CRÉATION D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE BLÉ

CRÉATION D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE BLÉ

LE BLÉ 

« Blé » est un terme générique qui désigne plusieurs céréales appartenant au genre Triticum. Ce sont des plantes annuelles de la famille des graminées ou poacées, cultivées dans de très nombreux pays. Le terme blé désigne également le grain (caryopse) produit par ces plantes . 

Les généralités 

Le blé fait partie des trois grandes céréales avec le maïs et le riz. C’est, avec environ 600 millions de tonnes annuelles, la troisième par l’importance de la récolte mondiale, et, avec le riz, la plus consommée par l’homme. Le blé est, dans la civilisation occidentale et au Moyen-Orient, un composant central de l’alimentation humaine. Il a été domestiqué au Proche-Orient à partir d’une graminée sauvage (égilope). Sa consommation remonte à la plus haute Antiquité. Les premières cultures apparaissent au VIIIe millénaire av. J.-C., en Mésopotamie et dans les vallées du Tigre et de l’Euphrate (aujourd’hui l’Irak), dans la région du Croissant fertile. Il existe plusieurs types de blés, dont deux ont une grande importance économique à l’heure actuelle : • le blé dur (Triticum turgidum ssp durum) est surtout cultivé dans les zones chaudes et sèches (dans le sud de l’Europe, par exemple sud de la France ou Italie). Le blé dur est très riche en gluten. Il est utilisé pour produire les semoules et les pâtes alimentaires ; • le blé tendre, ou froment, (Triticum æstivum) de beaucoup plus important, est davantage cultivé dans les hautes latitudes (par exemple en France, au Canada, en Ukraine). Il est cultivé pour faire de la farine panifiable utilisée pour le pain. 

L’historique

 Les premières cultures furent à l’origine de bouleversements majeurs pour les sociétés humaines. En effet, l’homme sachant désormais produire sa propre nourriture, sa survie devenait moins dépendante de son environnement. L’agriculture marque aussi le début du commerce. Dans un premier temps, le blé semble avoir été consommé cru puis grillé ou cuit sous forme de bouillie puis de galettes sèches élaborées à partir des grains simplement broyés entre deux pierres. Le blé s’impose par la suite comme l’aliment essentiel de la civilisation occidentale. Il se présente sous forme d’aliments variés, le pain, la semoule, les pâtes, les biscuits… La culture du blé est beaucoup moins difficile que celle du riz : elle ne demande pas d’aménagement spécial du champ ni un trop lourd travail d’entretien. Entre la période des labours-semis et celle de la moisson, les travaux sont plutôt réduits. Après la récolte, le blé, à la différence du riz, ne demande pas d’opération spéciale comme le décorticage. Les pays opérant fortement sur la culture du blé comptent moins de travailleurs que les régions du maïs et du riz. La culture du blé s’est imposée en raison de cette facilité de culture, mais aussi parce que l’essentiel des progrès agricoles ont été expérimentés sur lui. Les instruments aratoires simples ont été le plus souvent remplacés par du matériel beaucoup plus perfectionné. Ainsi, au Moyen Âge, les fermiers des campagnes à blé européennes utilisaient la charrue à roue et le cheval. Les pays à seigle en restaient à l’araire et aux bovins. Le semoir mécanique et la moissonneuse-batteuse ont été mis au point dans les régions à blé d’Europe et d’Amérique du Nord. Le blé est également le premier à bénéficier de l’usage des amendements (comme dans l’est de la France) et des engrais chimiques. Pendant plusieurs millénaires, le blé n’est cultivé qu’en faibles quantités et avec de très bas rendements. Au cours du XXe siècle, les progrès de la technologie permirent d’augmenter formidablement la production céréalière. Le blé sera introduit au Nouveau Monde par Juan Garrido, compagnon africain d’Hernan Cortes qui ayant trouvé trois graines dans un sac de riz les planta en 1523 dans sa propriété de Coyoacán à proximité de Mexicó . À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, l’agriculture s’est mécanisée et rationalisée. Les machines agricoles, tirées au départ par des chevaux, puis par des machines à vapeur et enfin par des engins à moteur, se sont multipliées, en particulier dans les pays développés. Depuis 1950, les récoltes de blé s’effectuent avec des moissonneuses-batteuses qui coupent et battent les céréales en une seule opération. De même, des engins agricoles spécialisés existent pour le labour et les semis. La culture du blé est longtemps restée confinée au bassin méditerranéen et à l’Europe. En Europe, à la fin du XIXe siècle, la culture du blé commence par reculer, en raison de la généralisation de l’économie urbaine, du développement des moyens de transport et les moindres coûts de production en outre-mer. Cependant la culture du blé reprend son essor au cours du XXe siècle grâce aux progrès de la mécanisation, à la sélection de nouvelles variétés productrices et au développement de l’usage de fertilisants. Le blé est, au début du XXIe siècle, une des céréales les plus rentables à l’intérieur du système des prix européens. L’Europe importait plus d’une dizaine de millions de tonnes de blé au moment de la guerre. Depuis, elle est devenue exportatrice. L’excédent final européen atteignait près de 17 millions de tonnes en 1990. L’AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé) est une association spécialisée de la FNSEA qui regroupe l’ensemble des céréaliers. Elle a créé avec l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) une Union syndicale, l’Union des Grandes Cultures. 

