Culture, identité et télécommunications : enjeux des boutiques de communication des quartiers ethniques 

Quelques études de Dispositifs d’Accès Collectifs

Le dispositif CLAIRE. En 1982, la municipalité Grenobloise initie un service télématique de 24 000 pages écran d’informations administratives et locales. 25 lieux (mairies, annexes, administrations, centres sociaux) sont équipés de terminaux confiés à des hôtesses, chargés d’information ou médiateurs. L’objectif est de décloisonner ces lieux, chacun étant susceptible de fournir n’importe quelle information locale, indépendamment de son rôle municipal. Le financement de l’opération est essentiellement municipal et public. Le projet est évalué pendant 18 mois par le groupe de Recherche sur les Enjeux de la Communication, en collaboration avec l’INA, pour le compte de la Direction Générale des Télécommunications [Guyot, Miège ; 1984, 85-98], [Marchand, Ancelin ; 1984, 21], avant d’être abandonné. Brigitte Guyot revient en 2000 sur la mise au point des discours et représentations qu’a occasionnés cette expérience [ Guyot, 2000].

Spatialité et spécificité

Le tabernacle et l’harmonium

Une première approche intuitive conduit à classer ces lieux que nous venons ici d’évoquer rapidement en fonction de la spécificité de l’usage proposé. Certains d’entre eux, bureau de poste, musée, médiathèque, proposent l’accès à un objet technique en marge d’une activité principale vis à vis de laquelle il joue un rôle d’outil, d’instrument, comme l’harmonium, dans l’église, renforce et prolonge une activité sacrée qui le dépasse. La cabine téléphonique de rue, le centre de ressources informatiques, en revanche, sont construits autour et pour l’accès à la technologie par lequel leur existence trouve sa justification. Ce sont des tabernacles, recelant l’objet technique, centre et raison de tout.
Mais cette distinction perd rapidement de sa netteté. Dans les lieux polyvalents, de petits « tabernacles » sont reconstitués, car la pratique de la technologie concernée a sa propre logique, induit des comportements, une temporalité, un public différent, il convient alors de la distinguer de l’activité principale du lieu. Benqué et Gauthronnet relèvent au cours de leurs observations que : « Certains médiateurs ont rapidement constaté qu’un appareil de télévision, objet domestique avant tout, passait relativement inaperçu ; par la mise en place d’aménagements originaux, ils ont tenté de mettre en valeur l’existence de ce nouveau service et d’en faciliter l’accès : quelques uns ont essayé par exemple de laisser le téléviseur sous tension en permanence avec les risques que cela représentait pour la durée de vie du matériel (…) d’autres ont aménagé un petit espace télématique permettant à la fois de préserver une certaines confidentialité et de donner aux échanges un caractère plus direct » [Benqué et Gauthronnet, 1984,10].
Les lieux spécialisés, quant à eux, ne cessent de composer avec leur environnement. Ainsi les premières cabines téléphoniques de rue soulevèrent l’animosité des cafetiers proches et leur déploiement fut freiné, « à cause de l’action du lobby de cafetiers qui souhaitaient conserver une sorte de monopole du téléphone public. »[ Carmagnat, 2002, 7]. Le centre de Ressources pour l’enseignement à distance de Saint-Laurent de Neste, ne surgit pas de nulle part, il s’insère dans la Maison du Savoir, bâtiment composé d’une salle de spectacle, de trois salles multimedia et d’une bibliothèque, « espace où il est possible de s’informer, s’instruire et se divertir, en satisfaisant les impératifs de souplesse du marché du travail, de la formation continue et de la création de loisirs »[Arnaud, 1996, 292] qui lui même joue sa partition dans un ensemble de mesures orchestrées par les autorités locales pour développer la vie économique du canton.
Où s’arrête alors la construction sociale du dispositif ? S’agit-il d’un poste de travail, d’un morceau de lieu public, du lieu public lui-même avec son statut, ses représentations, du territoire (urbain, rural, insulaire, marchand). Ces arrangements spatiaux ne sont pas des mondes finis, car « ils s’enchâssent au contraire les uns dans les autres, constituant un vaste réseau à l’intérieur duquel on est toujours situé » [Meunier, 1999,88]. Il convient donc de définir et de justifier les limites de ces poupées gigognes : le dispositif technique, à l’intérieur du dispositif d’accueil, lui-même inséré à un dispositif de développement local, à une politique sociale d’accès aux technologies, ou à un système économique.
C’est au chercheur qu’il revient d’ajuster la focale, et de choisir, en découpant dans la réalité d’un espace d’étude, les limites observables du dispositif d’accès.
Ainsi, Véronique Mattio, tout en observant les pratiques des usagers de plusieurs lieux d’accès à l’internet publics ou privés de Saint-Denis, conduit-elle son analyse dans une perspective réunionnaise. Ce faisant, elle introduit certaines hypothèses implicites : la situation économique et sociale de l’île , la jeunesse de sa population, son caractère pluriethnique et multi confessionnel, sa perception subjective de la distance, ses relations avec la métropole favorisent-ils l’appropriation des TIC ? Une cyber case de la Réunion est-ce le même dispositif qu’un Espace Public Numérique de métropole ? Peut-on leur appliquer les mêmes modèles d’analyse ?
A l’inverse, le regard de Joelle Le Marec, isole l’usager des bornes interactive dans une « bulle » de pratiques : « la consultation est une micro visite emboîtée dans une « grande » visite, le parcours de l’exposition » [Le Marec, 1998, 2]. Quelle exposition, à quel moment de la visite, quelle répartition entre visite et consultation ne sont pas les fondamentaux de l’étude. Pourtant le Musée est bien là, pesant de toute la force de sa symbolique sur l’usage de la technologie : « la stratégie la plus fréquente consiste à faire l’hypothèse que tout est communicationnel, et que c’est le décryptage des intentions qu’on a eu à l’égard du visiteur qui constituera le contenu-clé. ». La consultation de la borne interactive, c’est encore « du musée », c’est à dire une activité qui donne du sens aux choses et qui donne à voir ce sens à un public. Ainsi le dispositif interactif étudié est-il composé de trois éléments : un scénario, une technologie et l’idée de Musée.
Le dispositif d’accès collectif est donc un double construit : celui de la société qui le conçoit et celui du chercheur qui le désigne. C’est pourquoi les limites spatiales du dispositif analysé doivent faire l’objet d’une justification méthodique d’autant plus délicate que ces limites ne sont pas matérielles.

