Définition d’une crise épileptique

L’épilepsie est la pathologie neurologique la plus fréquemment rencontrée dans le monde après les céphalées . L’épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par une répétition d’au moins deux crises épileptiques. Ces crises sont spontanées et non provoquées ; causées par un déséquilibre au niveau des synapses excitatrices et inhibitrices au sein du cerveau induisant une décharge rapide et excessive au niveau du cortex . L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le nombre de sujets épileptiques à travers le monde est d’environ 50 millions et que près de 80% d’entre eux se trouvent dans les pays en développement et ne bénéficient pas de traitements adéquats .

Définition de l’épilepsie 

Le Ligue International Contre l’Epilepsie (ILAE) a proposé de considérer l’épilepsie comme une maladie cérébrale définie par l’une quelconque des manifestations suivantes :

-Survenue d’au moins deux crises non provoquées (ou réflexes) espacées de plus de 24h.
-Survenue d’une crise non provoquée (ou réflexe) et probabilité de survenue de crises ultérieures au cours des 10 années suivantes similaire au risque général de répétition (au moins 60%) après deux crises non provoquées.
-Diagnostic d’un syndrome épileptique.

On considère l’épilepsie comme ayant disparue chez les patients qui présentaient un syndrome épileptique âge –dépendant et ont désormais dépassé l’âge correspondant et chez ceux qui n’ont pas eu des crises au cours des 10 dernières années sans avoir pris d’antiépileptique depuis au moins 5 ans .

Définition d’une crise épileptique

Une crise épileptique est un évènement paroxystique lié à une activité neuronale anormale excessive, paroxystique et synchrone. Selon la distribution et la localisation de ces activités, elle peut se manifester de différentes façons allant d’une activité convulsive dramatique aux phénomènes qui sont difficilement perceptibles par un observateur .

Définition de l’efficacité du traitement

L’épilepsie pharmacosensible est une épilepsie caractérisée par l’absence de crise sous traitement antiépileptique actuel pendant une période au moins 12 mois ou 3 fois la durée de l’intervalle inter-crise le plus long observé sous le traitement précédent lorsque la durée de cet intervalle inter-crise a été supérieure à 12 mois .

Définition de l’échec du traitement

L’échec de traitement est défini par l’absence de réponse aux traitements antiépileptiques ou persistance des crises. Il est établi que 20 à 30% des patients épileptiques ne répondent pas à un traitement bien conduit . Un échec thérapeutique est considéré lorsque le traitement n’a pas contrôlé les crises ou qu’il a dû être arrêté à cause d’effets secondaires intolérables . Ceci comporte la pharmacorésistance et la pharmacodépendance.

Les épilepsies pharmacorésistantes

Elles se définissent par la persistance de crises de nature épileptique certaine, suffisamment fréquentes et/ou délétères, malgré la prise régulière, depuis au moins deux ans, d’un médicament antiépileptique à priori correctement prescrit, chez un patient compliant. Mais réellement, il n’y a pas de définition standardisée de la pharmacorésistance .

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Les épilepsies pharmacodépendantes

Ce sont des récurrences des crises chez un sujet indiquant l’arrêt progressif du traitement .

ÉPIDÉMIOLOGIE

La maladie épileptique est l’une des affections neurologiques chroniques les plus fréquentes, la deuxième après les céphalées. Aujourd’hui, il y aurait dans le monde environ 50 millions de personnes souffrant d’épilepsie évolutive, c’est à dire présentant des crises chroniques ou devant être traitées dont 80% d’entre elles habiteraient dans les pays émergents .

Incidence
C’est le nombre de nouveaux cas d’une maladie survenant dans une population donnée durant une période donnée. Le taux d’incidence est le rapport de ce nombre sur la taille de la population durant une période donnée.

Pour l’épilepsie, l’incidence annuelle varie en général entre 40 et 70 pour 100.000 habitants pour les pays industrialisés alors qu’elle varie entre 63 et 158 pour 100.000 habitants dans les pays en développement PED .

Prévalence
La prévalence représente le nombre de cas (anciens et nouveaux) d’une maladie dans une population donnée, à un moment donné. C’est le rapport de ce nombre, sur la taille de la population à un moment donné. Pour l’épilepsie la prévalence varie entre 3 et 10 pour 1000 habitants dans les pays industrialisés. Elle peut atteindre 50 pour 1000 dans les PED mais la prévalence moyenne de l’épilepsie en Afrique subsaharienne est de 15 pour 1000 .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Quelques définitions
I.1. Définition de l’épilepsie
I.2. Définition des crises épileptiques
I.3. Définition de l’efficacité du traitement
I.4. Définition de l’échec de traitement
II. Epidémiologie
II.1. Incidence
II.2. Prévalence
III. Physiopathologies
III.1. Physiopathologie des crises
III.2. Épileptogenèse
IV. Classification et manifestation de l’épilépsie
IV.1. Crises focales
IV.2. Crises généralisées
IV.3. Crises inclassables
V. Diagnostics positifs
VI. Diagnostics différentiels
VII. Étiologies
VIII. Prise en charge
IX. Caractéristiques cliniques de l’échec de traitement
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
I. I. MÉTHODES
I.1. Plan d’étude
I.1.1. Type d’étude
I.1.2. Cadre de l’étude
I.2. Participants
I.2.1. Critères d’inclusion
I.2.2.Critères d’exclusion
I.2.3. Critères de classement
I.3. Analyses
I.3.1. Critère de jugement
I.3.2. Analyse additionnelle
I.3.3. Mesures
I.3.4. Matériels d’analyse
II. RÉSULTATS
II.1. Recrutement
II.2. Caractéristiques cliniques
II.2.1. Démographique
II.2.2. Facteurs d’expositions
II.2.3. Évènement
II.3. Association échec de traitement et facteurs de risques
II.3.1. Lien entre sexe et échec du traitement
II.3.2. Lien entre type de crise et échec de traitement
II.3.3. Lien entre étiologie et échec du traitement
II.3.4. Lien entre l’électroencéphalographie et échec du traitement
II.3.5. Lien entre le développement psychomoteur et échec du traitement
II.3.6. Lien entre âge et échec du traitement
II.3.7. Association d’anomalie électroencephalographique avec l’âge et échec du traitement
II.3.8. Association d’anomalie électroencephalographique , étiologie non idiopathique et échec du traitement
II.3.9. Analyse de sous groupe d’âge
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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