Origine du blé 

Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, des blés proches de ceux que nous cultivons aujourd’hui poussaient dans de vastes surfaces au Moyen-Orient et bientôt en Égypte (environ 5 000 ans avant J.C.). Son ancêtre est l’égilope, grande céréale à un rang de grains, diploïde à 14 chromosomes, particulièrement rustique mais peu productive ; elle se rencontre encore au Moyen-Orient. Le blé est quant à lui une plante hexaploïde à 42 chromosomes, caractéristique génétique extraordinaire qui indique un long travail de sélection de la part des agriculteurs. En France, le CNRA de Versailles (devenu l’INRA) et le laboratoire de M. Bustaret ont cherché à comprendre l’origine du blé. Il a fallu 20 ans à M. Jolivet pour réussir la synthèse du blé à partir de l’égilope en augmentant par étapes successives son taux de ploïdie. Pour ce faire, il a exposé la plante et son génome à une toxine, la colchicine (puissant agent anti-mitotique). Il a conservé les plantes passées d’une diploïdie (à 14 chromosomes) à des plantes triploïdes (21 chromosomes), au moyen de croisements, puis à une souche tétraploïde (28 chromosomes) et enfin hexaploïde (42 chromosomes), grâce à la colchicine. Cette variété ancienne reconstituée en laboratoire a servi à régénérer de nombreuses variétés qui avaient perdu beaucoup de leur rusticité au gré des sélections visant l’accroissement de la productivité. 

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : DESCRIPTION ET ÉTUDE PRÉALABLE DU PROJET
CHAPITRE I : LE CADRE CONCEPTUEL DU PROJET
Section I : LES CONCEPTS DU PROJET
Section II : LE BLÉ
Section III : LA SITUATION DU BLÉ A MADAGASCAR
CHAPITRE II : LE CHOIX DE LA RÉGION D’IMPLANTATION
Section I : LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA RÉGION D’IMPLANTATION
Section II : LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE
Section III : LES POTENTIALITÉS ÉCONOMIQUES
CHAPITRE III : L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE, COMMERCIALE ET ORGANISATIONNELLE
Section I : L’ÉTUDE TECHNIQUE
Section II : L’ÉTUDE DE MARCHÉ
Section III : L’ÉTUDE ORGANISATIONNELLE ET LA CAPACITÉ DE PRODUCTION
DEUXIÈME PARTIE : L’ÉTUDE ET L’ANALYSE FINANCIÈRE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS NÉCESSAIRES ET LES COMPTES DE GESTION
Section I : LES INVESTISSEMENTS ET LES AMORTISSEMENTS
Section II : LES COMPTES DE GESTION ET LE FONDS DE ROULEMENT
Section III : LE FINANCEMENT ET LE REMBOURSEMENT DES DETTES
CHAPITRE II : L’ANALYSE DE LA RENTABILITÉ
Section I : LE COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL
Section II : LE TABLEAU DE FLUX DE TRÉSORERIE
Section III : LE PLAN DE FINANCEMENT ET LE BILAN PRÉVISIONNEL
CHAPITRE III : L’ÉVALUATION ET LES IMPACTS DU PROJET
Section I : L’ÉVALUATION FINANCIÈRE DU PROJET
Section II: L’ÉVALUATION DE LA RENTABILITÉ DU PROJET
Section III : LES IMPACTS DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS

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