Faire de son subconscient un chef d’œuvre
À partir de maintenant, tu dois considérer ton Subconscient comme ce qui n’est encore qu’un terrain vague dont, probablement, tu n’as jamais su que faire et que tu vas apprendre à défricher, étape par étape, pour le convertir en un chef-d’œuvre de botanique. Cet apprentissage ne requiert ni une intelligence exceptionnelle ni aucune connaissance particulière.
Peut-être as-tu déjà lu sur le Subconscient. Il existe de passionnants volumes pouvant t’aider à différencier les parts consciente et inconsciente, subjective et objective, de l’être.
Je leur laisse le soin de t’en faire une description plus ou moins complexe ; sache seulement que ton Subconscient est plus près de toi que les cheveux qui poussent sur ta tête et que tu ne dois laisser à personne d’autre que toi seul le pouvoir de lui commander.
Sache aussi que ce livre qui se trouve actuellement entre tes mains n’est rien d’autre que le fruit réel d’une simple semence tombée un jour dans un sol bien préparé à la recevoir.
Il en a toujours été ainsi pour tous les événements de ta propre existence et il en sera toujours ainsi : tout ce que tu finis par récolter résulte invariablement de ce qu’un jour tu as semé.
Un Terrain Vague
Par droit de naissance, tu possèdes, toi qui lis ces lignes, sans avoir eu à le négocier ou à le payer, ton propre terrain. Tu l’as reçu en cadeau. Et c’est au cœur de cette vaste éten-due, dans les limites que toi seul voudras bien lui donner, que se déroulera le reste de ta vie.
Peut-être as-tu cru que le terme « terrain vague » ne désignait qu’un quelconque bout de terre, ravagé et impropre à la culture, dont personne ne voudrait. Mais il n’en est rien.
Lorsque tu es né, la Grande Puissance Créatrice de tout Bien, Dieu selon ta conception, n’a pas fait de distinction pour toi. Elle n’a pas jugé que tu méritais plus ou moins que tout autre individu, de quelque race ou couleur qu’il soit, habitant cette planète.
Cette Puissance miraculeuse t’a octroyé, sans aucun favoritisme ni aucune discrimination, le même droit à une vie prospère et pleinement heureuse qu’à n’importe qui d’autre.
Tu as hérité, par le seul fait de naître, d’un terrain parfait qui, à l’origine, n’avait rien de « vague ». Il était, comme il l’est encore et le sera toujours, de dimension infinie et le sol en était riche et fertile. Seules y pointaient les pousses fraîches et tendres de ton innocence. Il faisait éternellement beau dans cet espace qui était un reflet du plus parfait paradis que tu puisses concevoir.
Au cours de tes premières années, ignorant encore les règles essentielles du jardinage mental, ne pouvant toi-même prendre grand soin de ton lot, tu as dû permettre à d’autres d’y implanter leur propre culture.
Tu ne fus autorisé à y semer toi-même que les fleurs naïves de tes rires d’enfant et de tes joies toutes empreintes de pureté.
Les mauvaises herbes ont envahi ton terrain
À mesure que ta capacité de penser grandissait, tu t’en tenais rigoureusement aux préceptes dont on te gavait et que, tel une éponge, tu absorbais. Peu à peu, les mauvaises herbes ont, malgré toi, envahi ton terrain. Le sol, peu ou pas entretenu, s’est appauvri et n’a bientôt plus rendu à maturité que les plants les plus robustes, capables d’étouffer les plus fragiles.
Il ne faut pas comprendre qu’il soit plus aisé de cultiver le malheur et la souffrance. La première graine tombée en terrain propice s’alimente à même la richesse de la terre et la plante qui en résulte acquiert avec le temps son endurance.
Si rien ne vient contrer ce processus, cette plante, tirant du sol sa substance, étendra toujours plus loin ses racines et finira par régner en maître sur une étendue de plus en plus vaste.
Il est alors facile de concevoir que si la graine originelle en est une de misère, elle s’épanouira dans ton jardin aussi librement qu’une graine d’aisance, de joie ou de satisfaction.
Ton éducation et les croyances qu’on t’a transmises, les enseignements que tu as reçus t’ont, jusqu’ici, fourni multitude de graines que tu as dispersées aux quatre vents sans te soucier de l’inévitable récolte.
Ta propre ignorance ainsi que celle de tes éducateurs, a, plus que tout, été la cause de tes lamentables résultats. Car l’ignorance des règles n’affranchit personne de leurs effets, bons ou mauvais.
C’est ainsi que, découragé, tu as abandonné cette terre devenue un amoncellement de branchages et de débris de toutes sortes.
Chacun a la responsabilité de son propre jardin
Symboliquement, tu as peut-être « vendu » ou « loué » ton terrain à d’autres jardiniers plus ou moins expérimentés ou désireux de l’améliorer.
Si, parvenu à l’âge adulte, tu comptes encore démesurément sur les autres pour te procurer ton bien, si tu crains exagérément les jugements et les critiques des autres, si tu crois que ton bonheur se trouve entre les mains d’une autre personne, si tu recherches sans cesse l’approbation de tes actes par les autres, alors, oui, tu as momentanément cédé ton lot à des gens qui ne possèdent pas les mêmes outils que toi et qui, malgré leur bonne volonté, ne réussiront que dans une faible mesure à satisfaire tes besoins.
Chacun a la responsabilité de son propre jardin. Tu ne dois jamais en livrer la moindre parcelle à des mains étrangères. Je ne dis pas que tout ton entourage est mal intentionné, je dis : personne ne peut atteindre tes objectifs à ta place ! Car la bonne volonté n’est pas un outil efficace dans le jardin des autres.
