Définir l’organisation

Définir l’organisation

Comme la Mafia italienne, les yakusas sont organisés en famille : au sommet, un parrain, en dessous, les frères aînés‚ les frères cadets et les enfants, qui regroupent tous les membres adoptés par le clan. A cette structure, les yakusas ont ajouté la relation spécifiquement japonaise d’oyabun-kobun ou littéralement de « parent- enfant ». L’oyabun assure conseils, protection et secours contre la loyauté indéfectible et les services de son kobun. siècle japonais, le système d’oyabun-kobun formait la base des relations entre maître et apprenti, suzerain et vassal, et, dans le Milieu naissant, entre chef et partisan. C’était un miroir de la famille japonaise traditionnelle, au sein de laquelle le père détenait une autorité sans appel, jusqu’à choisir le conjoint et l’avenir de chacun de ses enfants.

La relation oyabun-kobun, qui entraînait parfois une dévotion fanatique au patron, donna force et cohésion aux premiers gangs yakuzas. Aujourd’hui, la modernisation ne l’empêche pas de favoriser parmi les yakusas un esprit de loyauté, d’obéissance et de confiance, inconnu dans les groupes de criminels américains, si ce n’est entre les plus proches des parents par le sang. Le sociologue Hiroaki Iwai, qui fait autorité en matière de délinquance japonaise, définit ainsi la dévotion exigée de l’oyabun : « Le nouveau kobun devra se comporter comme une ‘balle’ (teppodama) dans les combats contre les autres gangs ; il devra se tenir en première ligne, devant les fusils et les épées des adversaires au péril de sa vie. Le cas échéant, il assumera la responsabilité d’un crime commis par son oyabun et ira en prison à sa place. »

Procédure punition MCT ? (exercice 38), référence 2

Les infractions aux règles de la bande étaient sévèrement punies. La lâcheté‚ la désobéissance, la trahison des secrets de la bande n’étaient pas seulement traitées comme des forfaitures, mais aussi comme des affronts à la réputation et à l’honneur de l’organisation elle-même. Certains délits étaient particulièrement graves, notamment le viol et les petits vols. Hors la mort, la peine la plus lourde était l’expulsion. Une fois l’offenseur chassé‚ l’oyabun informait les autres bandes de sa disgrâce. Dès lors, l’exclu ne trouvait plus à s’employer nulle part. La tradition persiste encore. En cas de faute sérieuse, qui n’entraînait cependant ni la mort ni l’expulsion, les bakuto avaient recours à la coutume du yubitsume qui consistait à amputer cérémonieusement la phalange supérieure du petit doigt du coupable. Cette pratique d’ablation était assez répandue. Dans les derniers rangs de la société Tokugawa, d’autres que les bakuto y avaient recours, comme les prostituées du célèbre quartier de Yoshiwara à Tokyo, qui en faisaient une marque de dévotion à leurs maquereaux. Initialement, la mutilation du doigt avait pour but d’affaiblir la main, ce qui empêchait le joueur d’empoigner son sabre avec toute sa force. Imposées ou volontaires, de telles pratiques inféodaient le kobun errant plus étroitement encore à son patron.

Maastricht

Lorsque la mutilation est faite dans une intention de pénitence, la phalange amputée est enveloppée dans un tissu de prix et solennellement remise à l’oyabun. En général, l’oyabun l’accepte car ce geste jouit d’un grand prestige. Dans les cas de récidive, on peut encore pratiquer une seconde amputation de la deuxième phalange du même doigt ou de la première d’un doigt différent. Le yubitsume précède souvent l’expulsion, punition permanente infligée par le gang. Maastricht a l’occasion de franchir un nouveau pas en direction de la reconnaissance d’un pouvoir législatif effectif au Parlement européen‚ en instaurant, pour une série de domaines importants, la procédure de codécision, procédure qui donne au Parlement le pouvoir d’arrêter conjointement avec le Conseil règlements, directives, décisions ou recommandations, sur un pied d’égalité.

Le Comité de conciliation se met d’accord dans les six semaines sur un projet commun – soumis ensuite à l’approbation des deux institutions. Si le Conseil, à la majorité qualifiée, ou le Parlement, à la majorité absolue, se prononce favorablement, ce texte commun est approuvé ; dans le cas contraire, la proposition est abandonnée et celle-ci est alors réputée non adoptée. On notera que dans cette procédure, contrairement à la procédure de droit commun, la Commission n’est pas appelée à se prononcer sur les amendements proposés. Il en résulte qu’une modification de ses propositions initiales n’implique pas l’unanimité du Conseil. Cet exercice montre l’importance de la définition de l’organisation sur l’informatisation. Les modèles conceptuels restent les mêmes et différentes organisations sont prises en compte. L’exercice consiste à dessiner les modèles conceptuels, les différents modèles correspondant aux cinq organisations (ou inorganisations) et, enfin, d’imaginer deux architectures informatiques pour deux organisations, la plus centralisée et la plus « naturelle ».

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