Le mot « SANTE » est nettement défini par l’OMS et ne suscite point de longue discussion. Elle est le « bien être social, physique et mental ». Pour apprécier la santé d’une personne, ces trois critères devront être examinés un à un avant de porter une conclusion valable.
Le bien être est assujetti à de multiples combinaisons. Il ne peut être apprécier isolement. Ainsi faut-il procéder à des évaluations multidimensionnelles qui mettront en exergue les trois critères sur mentionnés.
La santé sociale
Il est indispensable de connaître la situation et les conditions de vie des personnes âgées. Il est évident que ces personnes âgées soient sujettes à des multiples maladies (aiguës ou chroniques), et que les liens d’interdépendance entre leur bien être physique, social et mental soient plus étroits que chez les personnels plus jeunes.
En générale, pour mesurer la santé sociale d’une personne âgée, on s’interroge sur deux secteurs à savoir : Les activités fondamentales : c’est-à-dire, se laver, s’habiller, se déplacer, s’alimenter. On essayera alors de repérer si le sujet conserve son autonomie, ou s’il nécessite une assistance pour accomplir certains actes. Les liens familiaux et interpersonnels, la participation à la vie communautaire. Il s’agit ici de situer le sujet au sein de la société et apprécier la qualité de ses relations envers autrui. Au cours de cette évaluation, on peut remarquer si le sujet est par exemple isolé ou s’il mène une vie saine, ou s’il préfère les regroupements.
La santé physique
Elle correspond à l’état de santé objectif, dont la fiabilité nécessite l’appréciation du médecin. Le médecin doit remarquer l’état de santé du patient tel qu’il est perçu par lui-même. En cas d’incapacité il faut souligner le degré. L’examen du patient doit se pratiquer selon certaines règles.
Dans les pays développés, il y a déjà des questionnaires préétablies mais chaque Nation doit les envisager selon ses contextes et ses conditions de vie.
La santé mentale
La mesure de l’état de santé mentale est souvent dérivée des méthodes de diagnostics psychiatriques.
Il faut :
• déterminer la présence et l’étendue d’une maladie organique et des symptômes susceptibles d’indiquer un trouble psychiatrique.
• Faire une évaluation personnelle du bien être mental du sujet en se posant la question : est ce qu’il a la faculté d’entrer en contact avec l’entourage, de saisir la pensée des autres et de se faire comprendre d’eux. (APPRECIATION DES CATEGORIES ETABLIES PAR DE LA CHAUX).
• Apprécier la capacité cognitive du sujet.
Définition du met « PERSONNE AGEE »
« Personne âgée » a été définie de façon différente par divers auteurs et chercheurs de part le monde. Pour certains, elle est synonyme de « vieillesse », et elle peut commencer à soixante cinq ans.
En effet, ils préfèrent utiliser le terme de « vieillissement » ou de « personne du troisième âge », car cela disent-ils donne à penser à une évolution continue et à des transformations qui marquent les derniers temps de la vie (plutôt qu’à une situation statique).
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de définition exacte du mot « personne âgée » car être vieux dépend de plusieurs facteurs. Ainsi faut-il comprendre ce mot sous plusieurs points de vues : Du point de vue social : La considération comme étant âgée varie suivant le contexte culturel d’une génération à l’autre. Du point de vue biologique : Le vieillissement commence dès la puberté et continue pendant toute la vie. Du point de vue économique : Les personnes âgées sont définies en fonction de la retraite, c’est à-dire quand elles cessent de faire partiel de mains d’œuvre active.
A Madagascar, dans les établissements publics, les hommes sont mis en retraite à partir de 60 ans, et les femmes à 55 ans. Ce point de vue n’englobe pas ceux et celles qui exercent des professions libérales qui restent dans la société active beaucoup plus longtemps durant leur vie. D’ailleurs, vieillir n’implique pas une demande plus grande de soins, du moins pendant la période qui suit immédiatement la retraite.
