DÉFINITIONS ET CONCEPTS DE PLAINE ALLUVIALE

DÉFINITIONS ET CONCEPTS DE PLAINE ALLUVIALE

Définir ce que signifie plaine alluviale est intéressant étant donné que c’est le cœur de la recherche. À part la définition il est aussi utile de comprendre ses caractéristiques (dynamique alluvionnaire, unités morphologiques).

Définition et caractéristiques

La plaine alluviale (ou lit majeur d’un cours d’eau) est comme son nom l’indique (plaine vient du latin planus, plana : plat, plan) caractérisée par une surface topographique plane à peine vallonnée avec de très faibles pentes. Elle est constituée par des alluvions déposées lors des crues du cours d’eau, ces alluvions se renouvèlent tous les ans à chaque arrivée des crues. Les plaines alluviales se caractérisent par de fortes variations de niveau d’eau : périodes successives d’étiages (décrues) et de crues provoquant une alternance entre dépôts et transports des sédiments (qui sont surtout des limons, des argiles, des micas et des sables). À cause des conditions physiques et climatiques optimales : absence de reliefs, présence d’eau, sols fertiles (riche et bien alimentée en eau) les plaines alluviales ont une influence sur l’implantation humaine, elles sont fortement mises en valeur par différents types de cultures qui varient en fonction des saisons. 8 Les grandes plaines alluviales correspondent toujours à des affaissements, fossés d’effondrement (plaine d’Alsace-Badel), gouttières synclinales (Rhône inférieur), bassin de subsidence (Rhône moyen). Elles sont en relation étroite avec le réseau hydrographique, le transport fluvial est le principal mécanisme capable de fournir assez de débris pour composer l’affaissement et empêcher que celui-ci n’aboutisse à la formation de lacs. Ces affaissements déclenchent automatiquement l’accumulation alluviale en réduisant la pente du cours d’eau, la vitesse de l’écoulement. Plus l’affaissement est fort, plus le freinage est violent et efficace. (TRICART.J, 1977).

Les unités hydrogéomorphologiques des plaines alluviales

La délimitation et l’identification des unités hydrogéomorphologiques des plaines alluviales se basent sur deux principaux critères : la morphologie et la sédimentologie. Pour celle de la morphologie, il s’agit de la reconnaissance des talus, et des ruptures de pente. Celle de la sédimentologie s’intéresse à l’analyse de la granulométrie, de la nature et de la couleur des formations superficielles. Mais il y a aussi d’autres indices comme l’occupation du sol, car la végétation diffère en fonction de la nature du sol et de ses caractéristiques hydriques. Une plaine alluviale est composée d’un lit mineur qui est le chenal principal d’un cours d’eau, il est toujours en eaux. Le lit moyen se situe à proximité du lit mineur, il est inondé par les crues fréquentes à moyennement fréquentes. Le lit majeur est formé d’un niveau topographique plan, parfois mobilisé par les crues plus fréquentes, mais reste moins submergé que le lit moyen.

Dynamique alluvionnaire sur les plaines alluviales

Les alluvions sont des particules plus ou moins fines (telle que les galets, les sables, les argiles, les limons) transportées et déposées le plus souvent par l’eau. Sa quantité dépend de la vitesse du cours d’eau et aussi du type du sol. La dynamique des alluvions se passe comme suit : les pluies qui tombent en amont lors de l’impact des gouttes provoquent un détachement des matières et une destruction des agrégats lors de la conversion de l’énergie cinétique en efforts de cisaillement. Cette première phase s’accompagne d’un déplacement de particules et d’un tassement du sol. Puis la couche superficielle s’humidifie, et l’on assiste au développement quasi simultané de trois processus : la désagrégation de la structure, la formation d’une pellicule de battance et l’érosion par “splasch” ou érosion par rejaillissement (BENKHADRA, 1997). Jusqu’à ce stade, on ne peut parler de transport proprement dit. Il faut que le ruissèlement commence pour qu’il y ait une prise en charge des particules détachées par mise en suspension ou par charriage. Le ruissèlement apparaît dès que l’intensité d’une pluie devient supérieure à la vitesse d’infiltration du sol. Il est nettement plus élevé sur sol nu que sous cultures. Les plus faibles ruissellements proviennent des pluies qui tombent après une période sèche. Par contre, les ruissellements et les pertes en terres les plus élevées ont lieu à une époque où le sol est déjà très humide et dans le cas de pluies exceptionnelles et des orages d’automne et de printemps (CHEBBANI et al, 1999). Le dépôt commence dès que la force du courant commence à s’affaiblir, il dépose en premier les éléments grossiers, après les éléments fins. C’est pour cela que la disposition des alluvions dans les plaines alluviales devient de plus en plus petite du lit mineur vers le lit majeur : Les éléments grossiers se déposent sur les berges ou les bourrelets de rive (bourrelets de berges) : Limons sableux, limons très sableux, sables limoneux et sables. Les éléments moyens au centre de la plaine alluviale : limons argilo-sableux, limons, limons fins, limons très fins les éléments fins se déposent sur les périphéries là où le niveau est inférieur à celui du bourrelet alluvionnaire bordant le lit du fleuve, cette dénivellation empêche l’eau de se retirer et favorise leur stagnation d’où la formation des cuvettes de décantations qui occupent environ 3 m de profondeur. Ces alluvions sont surtout des argiles fines, argiles, argiles limoneuses, argiles sableuses, limons argileux, limons argileux fins.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : CADRE GÉNÉRAL DE LA RECHERCHE
ET DESCRIPTION DES BAIBOHO DE MAEVATANANA
CHAPITRE I. LOCALISATION DE LA ZONE DE RECHERCHE, NOTIONS ET DÉFINITIONS
CHAPITRE II. DÉMARCHE DE RECHERCHE
CHAPITRE III. DESCRIPTION DES BAIBOHO DE MAEVATANANA
DEUXIÈME PARTIE : LES PRINCIPAUX FACTEURS DE FAÇONNEMENT DES BAIBOHO DE MAEVATANANA
CHAPITRE IV. QUANTITE ET QUALITE DES CRUES LIEES ETROITEMENT AUX CONDITIONS CLIMATIQUES
CHAPITRE V. LA RIVIÈRE IKOPA : ÉLÉMENT PHYSIQUE PRIMORDIAL
ASSURANT LA SÉDIMENTATION DANS LES BAIBOHO
TROISIÈME PARTIE : CONDITIONS TOPOGRAPHIQUE DE LA SÉDIMENTATION ET LEURS CONSÉQUENCES
CHAPITRES VI. DEPRESSION PERIPHERIQUE FAVORABLE A L’ACCUMULATION DES SEDIMENTS
CHAPITRE VI. ENSABLEMENTS DES BAIBOHO DEVENUS DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS
CONCLUSION

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