Les autres peuvent vouloir ton bien, mais ils seront toujours incapables de te le fournir. Ceci est également vrai pour toi-même : tu ne pourras jamais procurer aux autres la qualité de vie à laquelle ils aspirent.
La raison en est fort simple : tu ne possèdes pas plus le bonheur des autres qu’ils ne possèdent le tien. Le Bonheur se cultive en soi-même !
Tu n’oses plus, après ces précisions, considérer ton bien comme une valeur rentable ? Tu te dis que ta vie est un véritable gâchis ? Ton terrain te semble irrécupérable ? Tu as l’impression de patauger ou de t’enfoncer dans un bourbier ? Tu ne crois plus qu’un changement soit possible ou tu crains que les choses n’empirent ?
La terre obéit aveuglément à tes ordres
Quelle que puisse être ta situation actuelle, dans quelque marasme physique ou économique que tu te trouves, il te faut dès cet instant réaliser que, même si tu t’es détourné de ton terrain, la terre continuera inlassablement à produire ce que, dans ton inconscience, tu persistes à semer étourdiment.
Car la terre, si elle contient d’incalculables richesses, n’est pas responsable de la récolte, la terre ne prend jamais de décision ni ne choisit, la terre s’en tient à son rôle unique et impersonnel qui est de produire exactement ce que con-tient la semence. La terre est par essence disponible et généreuse ; elle obéit aveuglément à tes ordres, quels qu’ils soient.
Je sais que tu n’as pas voulu ou souhaité tes malheurs, tes maladies, tes échecs et qu’il peut être difficile de croire que tu en es l’auteur, autant que de croire qu’il t’est possible d’être immédiatement l’artisan d’un concept tout à fait différent.
Tu as le pouvoir de commencer dès cet instant
Tu es né avec le « pouce vert » et, grâce aux outils extraordinaires que tu possèdes en toi, tu vas acquérir la certitude que tu n’es limité ni dans le temps, ni dans l’espace.
Tu as le pouvoir de commencer dès cet instant à améliorer l’état de ton terrain et, infailliblement, tu pourras, dans le plus complet ravissement, le voir se transformer. Suivant l’intensité de ton désir et à la mesure de tes talents personnels, il se convertira en un frais potager d’où émergeront tes plus belles qualités, un verger luxuriant où, à perte de vue, tes projets menés à bien feront ployer les arbres du succès, une rocaille embaumant l’air du parfum des joies multipliées qui rehausseront des plus éclatantes couleurs les précieux arbustes de tes désirs réalisés. Ou en toutes ces choses à la fois.
Il ne te suffit que de le vouloir et ce terrain dévasté, où tu ne distingues à présent que les chardons de la désespérance et les orties de la misère, pourra, sous la magie de tes efforts, se convertir en une véritable splendeur.
La culture du Bonheur et celle du Malheur
Il n’existe aucune différence entre la culture du Bonheur et celle du Malheur. Les deux sont des états d’esprit et elles utilisent exactement la même Loi pour se manifester dans ta vie. Le fait d’avoir ouvert ce livre prouve ton désir conscient de mieux connaître cette Loi et celui, plus subtil, de te connaître toi-même.
Ce désir te lancera dans une merveilleuse aventure, à la découverte de tes trésors cachés. Il ne te reste qu’à franchir le premier pas en ramenant sans cesse ta pensée vers cette simple vérité : on récolte inéluctablement ce que l’on sème.
Il importe donc de passer immédiatement à l’action en acceptant l’idée que ta situation actuelle ne dépend que de toi-même et en t’identifiant sur-le-champ au maître-jardinier que tu es capable d’être.
Ne te laisse pas décourager
Ne te laisse surtout pas décourager par le désordre qui règne là où tu poses le regard, car ce bouleversement n’est qu’apparent. Ferme plutôt les yeux et commence dès maintenant à élaborer des plans, à concevoir ton jardin de l’intérieur, à le concevoir comme une réalité immuable qui existe déjà.
Où et Quand commencer ?
Ce qu’il y a de merveilleux avec le Subconscient que, tout au long de ce livre, j’appellerai le « Jardin du Cœur », c’est que tu n’as pas à te préoccuper du lieu physique ni du temps le plus propice pour te mettre à l’œuvre. Le meilleur endroit, c’est là même où tu trouves à cet instant et le meilleur moment, c’est maintenant.
Pour agir dans 1’« Ici et Maintenant », il ne te faut rien de plus que la conscience immédiate d’une agréable activité à laquelle tu vas désormais te consacrer dans la joie.
Il ne sert à rien de contempler davantage ce qu’est devenue ta vie si tu n’en retires pas la satisfaction à laquelle tu as droit. En même temps que le pouvoir de diriger tes pensées, tu possèdes celui de changer ta vie, de le faire ici et maintenant.
Le passé, qui n’appartient qu’au souvenir, et l’avenir, qui n’existe pas encore, ne sont garants de rien. Ils ne peuvent donc rien t’apporter. Tu peux sans doute espérer un avenir meilleur, mais l’espoir, s’il n’est pas condamnable en soi, n’est qu’une subtile illusion ; il se porte sur un futur qui n’est pas encore là, mais dont les composantes résulteront de ton attitude mentale d’aujourd’hui.
En apprenant à vivre ton existence au présent, tu peux consacrer chaque minute qui t’est accordée à la réalisation d’une existence à la mesure de tes ambitions.