La notion de création d’entreprise ne consiste pas uniquement à effectuer des démarches pour donner une existence juridique à son projet, mais est constituée par une succession d’étapes plus ou moins complexes auxquelles l’entrepreneur est confronté.
L’entrepreneur qui souhaite démarrer une entreprise doit donc avoir à l’esprit qu’il s’engage dans un long processus que l’on peut résumer par les grandes étapes suivantes : L’étude du marché visé, la réalisation du business plan, trouver des financements, se renseigner sur les dispositifs d’aides dont on peut bénéficier, le choix du statut juridique et du régime fiscal, chercher des locaux pour exercer son activité, créer juridiquement l’entreprise et démarrer son activité
Le projet de création d’entreprise
La création d’entreprise est importante en France, et elle s’est intensifiée durant ces dernières années, notamment grâce à la mise en place de structure dont le fonctionnement est très simple, comme l’auto-entrepreneur ou l’EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée). Dans la plupart des cas, un entrepreneur crée ou reprend une entreprise dans le même secteur d’activité où il était auparavant salarié. Toutefois, il n’est pas rare que des personnes se reconvertissent complètement ou se lance dans des activités sans aucune expérience préalable. Un projet de création d’entreprise est une succession de plusieurs étapes, qui commence tout d’abord par une idée, puis se concrétise ensuite petit à petit pour aboutir démarrage de l’entreprise. A. Les motivations des entrepreneurs Il existe bien entendu une multitude de raisons qui poussent une personne à créer son entreprise, mais certaines de ces motivations ressortent majoritairement :
l’indépendance procurée par le fait d’être son propre chef : Il n’y a plus aucun compte à rendre ;
gagner plus d’argent : travailler pour son propre compte permet de récolter l’intégralité des fruits de son travail (sans oublier que derrière, c’est désormais vous qui payez les charges), le gain financier supplémentaire est la contrepartie du risque pris par l’entrepreneur ;
l’épanouissement professionnel : il n’y a plus de limites, le chef d’entreprise a la possibilité de se former et de continuer à progresser, contrairement à certains emplois salariés où l’on se retrouve bloqué ; se remettre en cause, se relancer après avoir vécu un échec professionnel voir personnel ; changer complètement d’orientation : il est en effet assez fréquent que des personnes qui exercent un métier pendant plusieurs années se lassent et ont envie se de réorienter dans une nouvelle voie.
la volonté de créer des emplois : cette motivation n’est généralement pas la seule qui pousse une personne à créer une entreprise mais est souvent cité de façon complémentaire, l’envie de proposer du travail à des proches qui ne parviennent pas à trouver d’emploi ou qui viennent de le perdre.
Cette liste n’est bien entendu pas complète, et chacun à ses propres raisons de se lancer dans une création d’entreprise. Ce qui est important, c’est surtout d’avoir la motivation nécessaire, et quelques soit sa source, pour mener à bien son projet de création ou de reprise d’entreprise.
Les questions à se poser avant de se lancer
La majorité des créateurs et repreneurs d’entreprise sont des personnes qui ont occupé, précédemment, un poste en qualité de salarié au sein d’une entreprise. Une des grandes interrogations du futur entrepreneur réside dans le choix d’une solution appropriée au niveau de son emploi actuel et du projet de création ou de reprise d’entreprise
faut-il quitter son emploi ? puis-je cumuler mon emploi et mon projet d’entreprise ? existe-t-il des dispositifs qui permettent de se consacrer à son projet sans perdre définitivement son emploi en cas d’échec ? y-a-t-il des règles à respecter vis-à-vis de l’ancien employeur ?
Les décisions importantes à prendre
Lorsque l’on a un projet de création ou de reprise d’entreprise, et que l’on occupe parallèlement un poste en qualité de salarié, il n’est pas rare de se poser la question suivante : Sera-t-il possible de cumuler mon projet et mon emploi ? Dois-je prendre le risque de quitter mon emploi pour monter mon projet ? Que se passera-t-il si le projet échoue ?… Il n’existe malheureusement pas de réponse type à ces interrogations mais un entrepreneur, s’il en a la possibilité, de veiller à prendre le maximum de précaution sans toutefois que cela nuit au développement de son projet. Un paramètre important à prendre en compte est la situation personnelle et familiale : Une personne vivant en couple, avec des enfants et des ressources limitées, ne pourra pas prendre les mêmes risques qu’une personne vivant seule hébergée chez ses parents ou qu’une personne bénéficiant d’un patrimoine important et/ou de ressources financières diverses. La fiabilité et la rentabilité du projet jouera également beaucoup dans la décision à prendre, d’où l’importance de la phase d’étude de marché et de réalisation du business plan qui permet de se forger une première idée à ce sujet.
Conseil : Il est déconseillé de se lancer dans un projet sans avoir préalablement identifier tous les risques encourus si ce dernier venait à échouer. En pratique, une partie des projets de création ou reprise d’entreprise se transforme en échec, il faut donc également penser à ce scénario avant de se lancer.
Demander un congé à son employeur
Lorsqu’une personne qui occupe déjà un poste de salarié souhaite créer ou reprendre une entreprise, il aura la possibilité de demander un congé pour création d’entreprise à son employeur.
Ce congé permettra à l’entrepreneur de se consacrer pleinement à son projet tout en bénéficiant d’une possibilité de retrouver son poste salarié en cas d’échec, ce qui n’est pas négligeable surtout avec la conjoncture actuelle.
Conditions pour bénéficier du congé création d’entreprise
Tout d’abord, la personne souhaitant bénéficier du congé pour création d’entreprise doit avoir un projet effectif de création ou de reprise d’une entreprise. En aucun cas le salarié ne pourra bénéficier de ce dispositif pour occuper un poste de salarié chez un autre employeur, faute de quoi il pourra être licencié pour juste motif de son entreprise. Ensuite, seuls les salariés qui bénéficient d’une ancienneté d’au moins 24 mois au sein de l’entreprise sont éligibles au dispositif du congé pour création ou reprise d’entreprise.
Enfin, le salarié en question ne doit pas avoir demandé l’application du dispositif de congé pour création ou reprise d’entreprise dans les trois années qui précèdent sa demande.
Demander un congé pour création d’entreprise
Le salarié souhaitant bénéficier du congé pour création ou reprise d’entreprise doit prévenir son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre remise en main propre, au moins deux mois avant la date de début de congé souhaitée. Le courrier adressé à l’employeur doit notamment contenir :
la date de départ en congé envisagée ; la durée du congé envisagée ; l’activité de l’entreprise faisant l’objet d’une création ou d’une reprise.