Le monde d’aujourd’hui est un monde caractérisé par un phénomène dit de « la mondialisation ». Elle se manifeste par l’interaction des trois pôles d’activités : les échanges commerciaux, les investissements productifs hors des frontières et la circulation des flux financiers. En économie, la mondialisation se traduit essentiellement par « le libre échange ».
Cette notion de libre échange s’exprime par la disparition de tous les obstacles à l’entrée en assurant une plus grande fluidité des échanges entre les nations. Ces obstacles peuvent être tarifaires, comme les droits de douanes, les taxes d’importations ; mais ils peuvent être aussi non tarifaires.
Approche théorique de la mondialisation
La mondialisation est née du terme anglais « globalization ». Le concept globalization est apparu pour la première fois en Angleterre en 1968 dans un ouvrage de Marshall McLuhan , intitulé « War and Peace in global village ». Le terme est ensuite utilisé aux Etats-Unis au début des années 80. Théodore Levitt a repris le concept dans un article intitulé « Globalisation of Markets » en 1983. Levitt y explique la nécessitée de globaliser l’économie mondiale, d’où la naissance de la mondialisation économique et la « World Entreprise ».
Ce concept a pris de l’ampleur depuis l’effondrement du communisme en 1990 et l’ouverture de la chine à l’économie mondiale. Vers le début des années 90, suites aux pressions de la banque mondiale et le FMI, Madagascar a intégré la mondialisation. Depuis, la Grande Ile prend part au commerce international et pratique la libéralisation rapide de ses marchés nationaux.
DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES DE LA MONDIALISATION
DEFINITIONS
La mondialisation se définit comme l’intégration des marchés au niveau mondiale qui résulte de la libéralisation des échanges et de la disparition des frontières.
❖ Selon Jacques Adda : parler de la mondialisation c’est évoquer l’emprise d’un système économique, le capitalisme, sur l’espace mondiale. Pour lui la mondialisation est aussi avant tout « un processus de contournement, de délitement et pour finir, de démantèlement des frontières physiques et réglementaires qui font obstacle à l’accumulation du capital à l’échelle mondiale ».
❖ Selon Thompson : le mot mondialisation est employé de manière peu rigoureuse, comme un mot ordinaire, pour designer simplement « l’internalisation plus poussée de l’activité économique, s’exprimant par une intégration et une interdépendance accrues des économies nationales »
❖ Pour Jean-Luc Fernandery , la mondialisation est un mouvement complexe d’ouverture des frontières économiques et de déréglementation qui permet aux activités économiques capitalistes d’étendre leur champ d’action à l’ensemble de la planète.
CARACTERISTIQUES DE LA MONDIALISATION
Etant l’aboutissement de la politique libérale, la mondialisation se caractérise par le libéralisme des échanges. Elle préconise le « laisser faire » et le « laisser aller ».
Une Mondialisation vers la disparition des frontières
Selon, les théoriciens et les économistes, la mondialisation se présente comme la fin des frontières qui séparent les pays. Philippe Moreau considère la mondialisation comme « Explosion des nouveaux conflits entre ses acteurs (individus et Etats) et à la quête des normes universelles qui instaurent un équilibre inédit entre le monde et ses régions ». Une dimension qui n’absorberait pas les autres aspects régionaux, nationaux ou locaux mais qui imposerait des nouvelles contraintes et une nouvelle appréhension. Aussi, le concept d’Etat est peu à peu abandonné face à un nouvel ordre : le monde. Les frontières politiques des pays perdent leur sens au détriment du dit « monde ». L’augmentation des flux d’échanges fait que le contrôle échappait à l’Etat. La mondialisation a pour effet de minimiser l’autonomie de l’Etat, les rendant ainsi interdépendants. Pour que les échanges se fassent d’un pays à un autre, la notion de frontière n’existe plus. L’application de la politique libérale conduit donc à la disparition des frontières et à la mondialisation.
Libéralisation des Marchés
Libéralisation des flux de marchandises et de services
Plus connu sous le nom de « Libre-échange », la mondialisation des flux de Marchandises et de services se traduit généralement par l’abolition de toutes barrières tarifaires susceptibles d’entraver la circulation des marchandises et des services entre les Etats. L’ultime but de la libéralisation est donc d’arriver à une fluidité des échanges de marchandises et de services.
Les marchandises et les services peuvent donc circuler librement d’un pays à un autre, d’une région à une autre.
Libéralisation des flux de capitaux
Tout comme pour les marchandises et services, les capitaux aussi ont subi une vague de libéralisation. La libéralisation des flux de capitaux consiste à laisser aller, laisser- passer les mouvements d’investissements. Un investisseur peu alors amener ses capitaux là ou il veut. L’expansion des multinationales dans le monde est le premier impact de cette libéralisation des capitaux.
LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION
Le rôle de l’Etat
La première étape vers la mondialisation est l’internationalisation. Cette dernière se manifeste par l’accroissement de l’interdépendance entre les Etats et les échanges. La tendance actuelle est la libéralisation des échanges entre les nations. Toutefois, c’est l’Etat qui détermine les formes que peuvent revêtir les échanges dans le monde en choisissant les politiques commerciales adaptées à son activité économique. Ainsi la nation est libre de choisir ou non le libre échange, de protéger ou non son marché. Cela rend incontournable le rôle de l’Etat dans la mondialisation.
Le rôle des FMN dans la mondialisation
Comme l’Etat, les firmes multinationales ont aussi leur rôle dans les échanges internationaux. Dans ce cas, les échanges se font plutôt entre les firmes qu’entre les Etats. Mais, ces firmes entretiennent également des relations avec les Etats par le biais des Investissements Directs à l’Etranger (IDE) qui, par la libéralisation des flux de capitaux, se délocalisent un peu partout dans le monde.
Le rôle des FMN dans la mondialisation se situe dans les apports de celui-ci dans les échanges internationaux. Ces apports, du fait de leur conception, favorisent la circulation internationale des biens.
En général, la « maison mère » se trouve dans les pays développés, et ses filiales s’éparpillent dans de nombreux pays où les avantages peuvent être octroyés.
Cette stratégie de délocalisation peut s’étendre et devenir plus complexe lorsque la tâche de la production se délocalise à différents stades du processus de fabrication, en fonction des coûts de main d’œuvre. Dans ce cas, il existe des « pays ateliers » où transitent des biens bruts ou semi bruts. La multinationale contribue à l’expansion du commerce international et on assiste à une disparition progressive des barrières entre les pays. Les zones franches implantées en Afrique y compris à Madagascar sont de véritables exemples de cette stratégie productive.
Le rôle des NTIC
Après le rôle incontournable de l’Etat dans l’internationalisation des échanges, et aussi de la délocalisation accrue des FMN, l’évolution massive des NTIC viennent fermer le cercle de la mondialisation.
En effet, l’évolution des technologies de communications et de l’information a permis l’expansion des échanges à une vitesse exponentielle, et qui a rendu les délimitations géographiques à leurs plus simples valeurs. Il est vrai que dans le temps, le problème de communication était un facteur de blocage pour les échanges. En effet, l’éloignement ainsi que le problème de moyen de transport font que les échanges soient limités. Un contrat de vente international doit reposer sur deux principes : l’offre de la part des vendeurs et la demande de la part de l’acheteur. Ainsi pour communiquer, les deux acteurs sont obligés d’avoir recours aux moyens de communication. Une amélioration de ces techniques de communication va dans le sens de la facilitation de l’échange. Ceci conduit véritablement dans le sens du développement des échanges internationaux.
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