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CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DU LANGAGE
1. HISTORIQUE
Le langage COBOL, acronyme de COmmon Business Oriented Language, c. à d. langage commun orienté gestion a été mis au point par un comité de la CODASYL (COnference on DAta SYstems Languages) entre 1958-60 à la demande du gouvernt américain.
Evolutions du langage :
1960 : création du COBOL-60
1968 : standardisation par l’ANSI (American National Standards Institute) : COBOL ANS 68
1974 : nouvelle norme COBOL ANS 74
1985 : nouvelle norme COBOL ANS 85 : prise en compte de l’évolution de la programmation vers une programmation structurée et modulaire (limitation de l’instruction GO TO, clauses de fin d’instruction : END-…)
1989 : incorporation au COBOL 85 de fonctions intrinsèques.
???? : on parle d’un (futur ?) Cobol Orienté Objets
2. POINTS FORTS DU LANGAGE
– Assez bonne indépendance de la machine utilisée (portabilité), à condition de s’abstenir d’utiliser des fonctionnalités spécifiques du compilateur, différentes de la norme ANSI.
– Diffusion importante du langage COBOL dans les entreprises, principalement les entreprises de grande taille ; une étude estimait qu’en 1995, 30% des lignes de code existantes étaient encore COBOL.
– COBOL est adapté au problèmes de gestion (puissantes instructions d’E/S)
– Ecriture proche du langage naturel (anglais) – on lui reproche d’ailleurs souvent son manque de concision.
3. EXEMPLES PRELIMINAIRES
Exemple 1 : programme minimal
IDENTIFICATION DIVISION.
PROGRAM-ID. exemple1.
DATA DIVISION.
WORKING-STORAGE SECTION.
77 prenom PIC X(30).
PROCEDURE DIVISION.
debut-prog.
DISPLAY « Entrez votre prénom ».
ACCEPT prenom.
DISPLAY « Bonne année, » prenom.
STOP RUN.
4. MISE EN PAGE
Contrairement à la plupart des autres langages, COBOL nécessite une mise en page très rigoureuse, due aux contraintes imposées autrefois par les cartes perforées.
– seules les col. 8 à 72 sont utilisées pour la partie utile du programme.
– on distingue la marge A (col. 8) et la marge B (col. 12) Doivent débuter en col. A les entêtes de division, de section, de fin de programme, les noms
de paragraphes, les indicateurs de niveau tels FD …, les nombres de niveau 77 et 01. Tout le reste sera écrit à partir de la col. B.
5. STRUCTURE DU PROGRAMME
Tout programme COBOL est formé de 4 divisions maximum, devant se suivre obligatoirement dans cet ordre :
– IDENTIFICATION DIVISION. : nom du programme (obligatoire), et éventuellement nom du programmeur, date de création et de compilation.
– ENVIRONMENT DIVISION. : décrit le matériel utilisé et définit les liens entre les données et leur support physique. Cette division peut être vide.
– DATA DIVISION. : contient la description des données qui sont traitées par le programme.
– PROCEDURE DIVISION. : suite des instructions formant le corps du programme ; celui-ci peut être composé de un ou plusieurs paragraphes (un paragraphe est constitué d’un nom de paragraphe suivi d’un point et d’un espace au moins, et de zéro, une ou plusieurs phrases).
Une phrase se compose de une ou plusieurs instructions COBOL et se termine par un point.
Une instruction commence obligatoirement par un mot réservé COBOL et peut être constituée de plusieurs mots et de séparateurs formant une commande COBOL syntaxiquement correcte. Plusieurs paragraphes peuvent eux-mêmes être regroupés en sections.
6. LES ELEMENTS DU LANGAGE
Les mots sont formés à partir des caractères alphanumériques ; un mot ne peut pas dépasser 30 caractères.
Il y a 4 catégories de mots :
1°) les mots réservés ou mots-clés : ont une signification précise pour le compilateur (ex. IDENTIFICATION, STOP, DISPLAY, …)
2°) les mots-utilisateur : crées par l’utilisateur, servent à identifier des objets du programme ; on distingue :
– les noms de données : utilisés en PROCEDURE DIVISION et déclarés en WORKING-S S, ce sont les variables utilisées dans le programme.
7. CONVENTIONS SYNTAXIQUES
Pour la présentation de la syntaxe du langage, nous adopterons les conventions suivantes :
– Les mots réservés sont écrits en majuscules.
– Les mots obligatoires sont soulignés.
– Les informations fournies par le programmeur sont écrites en minuscules.
– Les accolades indiquent un choix possible entre plusieurs options.
– Les crochets indiquent un élément facultatif.
– Les points de suspension signifient qu’il est possible de répéter la spécification les précédant.