Cours finances publiques gestion de portefeuille, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Gestion de portefeuille chez J.H. Walter (partie 1)
Question 1 Expliquer l’organisation d’Euronext. À quoi correspond le SRD ?
Euronext a été le 22 septembre 2000 à partir de la fusion des bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam. Par la suite, la bourse de Lisbonne a rejoint l’alliance de ces bourses européennes. Euronext a domicilié sa société mère (holding cotée dénommée Euronext NV) aux PaysBas. En 2003, Euronext a acquis le marché londonien des produits dérivés, le LIFFE (London International Financial Futures Exchange) et a transféré depuis sur Londres la totalité de ses différents marchés dérivés organisés (options, futures, swaps). Début 2007, Euronext a fusionné avec le marché américain le plus célèbre, le NYSE (New York Stock Exchange appelé communément Wall Street) pour s’appeler NYSE-EURONEXT. L’organisation d’Euronext est la suivante : – les bourses de chaque pays membre sont désormais des portails d’accès à un marché unifié pour les émetteurs, les intermédiaires et les investisseurs ; – il y a une plate-forme unique de négociation depuis le 29/10/01 : NSC pour les produits comptant, LIFFE CONNECT pour les dérivés (fin 2003) ; – une seule chambre de compensation existe : il s’agit d’un système de règlement/livraison et d’une plate-forme unique de compensation depuis le 24/10/02, dénommée Clearnet 21. Les principales missions d’Euonext sont les suivantes : – Euronext établit les règles de marché qui sont communes à l’ensemble des acteurs mais qui sont soumises à l’approbation des régulateurs de chacun des pays (AMF pour Paris, FSA pour Londres, CNMV pour Lisbonne, CBF pour Bruxelles et AFM pour Amsterdam) ; – Euronext prononce l’admission des valeurs et des instruments financiers sur le marché ; – Euronext décide de l’adhésion de ses membres ; – Euronext gère les systèmes informatiques de cotation ; – Euronext assure la publicité des négociations et la diffusion des cours ; – Euronext enregistre les négociations entre les membres du marché.
La valeur et le risque
Le SRD (Système de Règlement Différé) a été mis en place à Paris avec l’avènement d’Euronext suite à l’abandon du système à RM (Règlement Mensuel) qui prévalait jusqu’alors et qui faisait de Paris une exception en matière de transaction d’ordres de bourse. Ce système permet à un investisseur de passer un ordre d’achat de titres au jour J à son intermédiaire mais de ne payer et d’être livré des titres que le dernier jour de Bourse du mois. En réalité, le négociateur paie le vendeur à J+3 et les titres lui sont livrés. Par la suite, l’investisseur peut passer un ordre de vente sur les titres acquis durant la même période et profiter de cette différence entre les prix d’achat et de vente. En réalité, le négociateur doit trouver les titres pour les livrer à l’acheteur en J+3. Le système de règlement/livraison ne soldera que la différence. Ce qui change par rapport au RM : – la liquidation intervient 5 jours de Bourse avant la fin du mois calendaire ; – la demande de report peut être effectuée jusqu’au 5 jour de bourse avant la fin du mois calendaire ; – le service est désormais payant et donne lieu à une commission incluse dans la tarification perçue de l’intermédiaire. Pour être éligible au SRD, un titre doit appartenir à l’indice SBF 120 et avoir au moins un milliard d’euros de capitalisation.
Question 2 Rappeler brièvement ce qu’est le PER ? À quoi sert-il ? Quelles sont les critiques qu’on peut émettre à son sujet ?
Le PER (Price Earning Ratio) est à la fois un indicateur de marché et un indicateur comptable qui permet d’évaluer le cours d’un titre à l’instant t mais aussi de manière prévisionnelle. PER=Cours de l’action/Bénéfice par Action Il permet de voir combien d’années de bénéfices vous achetez lorsque vous réglez le prix de l’action. Par exemple, un PER anticipé de 9 pour Peugeot signifie que le cours de l’action devrait contenir 9 années de bénéfice. Comme il baisse par rapport aux années antérieures, un signal négatif est envoyé au marché sur l’évolution de la performance boursière de Peugeot. Mais, pris de manière isolée, cet indicateur à peu d’intérêt. Il sert par contre de référence lorsque vous souhaitez faire des comparaisons de titres dans un secteur d’activité donné afin de comparer les sociétés entre elles (il faudrait avoir le PER de Renault, de Volkswagen, de BMW, etc.). En outre, un PER trop élevé peut signifier que le titre a été suracheté et que le potentiel d’évolution de l’action reste limité. Si le PER est faible, cela peut traduire le fait que le titre se trouve à un cours intéressant. De nombreuses critiques sont souvent avancées sur le calcul du PER : – le fait de mixer une donnée boursière et une donnée comptable. D’un référentiel comptable à l’autre (cas des IFRS, du PCG ou des US GAAP), une société cotée peut avoir un résultat net bien différent (par exemple, les principales sociétés du CAC 40 présentes aux États-Unis produisent des rapprochements comptables qui font apparaître des différences systématiques entre un résultat IFRS et un résultat US GAAP). Par ailleurs, la Bourse évolue par cycles : l’environnement macro-économique influence avant tout le cours d’une action (tensions géopolitiques, attentats, krachs, sous-évaluation d’une devise, etc.) ; – le PER est un indicateur statique (données passées). Utilisé dans une forme prévisionnelle, il reste sujet à discussion sur les projections financières de l’entreprise que l’on peut être amené à faire.