Craintes des professionnels liées au manque de connaissance

Les réseaux sociaux

La définition de cette thématique est nécessaire à la compréhension de ma question de recherche puisqu’elle correspond au contexte dans lequel se déroule l’action sociale que je souhaite développer. D’un point de vue général, un réseau social peut être défini ainsi : « Le réseautage social se rapporte à l’ensemble des moyens virtuels (internet) mis en oeuvre pour relier des personnes physiques ou personnes morales entre elles. Avec l’apparition d’Internet, il recouvre les applications Web connues sous le nom de « service de réseautage social en ligne ». Ces applications ont de multiples objectifs et vocations. Elles servent à constituer un réseau social en reliant des amis, des associés, et plus généralement des individus employant ensemble une variété d’outils dans le but de faciliter, par exemple, la gestion des carrières professionnelles, la distribution et la visibilité artistique ou les rencontres privées. »3 Néanmoins, la société « e-marketing » nuance cette définition en la ciblant sur des notions de promotion et de vente. Selon cette organisation, voici à quoi les réseaux sociaux correspondent : « Ensemble d’individus reliés entre eux par des liens sociaux, autrement dit des liens permettant des interactions sociales.

Bien que médiatisés en raison de l’essor rapide de leur forme numérique sur le Web, la structure sociale que représente un réseau social existe sous une forme plus ou moins élaborée, plus ou moins dynamique et évolutive, depuis que l’homme interagit avec ses semblables. Mais l’apparition sur le Web de services de mise en relation simple et rapide a donné à cette caractéristique de toute société humaine non seulement une dimension planétaire, mais également un mode de fonctionnement beaucoup plus rapide et surtout beaucoup plus interactif. Qu’ils se nomment Google+, Orkut, Facebook, Viadeo, Xing ou LinkedIn… ils permettent tous de relier les individus entre eux et facilitent des échanges tantôt ludiques, tantôt professionnels, tantôt traitant de la vie quotidienne, tantôt se concentrant sur un domaine d’expertise particulier. »4 Finalement, la définition la plus proche pour exprimer ce à quoi correspond un réseau social dans le cadre de ce travail de recherche est celle-ci : « Dans le cadre d’une approche marketing, le terme de réseaux sociaux désigne généralement l’ensemble des sites internet permettant de se constituer un réseau d’amis ou de connaissances professionnelles et fournissant à leurs membres des outils et interfaces d’interactions, de présentation et de communication. Les réseaux sociaux les plus connus sont Facebook, Twitter, Linkedin, Viadeo. Youtube peut également être considéré partiellement comme un réseau social dans la mesure où le service a développé des outils d’interactions entre ses membres. Le succès d’audience des principaux réseaux sociaux en a fait des supports marketing et publicitaires. »5 Une définition sociologique des réseaux sociaux serait évidemment plus large. Néanmoins, elle ne correspond pas à l’objet de cette recherche. Il n’est pas utile selon moi de retracer toute l’histoire des réseaux sociaux.

Technique promotionnelle efficiente

Pour débuter ce travail de développement, je vais traiter de ma première hypothèse : « La communication au travers des réseaux sociaux tels que « Facebook » constitue un moyen promotionnel efficient pour les secteurs socioprofessionnels.» Cette hypothèse est très générale. J’ai donc décidé de la segmenter en plusieurs sous-hypothèses qui répondent à des questions de visibilité, de facilité d’utilisation et de coût. Lors d’un entretien, un MSP s’exprima en ces termes sur les avantages de « Facebook » pour la promotion des secteurs socioprofessionnels : Marc : «Avec Facebook, les infos peuvent être transmises rapidement et très facilement. Ce que tu y mets est vu par un grand nombre de personnes. C’est une manière simple et efficace de se faire connaître par tout le monde. Sans oublier le coût (financier) qui est sans comparaison avec un site traditionnel. » Cette citation illustre bien la fonctionnalité et l’efficacité d’un tel mode promotionnel. Toute la partie qui suit va développer plus en détail ce qui a été cité plus haut.

– Meilleure visibilité L’avantage relatif à une meilleure visibilité de l’objet à promouvoir au travers des réseaux sociaux est ressorti régulièrement au cours des entretiens effectués. C’est pourquoi, j’ai choisi de développer cet axe de ma première hypothèse. Selon les propos des personnes interrogées, les sites internet des diverses institutions sont peu consultés quotidiennement. Même s’il est difficile d’en estimer le nombre, on peut dire que pour une institution de taille moyenne le nombre de visiteurs par jour est situé entre 50 et 200 internautes. En comparaison, « Facebook » connaît un tout autre essor. Afin d’illustrer mes propos, je m’appuie sur quelques chiffres tirés d’un article d’un journal suisse. « En décembre, la Suisse comptait 3,06 millions de profils consultés régulièrement, soit une progression de 12% sur un an. Actuellement, 38% de la population dispose ainsi d’une page Facebook. La proportion était de 35% en 2011, 33% en 2010, 23% en 2009 et 13% en 2008. »17 Selon des prévisions récentes, Michael Walther (expert en communication), prédit que : « Durant l’année plus de la moitié des Suisses ayant un accès à Internet devrait disposer d’un profil Facebook.

