Définition et caractéristiques de la dermatite atopique

Défmition et caractéristiques de la denuatite atopique 

La dermatite atopique, communément appelée l’eczéma, est définie comme étant: Un terme qui désigne les manifestations inflammatoires cutanées chroniques et/ou récidivantes associées à l’atopie, trait héréditaire polygénique très prévalent, dont les diverses manifestations cliniques (dermatite atopique, rhinite allergique et asthme) touchent environ un tiers de la population générale (Taïeb et Boralevi, 2005 : 492). Cette maladie a été décrite en trois stades par Hill et Sulzberger (1935 : cité dans Taïeb, 2005: 1536). Le type atopique (hypersensibilité héréditaire) de l’eczéma infantile, est le premier stade. Le deuxième stade se nomme la neurodermatite et se produit entre les âges de 2 et 12 ans. Le troisième stade est le prurigo diathésique, que ces auteurs surnomment la dermatite atopique de l’adulte. Puisque la présente étude vise des adultes, l’évolution clinique de la maladie devrait avoir atteint ce stade. Indépendamment du stade des personnes atteintes, 1 ‘eczéma peut atteindre des phases de type subaigu, aigu ou chronique (Lefebvre, 2001 ). Le type subaigu se caractérise par un érythème et des microvésicules. Lorsqu’elle est en phase aiguë, la dermatite atopique est suintante et couverte de bulles. Quant au stade chronique, il est possible d’observer une lichenification, qui est définie par le Centre national de la recherche scientifique en France (Centre national de la recherche scientifique en France, 201 0) comme étant un « épaississement de la peau dû au grattage ou à diverses dermatoses, qui produit une exagération des plis naturels ». Afin de bien diagnostiquer la maladie, des critères diagnostiques ont été proposés par Hanifin et Rajka en 1979 et revus en 1994 par le Working Party britannique (Williams et al., 1994: 384), qui les ont simplifiés et validés. Ces critères ne s’appliquent qu’aux gens ayant une dermatose prurigineuse (ce qui inclut la dermatite atopique) et se présentent comme suit :
1. Antécédents personnels de dermatite des plis de flexion (fosses antécubitales, creux poplités, face intérieure des chevilles, cou) et/ou des joues chez les enfants de moins de 10 ans.
2. Antécédents personnels d’asthme ou de rhume des foins (ou antécédents de maladie atopique chez un parent au premier degré chez l’enfant de moins de 4 ans).
3. Antécédents de peau sèche généralisée au cours de la dernière année.
4. Eczéma des grands plis visible ou eczéma des joues, du front et des convexités des membres chez l’enfant au-dessous de 4 ans.
5. Début des signes cutanés avant l’âge de 2 ans (critère utilisable chez les plus de 4 ans uniquement).

Ces critères diagnostiques ont été traduits par Taïeb (2005 : 1S36). Les causes de la dermatite atopique sont nombreuses. En effet, les facteurs génétiques peuvent entrer en ligne de compte, mais aussi les allergènes tels les aliments, les acariens ou le pollen. D’autres facteurs peuvent aussi influencer l’eczéma, tels des facteurs climatiques et psychologiques (Le Sellin, 1992 et Hoare, Li Wan Po et Williams, 2000). Selon Astellas Pharma Canada (2007), source d’informations offerte au grand public, la prévention de cette maladie s’effectue en partie par une bonne hydratation de la peau, une connaissance accrue des facteurs aggravants les démangeaisons, tels certains aliments, le pollen, la moisissure, etc. et le tissu des vêtements. Par ailleurs, la diminution du maquillage, l’utilisation de savons doux, la diminution du stress par différentes techniques ainsi que la prise efficace des médicaments prescrits pour 1 ‘eczéma aideraient la prise en charge de cette maladie.