Du point de vue chronologique : On peut qualifier comme personnes âgées ceux qui ont l’âge de 60 ans et plus. L’ONU a déclaré en 1980 que « l’homme ayant atteint l’âge de 60 ans fait partie de la catégorie âgée de la population ».
Au cours de cette étude, nous avons retenu ce dernier point de vue. Les personnes âgées de Madagascar qui nous préoccupent concernent donc celles ayant l’âge de 60 ans et plus.
Comme nous l’avons déjà dit auparavant, les médecins s’intéressent peu à la gériatrie ; Les informations et données concernant les personnes âgées Malgaches sont très limitées.
Par ailleurs, pour bien mener cette étude devons-nous parler d’un deuxième groupe d’âge qui est « les personnes très âgées » par définition ceux qui ont 80 ans et plus. Cependant nous n’avons pals de limite supérieure ici mais englobons tout ce qui a l’âge de soixante ans et plus. Certes, nous avons présenté ce classement d’âge afin de cerner aux mieux les groupes cibles.
PROCESSUS DE SENESCENCE
Aspects biologiques de la sénescence
Actuellement, il n’existe pas de modèle qui explique à lui seul le vieillissement. En effet c’est un processus multifactoriel. Ce n’est qu’à partir de la sixième décennie de vue que nous avons l’impression d’être vieux ; et que cela va ensuite s’accentuer au fil des années. Cependant un tel schéma ne correspond pas à la réalité biologique.
On pense aujourd’hui que le vieillissement intrinsèque est dû à la réparation incomplète des lésions aléatoires subies par les composantes de l’organisme. Schématiquement l’organe humain est composé de deux types de cellules dont les unes renouvelables cas des cellules épithéliales) et les autres nous renouvelables (cas des cellules musculaires striées et nerveuses). Ces deux types de cellules voient leur population diminuer au cours de la sénescence. Cette diminution pourrait expliquer du moins en partie l’involution progressive de la plus part des tissus avec l’âge ainsi que la diminution de la masse maigre de l’organisme.
Des études expérimentales signalent une modification progressive avec l’âge de la structure de certaines macromolécules protéiques. VERZAR a émus en 1964 une hypothèse qui dit que « les modifications physico-chimiques des protéines de structures (collagènes et élastiques) du conjonctif étaient dues à une augmentation des PONTAGES (crosslinkings) entre molécules, entraînant des changements d’extensibilité et d’élasticité et gênant la circulation des hormones et nutriments à travers la matrice extra-cellulaire ».
En 1978 SCHAFIELD et DAVIES avaient mis en doute cette augmentation des pontages. Ils pensaient que le vieillissement agirait plutôt sur la stabilisation des ponts existants. VON HANN en 1963, et certains biologistes cellulaires proposaient que l’augmentation des pontages avec l’âge se produisait aussi à l’intérieur des molécules d’ADN, en particulier sous l’action des radicaux libres. En outre, la chromatine a une activité de matrice réduite envers l’ARN polymérase ADN dépendante, et possède une stabilité thermique accrue quand l’âge augmente. Alors on peut dire que les changements cellulaires associés au vieillissement comprennent des modifications : de la compacité dans la chromatine, du métabolisme cellulaire ; et à un défaut de réplication de l’ADN. Mais on ne sait pas encore si cette modification de propriétés de la chromatine est la cause première du phénomène de la sénescence.
Tout au plus peut-on dire que la longévité d’un individu dépend-t-elle de la réalisation du programme de développement inscrit dans ses gènes ? Certes, le vieillissement est lié à des modifications qui surviennent dans la synthèse des protéines et dans l’activation enzymatique. Ceci aboutit au développement de molécules modifiées.
Des études faites aux laboratoires par des gérontologues ont démontré que les fibroblastes sont incapables de se proliférer indéfiniment. HAYFLICK démontrait qu’in vitro pour ces fibroblastes humains, il existait une relation inverse entre l’âge du donneur et la longévité du clone en culture.
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