Il fait aussi remarquer que « L’essor des smartphones et des tablettes devrait soutenir cette tendance, à condition que Facebook s’attelle aussi à ne pas inonder ses clients avec des publicités ou des contenus payants.» 18 La dernière phrase ci-dessus n’est pas anodine ; contrairement à un site internet standard, Facebook est en format application sur tous les nouveaux outils de communication, téléphone, tablettes, etc. Toutes les personnes qui possèdent un appareil de la sorte ont accès à l’information distribuée par l’institution et son secteur socioprofessionnel pratiquement en temps réel. Cette intuition correspond à celle des directeurs d’Institution que j’ai pu interroger. Damien : « Je pense que par rapport au nombre d’utilisateurs de Facebook, on aurait une plus grande visibilité à travers une communication comme celle-là qu’à travers un site internet par exemple. Notre site internet, les gens vont le consulter s’ils ont un besoin particulier, tandis que sur Facebook on y va quand on a un moment, peut-être pour aller à la rencontre de telle et telle personne ou pour aller chercher une information. Là je pense qu’à travers une démarche comme cela on toucherait beaucoup plus de monde. » Ils ajoutent également une notion de public cible élargi qui vient étayer mes premières suppositions. David : « La promotion, par les réseaux sociaux en particulier Facebook, permettrait de toucher à la fois un public plus large (hors canton et plus jeune) et de se rapprocher de la population locale. »

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Valorisation des rôles sociaux

Pour continuer ce travail de développement, je vais traiter de ma deuxième hypothèse : « La normalisation et la valorisation à travers les réseaux sociaux en particulier Facebook peuvent être des facilitateurs à l’intégration de la personne en situation de handicap » Je commencerais ce chapitre par une réponse que m’a donnée un des directeurs d’institution interrogé et qui m’a beaucoup interpelé. Damien : « À travers une communication plus rapide et plus ludique, je pense que ça permet de faire comme tout le monde ». Cette expression, faire comme tout le monde, est intéressante et elle donne des indicateurs pour la suite de ce développement. Le fait de ne plus passer par un site internet standard propre à l’institution où l’on met plus en avant la prise en charge, les différents secteurs institutionnels, le handicap qui touche les résidents, on pourrait mettre la priorité sur le travail effectué, sans prédominance du terme Handicap. Cette manière de communiquer rentre bien dans le principe de normalisation et actuellement de valorisation des rôles sociaux. Selon la méthode « VRS » (valorisation des rôles sociaux) on peut réduire voire supprimer certaines frontières entre le monde du handicap et le reste de la population par certains facilitateurs. J’entends par facilitateur tous les moyens qui donnent l’impression de se sentir utile et augmente l’estime de soi, surtout lorsque la personne constate de la reconnaissance pour le travail qu’elle effectue.

Je pense que communiquer avec un moyen simple et ludique pour reprendre les propos de « Damien », qui est massivement utilisé par le grand public, peut être considéré comme un élément qui facilite le rapprochement de deux mondes. « La marginalisation et les handicaps peuvent être réduits ou supprimés par des apprentissages, des facilitateurs et par la modification des valeurs culturelles. » 20 Selon Damien, les réseaux sociaux peuvent être des facilitateurs à ouvrir le monde du handicap au grand public. « Communiquer par les réseaux sociaux et en particulier Facebook, c’est également un moyen de montrer régulièrement les actions réalisées. Ce mode de communication-là permet d’observer et de se familiariser avec certains aspects du handicap, et permettrait peut-être d’aller voir plus loin ce qu’est une institution. Et puis finalement éviter de stigmatiser ces personnes-là et de rompre cette distance qui est mise entre la personne et l’individu en situation de handicap » Je pense aussi qu’avec ce moyen on peut toucher un public qui n’est pas sensibilisé aux rôles d’une institution, qui n’imagine peut-être pas que la personne en situation de handicap peut réaliser des travaux de qualité. Ce mode de communication peut ouvrir le milieu institutionnel à un plus large public avec plus de facilité qu’un site traditionnel qui sera consulté par des gens proches du milieu voire des professionnels. « Ce mode de communication-là permet d’observer et de se familiariser avec certains aspects du handicap, et permettrait peut-être d’aller voir plus loin ce qu’est une institution. Et puis finalement éviter de stigmatiser ces personnes-là et de rompre cette distance qui est mise entre la personne et l’individu en situation de handicap.

Table des matières

1. Introduction
1.1. Cadre de Recherche
1.1.1. Illustration
1.1.2. Thématique traitée
1.1.3. Intérêt présenté par la recherche
1.2 Problématique
1.2.1. Question de départ
1.2.2. Précisions, limites posées à la recherche
1.2.3. Objectifs de recherche
1.3 Cadre théorique
1.3.1. Les réseaux sociaux
1.3.2. La notion de promotion
1.3.3. Le secteur socioprofessionnel
1.4. Cadre d’analyse
1.4.1. Terrain de recherche et échantillon retenu
1.4.2. Méthode de recherche
1.4.3. Méthodes de recueil des données et résultats de l’investigation
2. Développement
2.0 Présentation
2.1. Avantages des réseaux sociaux pour la promotion des secteurs socioprofessionnels
2.1.1. Technique promotionelle efficiente
2.1.2. Conclusion provisoire
2.1.3. Valorisation des rôles sociaux
2.1.4. Conclusion provisoire
2.2. Inconvénients des réseaux sociaux pour la promotion des secteurs socioprofessionnels
2.2.1. Devoir de discrétion et protection des données
2.2.2. Conclusion provisoire
2.2.3 Limites de la capacité de production
2.2.4. Conclusion provisoire
2.2.5. Craintes des professionnels liées au manque de connaissance
2.2.6. Conclusion provisoire
3. Conclusion
3.1. Synthèse
3.2 Limites de la recherche
3.2.1. Limites de la recherche relatives à la taille de l’échantillon
3.2.2. Limites relatives au mode de recueil de données
3.2.3. Limites relatives aux professionnels interviewés
3.3 Perspectives et pistes d’action professionnelle
3.3.1. Présentation de pistes d’action professionnelle possibles.
3.4. Conclusion personnelle
4. Bibliographie
5. Annexes
Annexe I : Guide d’entretien
Annexe II : Grille de dépouillement
Annexe III : Exemple d’entretien enregistré et retranscrit

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