Cours les diagrammes de flux de données, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Les Diagrammes de Flux de Données
L’introduction des flux de données par Tabourier [TAB87], par l’intermédiaire du Modèle Conceptuel de Communication, a rencontré un grand succès. Elle a donné naissance à différentes variantes, les Diagrammes de Flux de Données. Ces diagrammes sont souvent utilisés dans des descriptions de Modèle Conceptuel de Traitements ; se recommandant du Modèle Conceptuel de Communication, ils s’en disent parfois très proches.
Il y a pourtant, à notre avis, une différence fondamentale : ils sont destinés à une validation à posteriori des modèles de données et de traitements, et non pas, comme nous le préconisons, à une conception a priori de modèles cohérents (parce que déduits d’une même racine). N’ayant pas le même but, ils utilisent des concepts différents… même s’ils ont le même nom !
Ainsi le message y est-il lié à la notion de support, ce que nous nous interdisons au niveau conceptuel. Il s’ensuit des descriptions de traitements « conceptuels », telles que « Vente directe au comptant » ; nous considérons que de telles descriptions sont organisationnelles.
Par ailleurs, les données communiquées par les flux de ces diagrammes ne sont pas aussi détaillées que dans nos listes : elles se contentent de descriptions plus ou moins schématiques, allant de la notion très vague de fichier , à celle plus ambitieuse d’état, qui permet de décrire, par des données (dont la valeur est modifiée par les traitements), la réalisation ou l’attente, des traitements. Cela n’est pas sans intérêt. Sans être aussi rigoureux qu’un Modèle Conceptuel de Traitements, les schémas de ces diagrammes de flux sont tout de même moins détaillés que ceux d’un Modèle Organisationnel de Traitements, ce qui les rend très pratiques pour décrire un système existant, ou encore pour préparer la définition des différents choix (gestion et organisation), lors d’une étude préalable. Cependant, à notre avis, nous ne sommes plus dans une description conceptuelle, mais organisationnelle (dépendante des choix d’organisation).
Parmi ces diagrammes, celui de Cycle de Vie de l’Objet, définit le concept d’état, qui nous semble particulièrement intéressant. Mais il est associé à des descriptions organisationnelles, qui l’empêchent d’être purement conceptuel, comme nous le souhaiterions. Aussi, nous n’utilisons pas ce concept d’état dans le Modèle Conceptuel de Traitements, et nous décrivons l’évolution de la mémoire par un moyen moins visuel, mais plus précis : la liste des actions du traitement.
En revanche, nous réintroduisons le concept d’état dans nos modèles organisationnels (Chapitres 10 et suivants) : sans être identique à celui qui est utilisé dans les Cycles de Vie de l’Objet, il en est vraiment extrêmement proche.
Utilisations de la synchronisation
Une autre différence fondamentale, entre ces différents diagrammes de flux et notre schéma de Modèle Conceptuel de Données, réside dans l’utilisation de la synchronisation.
• Tabourier [TAB87] préconisait d’abandonner la condition OU, et de se limiter à l’utilisation, précautionneuse, du ET. Son souci, bien différencier les évènements déclenchant les traitements, des descriptions de consultation de la mémoire collective, reste le nôtre.
• Merise 2 utilise des synchronisations sans restriction : elles sont nécessaires, à partir du moment où des états résultats peuvent être produits par différents traitements.
• D’autres auteurs ont des points de vue mitigés, tels que l’interdiction d’une condition de synchronisation ne comportant que des « ou ».