Un lieu englobant, où le corps « parle »

Le DAC est un espace concret, que le corps habite, et où il se meut. Les postures physiques des usagers et du personnel des dispositifs d’accès, y fait donc l’objet d’une attention particulière. Debout, assis, furtif, installé, seul ou en groupe, hésitant ou déterminé, l’usager raconte silencieusement son rapport à la technologie et au lieu. « On aperçoit les fameuses « grappes », essaims d’enfants derrière lesquels se trouve forcément un élément interactif. On repère également des petites troupes de trois ou quatre adolescents qui dévalent les escaliers, et font le non moins fameux geste d’appuyer sur les boutons des écrans-claviers, avant de s’attarder quelques secondes, de commenter brièvement, et de se précipiter vers autre chose. Ces deux types d’observations, que chacun peut renouveler et confirmer en traversant des espaces publics équipés de bornes interactives, sont devenus des clichés, ils fondent un savoir de sens commun tenace sur les usages. » [Le Marec, 1998, 1]
La posture révélatrice contredit parfois l’hypothèse préalable du dispositif. Sans relever à proprement parler de la tactique selon Certeau, elle est le signe involontaire d’un besoin de détournement, d’une appropriation répondant à des lois que le concepteur avait identifiées, et renvoie à sa juste place la représentation a priori de l’usager.

L’étude des représentations

Co-construction entre l’usager et le concepteur, l’usage d’un dispositif de communication est le résultat d’une double représentation : celle mise en forme dans le dispositif traduisant l’image que les concepteurs se font de la technologie et des usagers et résultant d’une série de négociations opérées au cours de la conception, et celle manifestée par l’usager au travers de mythes, de valeurs, de pouvoirs attribués au dispositif.

