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Création d’un quartier d’habitation sur une friche
urbaine classée en zone à urbaniser
Les problèmes du site et les aspects contraignant l’aménagement du terrain
Les nuisances sonores
Le premier défaut est la proximité à la D191 le long du bord ouest du terrain ce qui va engendrer des nuisances sonores. En effet, la totalité de cet axe routier est classé dans la catégorie 3 définie dans l’arrêté du 30 mai 1996. La catégorie 3 correspond à un niveau sonore en période diurne de 73 dB et en période nocturne de 68 dB. L’arrêté relatif au classement sonore du réseau routier national indique aussi que le terrain du « Champoreux » est affecté par le bruit sur une largeur de 100 mètres « à partir du bord extérieur de la chaussée la plus proche ». Les bâtiments d’habitation devront donc respecter un isolement acoustique minimum définit par l’arrêté. Si des habitations sont construites dans cette zone, elles seront classées en « Zone de Bruit Critique » définie telle que les niveaux sonores relevés en façade dépassent 70dB entre 6h et 22h et 65dB entre 22h et 6h. Nous pouvons voir sur la carte (figure 15) que la zone soumise à la nuisance sonore s’étend sur environ un quart du terrain (environ 1,4 hectares). Il faudra donc mettre en place un moyen pour réduire les nuisances sonores afin de limiter leur impact sur la vie dans le quartier d’habitation.
Problème d’accessibilité
Comme nous l’avons vu précédemment, le terrain du « Champoreux » est desservi par une rue en impasse présentant plusieurs accès pour les piétons et véhicules non motorisés mais un seul accès pour les véhicules motorisés. Ce terrain est donc mal desservi. De plus, l’augmentation du nombre de logements, actuellement il y a une quarantaine d’habitations dans la rue Champoreux, pourrait poser problème en termes d’accessibilité et de circulation. La solution pourrait être l’ouverture de l’impasse à l’extrémité sud de l’impasse. Cela aurait l’avantage de créer une voie directe entre les lotissements du sud de la commune et le centre-ville. Cependant cet aménagement engendrerait la disparition d’une voie de circulation douce. En effet, la rue Champoreux est un accès privilégié pour les piétons et les vélos. De plus, la partie du terrain qui devrait être aménagée pour ouvrir l’impasse présente une particularité empêchant tous travaux : en effet c’est une bordure de trottoir enherbée qui est une partie à usage collectif de la ZAC La ferme de la Verville. C’est un espace vert intérieur protégé (EVIP) géré par une Aful (association foncière urbaine libre) est qui est d’après le règlement de la ZAC une zone non constructible. L’ouverture de la rue est donc impossible, une autre solution sera proposée dans le projet pour résoudre le problème d’accessibilité.
Autour du terrain : un type d’habitat unique
Nous pouvons constater que les espaces bâtis environnant le terrain du « Champoreux » sont dominés par un bâti à vocation de logement de type pavillon résidentiel. Nous trouvons : • la ZAC La ferme de la Verville, un lotissement datant des années soixante-dix et regroupant 1600 maisons, basé sur le modèle américain • le lotissement l’Orée de Mennecy composée de 50 maisons individuelles • la résidence du Rousset de 200 maisons individuelles (environ). Le type d’habitat composé de maisons individuelles est le symbole de l’étalement urbain, modèle d’urbanisation dominant à partir des années 1970 mais qui tend à être remplacé par le principe de densification urbaine depuis la loi SRU du 13 décembre 2000. Au vu de la forte dominance de l’habitat pavillonnaire autour du terrain, un des enjeux du site du « Champoreux » serait de construire d’autres types de logement afin de proposer une diversité de type d’habitat et de privilégier un mode d’urbanisation réduisant l’emprise au sol des constructions.
Le site du Champoreux fait partie d’un corridor écologique
Le site du champoreux fait partie d’une trame verte qui va des plaines d’Echarcon, en passant par les marais de Fontenay-le-Viconte et d’Itteville – classés zone « natura 2000 », ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) et ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux) – le parc de Villeroy, le Champoreux, le bois classé de la garde et la plaine de Mennecy – Chevannes. Cet aspect doit être pris en compte lors de l’aménagement du site car la préservation des continuités écologiques est mise en avant par le SDRIF (schéma directeur de la région Ile-deFrance) et le SRCE (schéma régional de cohérence écologique). Le site du Champoreux présente donc un intérêt écologique qu’il faudra prendre en compte lors de son aménagement. Pour cette raison, il existe une association l’ASEC (Association de Sauvegarde de l’Espace Champoreux) qui agit pour la protection de l’espace naturel du Champoreux. L’ASEC a pour vocation la préservation de l’environnement et du cadre de vie. Elle a été créée en 2006 suite à la décision du conseil municipal de Mennecy d’aménager le secteur Champoreux d’en le but de construire 230 logements. Le projet n’a pas abouti et le terrain reste encore aujourd’hui non urbanisé à causes de plusieurs problèmes techniques : • augmenter l’offre de logements provoquerait l’augmentation de la circulation (D191 souvent saturée) et accentuerait le problème des réseaux d’assainissement et de la pollution de l’Essonne. • les difficultés d’accès au terrain du « Champoreux » • la diminution des espaces naturels et de la biodiversité et la suppression d’une voie de circulation douce Aujourd’hui, le projet de l’ASEC, pour sauvegarder le terrain du « Champoreux » et préserver l’environnement et le cadre de vie, serait de créer des cultures maraîchères de proximité et des jardins familiaux et pédagogiques sur le site du Champoreux
Introduction |