Le stress
Selon Selye (1974: 10), le stress est la réponse, qui est non spécifique, donnée par le corps à toute demande qui lui est faite. Pour cet auteur, le stress est une réponse d’adaptation à tout changement dans le milieu. Les impacts psychologiques de la maladie sont importants. Selon Chida, Steptoe, Hirakawa, Sudo et Kubo (2007), la diminution du stress contribue à diminuer l’inflammation de la dermatite atopique. De plus, il a été démontré que le stress exacerbe directement les maladies atopiques. Une autre étude a démontré que, chez les patients atteints d’eczéma, lorsque 1 ‘on augmente leur niveau de stress quotidien ou que 1 ‘on expose la personne à des évènements stressants, il y a une exacerbation de la dermatite atopique (Buske-Kirschbaum, Geiben, Hôllig, Morschhiiuser et Hellhammer, 2002). Selon Koblenzer (2005), si l’environnement émotionnel de la personne atteinte n’est pas optimal, la stabilité de l’image corporelle peut être compromise et l’estime de soi de la personne peut diminuer. Selon l’étude de Greene (1996), plusieurs patients ont révélé se sentir sales, embarrassés, être le point de mire, avoir des difficultés interpersonnelles, avoir des difficultés à l’emploi et éprouver de la honte et de l’anxiété. De plus, Greene (1996) conclut même que le stress causé par la dermatite atopique renforce la maladie elle-même. Ainsi, le stress est non seulement présent dans la vie des gens atteints de dermatite atopique, mais il fait même partie du cercle vicieux entretenant cette maladie. Une recherche a même conclu que le stress psychologique est identifié comme le facteur aggravant majeur chez la moitié au deux tiers des patients atteints de dermatite atopique (Lammintausta, Kalimo, Raitala et Forsten, 1991). Quant à McMenamy, Katz et Gipson (1988), ils ont conclu que les mesures de réduction du stress offraient une suite logique aux traitements de la dermatite atopique.

L’anxiété
En ce qui concerne l’anxiété, Fillion, Laroche, Lemyre et Tessier (1991 : 18) croient qu’elle est bien difficile à différencier du stress. Par contre, ils proposent la distinction
suivante: «l’anxiété est moins liée à des situations réelles, concrètes et immédiates; mais elle vient de façon plus diffuse, sans raison très précise ». Néron (1997 : 28), quant à lui, qualifie l’anxiété comme étant une peur exagérée ou injustifiée. De plus, il ajoute que celle-ci est toujours présente dans la vie de l’individu, à un degré plus ou moins intense. Afin de gérer l’anxiété, Servant (2003 : 101-106) conseille de diminuer les excitants, tels le tabac, la caféine et l’alcool, de pratiquer régulièrement une activité physique, d’avoir un bon sommeil et d’apprendre à respirer et à se relaxer. D’après les résultats des études de Hashiro et Okumura (1998), Linnet et Jemec (1999) et de Hashizume et al. (2005), les personnes atteintes de dermatite atopique avaient un niveau d’anxiété supérieur à celui des personnes du groupe contrôle. Ainsi, d’après l’étude de Hashizume et al. (2005), qui a été effectuée auprès de 85 personnes atteintes de dermatite atopique dans un premier groupe et de 58 personnes sans historique d’allergies dans un deuxième groupe, le groupe de participants présentant des symptômes de l’eczéma ont eu un niveau d’anxiété supérieur au deuxième groupe. De plus, la mesure du trait d’anxiété chez les gens atteints de la maladie était plus élevée que la mesure de l’état d’anxiété. Cette étude démontre que les personnes atteintes de cette maladie sont plus susceptible d’éprouver de l’anxiété que les gens ne souffrant pas de dermatite atopique.

Table des matières

INTRODUCTION
1. RECENSION DES ÈCRITS
1.1 Définition et caractéristiques de la dermatite atopique
1.2 Le stress
1.3 L’anxiété
1.4 Les techniques de relaxation
1. 5 Coût social
1.6 Objectifs de la recherche
1. 7 Formulation des hypothèses
2. MÈTHODE
2.1 Participants
2. 2 Déroulement et outils de collecte de données
2.2.1 Inventaire del ‘Anxiété de Beck
2. 2. 2 Mesure du Stress Psychologique
2.3 Journal de suivi
2.4 Les méthodes d’intervention
2.5 Traitement et analyses des données
2. 6 Considérations éthiques
2.6.1 Conflit d’intérêt
2.6.2 Recrutement et sélection des sujets
2.6.3 Èquilibre entre risques/inconvénients et bénéfices
2.6.4 Consentement libre, éclairé et personnalisé
2.6.5 Respect de la confidentialité
3. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
3.1 Analyses descriptives
3.2 Vérification des hypothèses
3.3 Analyses complémentaires
3.4 Retour sur les hypothèses
3.4.1 Première hypothèse
3.4.2 Deuxième hypothèse
3.4.3 Troisième hypothèse
3.4.4 Quatrième hypothèse
3.4.5 Cinquième hypothèse
3.4.6 Sixième hypothèse
4. DISCUSSION DES RÉSULTATS
4.1 Discussion de l’objectif principal de la recherche
4.2 Limites de l’étude
4. 3 Autres recherches
5. CONCLUSION 

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