Les traductions : le scientifique, le pêcheur et la coquille Saint-Jacques

En décomposant les étapes successives de la construction d’un dispositif, en l’occurrence un système d’élevage de coquilles Saint – Jacques en Bretagne Nord [Callon, 1981], Michel Callon démontre qu’un dispositif résulte d’une série de traductions opérées par ses concepteurs, dépositaires et porte parole des besoins supposés de plusieurs collectivités (les coquillages, les pêcheurs et la communautés scientifique) dont ils interprètent les signaux au fur et à mesure. Le dispositif est le résultat des aléa de ces interprétations successives. De ce pamphlet maritime résulte un paradigme de la représentation des foules (électeurs, consommateurs, usagers) auxquels les acteurs économiques, politiques ou sociaux attribuent un discours. Selon Madeleine Akrich, ce paradigme permet de « décrire les opérations par lesquelles le scénario de départ, qui se présente essentiellement sous une forme discursive, va progressivement, par une série d’opérations de traductions qui le transforment lui-même, être approprié, porté, par un nombre toujours croissant d’entités, acteurs humains et dispositifs technique » [Akrich, 1993, 92]. Il s’agit donc, d’identifier les discours implicitement ou explicitement contenus dans les formes du dispositif et d’en expliquer l’élaboration.

Les mythes d’usages

De son côté, l’usager rêve la technologie. Les technologies de communication comportent une dimension mythique, que Simondon reconnaissait dans l’objet technique et qu’il attribuait à une réaction au déni de la culture de leur reconnaître, au delà de la fonction d’utilité, une signification : « Les hommes qui connaissent les objets techniques et sentent leur signification, cherchent à justifier leur jugement en donnant à l’objet technique le seul statut actuellement valorisé en dehors de celui de l’objet esthétique, celui de l’objet sacré » [Simondon, 1958, 10]. Deux discours coexistent donc : l’un, mesuré, technique, objectivant, résulte de la mise en réseaux des connaissances issues de l’expérience et de la conscience des limites des objets techniques, l’autre, globalisant, idéologique et incantatoire, perpétue les grands mythes de l’humanité : « conjuration de la mort, connaissance exhaustive, ubiquité, progrès et foi » [Perriault, 1989, 74]. Jacques Perriault note une capacité particulière des « machines à communiquer » à susciter des discours mythiques (« l’usage des casseroles ou de la machine à laver n’a jamais suscité d’incantations » [Perriault, 1989, 71]), qu’il attribue au fait que ces machines ne transforment pas des matériaux, mais gèrent des mots, des sons et des images, tous éléments propres à construire des mondes. Les discours magiques des technologies de communication seraient donc les mythes fondateurs de ces mondes potentiels. « Cela – le maintien d’une formule prononcée indépendamment de l’expérience – est constitutif du vertige technologique » constate Michèle Descolonges [2002, 16] lorsqu’elle analyse et confronte les discours produits lors de l’émergence de l’industrie électrique soviétique et notre contemporaine vision de l’internet et des réseaux. Ce qui caractéristique ces mythes c’est leur reproduction dans le temps et l’espace, et l’incapacité dans laquelle nous nous trouvons à renoncer à y croire, alors même que la réalité ne les confirme jamais, ou même, les infirme.

