelle et les résultats obtenus
3. Conclusion

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