APPROCHES THEORIQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
L’éducation concerne aussi bien le milieu familial que la société entière. Les présentations qui vont suivre portent sur quelques définitions, le système éducatif, puis la place de l’éducation dans l’investissement humain. connaissances intellectuelles, culturelles, morales. D’une manière générale, l’éducation peut être définie comme la mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain (Dictionnaire Larousse). – l’éducation formelle définie comme une éducation dispensée dans les systèmes d’école, des collèges, d’université et d’autres établissements enseignements formels, et qui constitue normalement une échelle continue d’enseignement à temps complet. toute âge ; selon le contexte du pays considéré, elle peut englober des programmes éducatifs d’alphabétisation des adultes, d’éducation de base pour les enfants non scolarisés, de transmission de compétence pour la vie ou de qualification professionnelle.
Par ailleurs, l’éducation de base constitue une composante fondamentale de l’éducation. C’est l’ensemble des activités d’éducation qui ont lieu dans les contextes divers et qui visent à répondre aux besoins d’éducation de base tels que définit la Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous. L’éducation de base est le minimum nécessaire tout individu pour vivre en phase avec sa société-le minimum de connaissances, de compétences et de valeurs, il est clair que, dit ainsi, l’éducation de base dépend du niveau d’évolution des sociétés. Il y a des sociétés où savoir lire et écrire peut suffire. Il y en a d’autres où utiliser l’ordinateur est un minimum (Bauchet et Germain, 2003).
Système Educatif
L’éducation formelle est dispensée dans le cadre d’un système éducatif. Le système éducatif remplit un triple rôle : culturel, social et économique. La qualité d’un système éducatif dépend de l’efficience et la pertinence des moyens mis en œuvre. Elle est divisée en qualité interne qui définit la capacité du système à enseigner de nouvelles connaissances aux élèves et à leur faire suivre une progression régulière (peu de redoublements et d’abandons), et qualité externe qui dépend de l’aptitude du système à former des individus utiles et adaptés aux besoins des processus de production. La notion du capital a été utilisée pour la première fois par Marx à la fin du XIXème siècle pour décrire les mouvements d’échanges de l’argent contre le travail. Depuis, la théorie du capital a beaucoup évolué pour s’adapter aux mutations des contextes sociopolitiques et économiques. Ainsi, le concept de capital se réfère aux différents types de ressources dont dispose un individu et qui lui permet d’acquérir d’autres ressources ou d’atteindre des buts. Les ressources investies peuvent être de nature matérielle ou immatérielle, financière ou sociale.
Définitions du Capital Humain
Selon la définition de l’OCDE, le capital humain concerne quatre éléments qui sont les connaissances, les qualifications, les compétences et les autres qualités d’un individu qui favorisent le bien être personnel, social et économique : « Les connaissances, les qualifications, les compétences et les caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien être personnel, social et économique » (OCDE 2001, p18). C’est alors l’ensemble d’aptitudes, de connaissances et de qualifications possédées par chaque individu. Celles-ci sont, en partie, innées, héritées à la naissance (il s’agit des capacités intellectuelles transmises génétiquement) ; pour autre partie, elles sont acquises tout au long de la vie. Cette acquisition est coûteuse mais rapporte un flux de services productifs futurs. Il s’agit donc d’un investissement ; c’est pourquoi le nom de capital est donné à ce stock de connaissances. Celui-ci constitue donc un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité. Il subit différentes influences et provient de différentes origines notamment, mais pas seulement, d’un apprentissage organisé sous forme d’éducation ou de la formation. Les quatre éléments en question peuvent se combiner de différentes manières suivant le contexte dans lequel ils sont utilisés.
C’est surtout depuis les années 1960 que des efforts importants de réponse sur l’implication économique de l’éducation pour les individus qui les reçoivent ont vu le jour et ont donné naissance à la théorie du capital humain suite à des travaux de Schultz (1961) et de Becker (1964). Sa mise en œuvre pratique s’appuie non seulement sur le développement de l’ensemble des thèses des néoclassiques, mais aussi sur la théorie du capital et de l’investissement d’Irving Fischer. Ce dernier propose de considérer comme capital toute ressource susceptible de flux de revenus futurs. caractéristiques essentielles : d’une part il est largement immatériel, composé avant tout d’aptitude innée et d’acquis mentaux ; et d’autre part il est inséparable de la personne de son détenteur. Ce stock de capital humain peut s’accroitre grâce à l’investissement aussi bien dans le domaine de l’éducation dans toutes ses formes que dans le domaine de la santé. En effet l’investissement en capital humain implique des coûts de dépense dans le domaine de l’éducation et de la santé mais amène également des coûts d’opportunité (gains auquel on renonce lorsqu’on décide d’accumuler un tel capital). L’ensemble de ses coûts sont supportés parce qu’ils permettent la mise en valeur d’aptitudes productives et une meilleure rémunération de travail de ceux qui en bénéficient (Bureau d’économie théorique et appliquée, 2015).