L’étude des appropriations

Les pratiques

Entre les vertiges du mythe et le risque de captation que comporte la traduction, la posture de l‘usager est bien difficile à percevoir : or le silence n’est pas l’indice d’une passivité. « A une production rationalisée, expansionniste autant que centralisée, bruyante et spectaculaire, correspond une autre production, qualifiée de « consommation » : celle-ci est rusée, elle est dispersée, mais elle s’insinue partout, silencieuse et quasi invisible, puisqu’elle ne se signale pas avec des produits propres mais en manières d’employer les produits imposés par un ordre économique dominant [Certeau, 1980, 11]». En haussant les pratiques quotidiennes, apparemment banales au rang d’un langage, qu’il convient certes de décrypter, mais capable de traduire le degré d’appropriation, les résistances à une technologie, Michel de Certeau ouvre la porte à une série d’études d’appropriation menées sous l’angle de l’opposition entre usages présupposés par le concepteur (le « mode d’emploi »), et pratiques concrètes de l’usager. « L’attention est tout particulièrement portée aux gestes, aux comportements, aux routines, voire aux rituels les plus ordinaires et les plus infimes qui, souvent inconscients, constituent le terreau de formation des usages [Chambat, 1994(2), 262] ». Ces études impliquent qu’on renverse le sens commun et qu’on considère qu’un usage déviant n’est pas une erreur de manipulation mais « précisément le propre de l’individu, une multiplicité d’attitudes vis-à-vis de la technologie, allant de la servilité à l’attitude la plus frondeuse » [Perriault, 1989,16]. C’est à cette condition que l’on peut percevoir les usages, non comme une accumulation de pratiques individuelles, mais comme une « logique », s’opposant à la logique des offreurs « l’une rationnelle, soucieuse de rentabiliser les investissements, consciente des enjeux économiques (concurrence du marché) et politique. L’autre, la logique des utilisateurs, est radicalement différente : elle part du concret, du local, elle naît d’un désir, d’une crainte ou d’une souffrance, bref elle a un sens et s’inscrit dans un site. » [Laulan, 1986, 23].

Constitution du corpus

Les « boutiques de communication » : choix des entreprises

Notre étude porte sur les entreprises d’économie privée proposant des outils, et des espaces d’accès aux réseaux numériques par le biais de terminaux téléphoniques ou de PC. Les dispositifs associatifs , et les lieux d’économie publique (Médiathèque, Espaces Publiques Numériques, Administrations etc.) sont exclus de cette étude, d’une part, parce qu’il n’en existait pas dans cette zone lors de la première période d’observation et d’autre part, parce que leur fonctionnement et leur fréquentation font l’objet d’études nombreuses et riches dont certaines sont évoquées dans notre premier chapitre.
Il nous semblait en outre que les initiatives des entrepreneurs migrants éclairaient d’un jour nouveau la problématique de la fracture numérique, généralement abordée par le biais des actions publiques, et témoignaient d’une dynamique économique particulière que nous souhaitions souligner en centrant l’étude sur les entreprises commerciales.
Les commerces concernés sont ceux qui proposent l’accès à des cabines téléphoniques, l’accès à des micro-ordinateurs connectés à l’internet, la vente de cartes téléphoniques prépayées, la vente de téléphones portables, d’accessoires de téléphonie et d’abonnements à des services de téléphonie.
Les commerces de cassettes audio ou vidéo et les sociétés de production musicale, quoique très présents dans la zone de Château-Rouge, ont été exclus de l’étude car ils renvoient a une économie des biens culturels qui nous entraînerait bien au delà de notre propos. Nous sommes néanmoins conscients que les cassettes de films ou musiques étrangers, les vidéos de sermons, les cassettes audio ou vidéo enregistrées en familles tiennent leur place dans la communication des migrants, c’est pourquoi nous y ferons parfois allusion. Nous ne considérons pas dans cette étude les quelques bureaux de tabac ne proposant que la vente des cartes France-Télécom, car ils ne nous semblaient pas apporter d’élément à l’étude de la communication des migrants.
Le cybercafé Vis @ Vis nous a posé un cas de conscience : son créateur est français et le positionnement du lieu ne correspond pas à notre définition du commerce ethnique. Cependant son fonctionnement totalement privé, le fait que son projet ait été initié conjointement par Jean d’Eudeville et Ababacar Diop, le partenariat mené un temps avec le Métissacana de Dakar, l’incluaient de fait dans notre problématique. L’exclure de l’étude aurait conduit à négliger un lieu qui est aujourd’hui profondément inscrit dans la vie du quartier.

