Déchets domestiques
D’après l’enquête auprès de la commune urbaine de Toamasina, la commune assure la maitrise d’ouvrage d’activité d’assainissement, responsable de la politique d’assainissement sur la territoire de la commune. Elle est responsable de toute les décisions prises pendant la mises en œuvre du projet particulièrement la conception des ouvrages et des équipements. D’après l’analyse sur terrain on remarque qu’il y a une pollution de l’eau comme une dégradation physique, chimique ou biologique de ses qualités naturelles .Elle est provoquée par l’homme et par ses activités. Elle perturbe les conditions de vie et l’équilibre du milieu aquatique et compromet les utilisations de l’eau. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plans d’eau) et/ou les eaux souterraines.
On distingue plusieurs types de pollution, qui peuvent avoir pour origines principales : Pour avoir une idée globale de la réalité en matière d’assainissement de la commune urbaine de Toamasina, une descente sur terrain a été de rigueur. Ainsi une visite de quelque quartiers a été effectuée de manière à mieux comprendre les faits. Les habitants restent exposés aux risques dus aux contraintes du milieu naturel : inondation, étang, violence de la pluie, cyclone, etc. Mais les activités humaines créent aussi des risques, à la production de produits dangereux, des déchets, des eaux usées d’origine industrielle et domestique. En effet, c’est dans ces zones que la pollution est la plus évidente et ces zones sont souvent victimes d’inondation, après chaque passage de pluie.
Types de pollutions
Les matières en suspension (MES) sont des matières fines minérales ou organiques, biodégradables ou non, susceptibles d’être éliminées par sédimentation. Dans le milieu naturel, les matières en suspension proviennent des effets de l’érosion et des détritus d’origine organique. Les eaux résiduaires urbaines et industrielles contribuent également à l’élévation des matières en suspension, et notamment pour les rejets qui proviennent des industries agroalimentaires et de la chimie. L’abondance des matières en suspension dans l’eau réduit la luminosité et entraîne une chute de l’oxygène dissous en freinant les phénomènes de photosynthèse. Les matières organiques consomment l’oxygène dissout dans l’eau et peuvent donc nuire, si elles sont en excès, à la vie piscicole. La DCO (Demande Chimique en Oxygène) représente la quantité d’oxygène qui serait nécessaire pour oxyder par voie chimique les substances organiques dissoutes ou en suspension. La pollution par les matières organiques est essentiellement due aux rejets industriels (industrie chimique, pharmaceutique, pétrolière…) et aux rejets urbains.
Rejets industriels de métaux
Ces différentes transformations modifient l’état d’équilibre de la rivière en consommant de l’oxygène. Par ailleurs, une des applications des nitrates est leur utilisation en tant qu’engrais. Une consommation importante en azote dans l’eau constitue donc un nutriment qui favorise la prolifération d’algues et plantes aquatiques ce qui entraînera une surconsommation de l’oxygène dissous dans l’eau. Les rejets azotés, en asphyxiant le milieu, constituent donc un facteur d’eutrophisation. De plus, les rejets de nitrites peuvent être toxiques pour les organismes vivants.
La pollution agricole se développe depuis que l’agriculture est entrée dans un stade d’intensification, surtout dans le domaine des cultures labourées (sur fertilisation, traitements excessifs, érosion des sols). Les herbicides, insecticides et autres produits phytosanitaires de plus en plus utilisés s’accumulent dans les sols, les nappes phréatiques et la chaîne alimentaire. La problématique de la pollution de l’eau par l’agriculture découle de l’épandage des déjections utilisées comme fertilisants ainsi que de l’utilisation de pesticides dans les champs cultivés. Les déjections animales ont de tout temps été utilisées comme fertilisant, et cela est très bien. Le problème aujourd’hui est que la production animale est si élevée que les producteurs se retrouvent avec un excès de déjections et qu’ils en épandent trop sur les sols. Quand il y en a trop, le sol et les plantes ne peuvent pas les absorber, et les éléments fertilisants partent alors avec la pluie et se retrouvent dans les cours d’eau.
L’eau contient donc des excédents de phosphore, de nitrates et même de résidus des médicaments donnés aux animaux. III.4. Polluants domestiques Les polluants domestiques proviennent des utilisations quotidiennes de l’eau à la maison (eau des toilettes et des lavages). Celles-ci représentent environ 150 litres par jour et par habitant. Aux eaux domestiques traditionnelles s’ajoutent les eaux de pluie et les eaux « collectives » de lavage des rues, des marchés, des commerces, des bâtiments scolaires, des hôpitaux… Les eaux usées domestiques et collectives représentent 400 litres par jour et par habitant. Elles peuvent être responsables de l’altération des conditions de transparence et d’oxygénation de l’eau, ainsi que du développement de l’eutrophisation dans les rivières.