Table des matières
INTRODUCTION
1 ETUDIER L’USAGE DES DISPOSITIFS D’ACCES COLLECTIFS 
1.1 Problématiques communes aux dispositifs d’accès collectifs
1.1.1 Quelques études de Dispositifs d’Accès Collectifs
1.1.2 Spatialité et spécificité
1.1.2.1 Le tabernacle et l’harmonium
1.1.2.2 Un lieu englobant, où le corps « parle »
1.1.3 Des lieux de passage et d’interaction
1.1.3.1 Le DAC comme espace « pri-blic » : la privatisation des lieux publics…et du médiateur
1.1.3.2 Le double jeu du médiateur : le cas de la temporalité
1.1.4 Hétérogénéité et Intention
1.1.4.1 Une « bienveillance reproductible »
1.1.4.2 Bienveillance collective et statut du dispositif : de la bienveillance au bien public
1.2 Usage et étude de TIC
Conception
1.2.1 L’étude des représentations
1.2.1.1 Les traductions : le scientifique, le pêcheur et la coquille Saint -Jacques
1.2.1.2 Les mythes d’usages
1.2.2 L’étude des appropriations
1.2.2.1 Les pratiques
1.2.2.2 Les processus d’appropriation
1.2.2.3 L’appropriation culturelle
1.2.3 L’étude des médiations et des liens sociaux
1.3 Le choix d’une méthode anthropologique
1.3.1 Une conception « orchestrale » de la communication
1.3.2 Une anthropologie des mondes contemporains
1.3.3 Rites et « mythes technologiques »
1.3.3.1Circonstances d’élaboration de l’ « imaginaire technologique
1.3.3.2 Quelques rêves technologiques
1.3.3.3 Les discours des boutiques de communication de Château-Rouge
2 COLLECTE DES DONNEES ET PREMIERS RESULTATS 
2.1 Le « marché « Château-Rouge un quartier de commerce ethnique
2.1.1 Quelques chiffres
2.1.2 Walter Benjamin : L’approche de la ville par la flânerie, et l’approche de la société par le commerce
2.1.3 Le quartier parisien : Une définition administrative et historique
2.1.3.1 L’invisible fraternité des faubourgs
2.1.4 Une définition géographique et commerciale: l’urbanisme, les frontières
2.1.5 A la recherche du « quartier Barbès » : un quartier imaginaire ?
2.1.6 La communication dans l’espace marchand : un « commerce de l’imaginaire »
2.1.7 Le quartier ethnique : un territoire de l’imaginaire
2.2 Constitution du corpus
2.2.1 Les « boutiques de communication » : choix des entreprises
2.2.2.Données collectées
2.2.3 Quelques obstacles à la constitution
2.2.4 Limites motivées de l’Etude
2.2.5 Modéliser la TPE : une entreprise malaisée
2.2.5.1 Limites de la typologie par la structure juridique
2.2.5.2 Limites de la typologie par le secteur d’activité
2.2.6 Mise au point d’une typologie reposant sur les signaux d’identité et d’altérité
2.2.6.1 Quelques exemples de typologies culturelles de commerces ou de marchandises
2.2.6.2 Notre typologie
2.3.6.3 Répartition géographique des commerces selon leur typologie culturelle
2.3 Premiers constats
2.3.1 Répartition des boutiques de communication
2.3.1.1 Répartition des « boutiques de communication » en 2001 et 2003
2.3.1.2 Des territoires contrastés
2.3.1.3 Une densité exceptionnelle dans la zone ethno-discount
2.3.1.4 Des associations originales de services dans la zone ethnique
2.3.2 Les discours marchands des boutiques de communication
2.3.2.1 Signaux et slogans sur les devantures
2.3.2.2 Synthèse des arguments marchand
2.3.3 Les discours marchands des affichettes de cartes téléphoniques
2.3.4 Une heure dans une boutique de communication
2.3.4.1 Observation de la fréquentation d’une téléboutique de la rue Doudeauville
2.3.4.2 Observation de la fréquentation du cybercafé Vis @ Vis
2.3.5 Que vendent aux migrants les boutiques de communication de Château-Rouge ?
3 CULTURE, IDENTITE ET TELECOMMUNICATIONS : ENJEUX DES BOUTIQUES DE COMMUNICATION DES QUARTIERS ETHNIQUES 
3.1 Les « boutiques de communication » sont-elles des néo espaces publiques : l’analyse d’un initiative marchande dans un contexte marqué par les initiatives publiques
3.1.1 L’intervention de l’Etat dans les TIC : un concept disparate
3.1.2 Stratégies des médias et rôle de l’état
3.1.3 Le PAGSI : la lutte contre la fracture numérique
3.1.4 Mais que font les gens avec l’internet ? Les « usages proposés » des EPN
3.1.4.1 Les « usages proposés » de l’Ardesi Midi Pyrénées
3.1.4.2 La nécessaire évaluation des Espaces Publics Numériques
3.1.5 La polarisation progressive de la sphère publique et de la sphère privée, selon Habermas
3.1.5.1 Le modèle de la sphère publique bourgeoise
3.1.5.2 Un exemple de médiation publique au sein d’une population migrante: la presse écrite et les
« migrants de travail » Auvergnats à Paris
3.1.5.3 Les causes de la dégénérescence de l’espace public : l’interpénétration de l’Etat et de la société
3.1.5.4 Contribution des DAC d’économie privée à la problématique de l’espace public
3.1.6 Contes politiques à Château-Rouge
3.1.6.1 Des communautés sans projet technologique ?
3.1.6.2 Icône politique à Château-Rouge: représentation du Vis @ Vis dans la Presse nationale
3.2 Les téléboutiques sont-elles des fenêtres ouvertes sur la « mondialisation par le bas « ?
3.2.1 Aspects de l’entrepreneuriat migrant
3.2.2 Les avantages économiques de la multiterritorialité : la ressource spatiale
3.2.2.1 Les nouveaux-nomades de l’économie mondiale
3.2.2.2 Le savoir-faire des entrepreneurs de la mondialisation par le bas
3.2.3 TIC et économie de la migration
3.2.3.1 L’exemple de Touba au Sénégal : influence des migrants sur le marché local des
télécommunications)
3.2.3.2 Les logiques de télécommunication Nord/Sud : des influences réciproques, mais asymétriques
3.2.4 Les rêves économiques de la « mondialisation par le bas »
3.2.4.1 Prométhée et Icare, les rêves technologiques de l’occident
3.2.4.1 L’angoisse de la dévoration et la fracture numérique Nord-Sud
3.2.4.2 La réfutation du concept de fracture Nord Sud : résister à la dévoration ?
3.2.4.3 Un imaginaire technologique migrant
3.3 Les téléboutiques sont elles les nœuds locaux de la diaspora ?
3.3.1 Entre universalité et différentialisme, l’enjeu de la question de la communication diasporique
3.3.1.1 La fin des races et la culture selon Levi-Strauss
2.3.1.2 Universalisme et communautés selon D Schnapper
2.3.1.3 Les facteurs politiques et sociaux de l’intégration
3.3.2 Du rêve ubiquitaire à la communauté télépathique
3.3.2.1 La « suppression de l’absence » : Le rêve ubiquitaire des migrants
3.3.2.2. Pratiques migrantes et usages des TIC
3.3.2.3 Lieux de passage et « hétérotopies »
3.3.3 La diaspora : une communauté télépathique
3.3.3.1 Définitions de la diaspora
3.3.3.2 Contribution des tic et des médias à l’imaginaire diasporique
3.3.3.3. La représentation des réseaux communautaires après le 11 septembre : résister à la diabolisation des diasporas et de l’informel
3.4 La dimension mythique des contes technologiques de Château-Rouge
3.4.1 Un nouveau défi pour l’intégration
3.4.2 Deux visions du monde opposées
3.4.3 La dimension mythologique des discours des « boutiques de communication »
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
Bibliographie scientifique 
Etudes et rapports officiels 
Articles de presse et témoignages

projet fin d'etude

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