Cours économie notion de cout des capitaux propre, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
LE COÛT DES DIFFÉRENTES SOURCES DE FONDS
Le coût moyen pondéré du capital désigne le coût moyen pondéré des différentes sources de financement de l’entreprise, à savoir les capitaux propres (CP) et les dettes financières (DF). La pondération de ces deux sources de financement correspond à leur poids dans la structure financière de l’entreprise.
NOTION DE COUT DES CAPITAUX PROPRE
Conceptuellement, le coût des capitaux propres est un coût implicite difficile à apprécier, qu’il est cependant possible de saisir via le prisme actionnaires/entreprise. Ainsi, pour les actionnaires, bailleurs de fonds de l’entreprise, il correspond à un coût d’opportunité, puisqu’il représente la rémunération exigée ou attendue par un actionnaire sur son capital investi en actions, compte tenu du niveau de risque encouru. De ce point de vue, il s’agit du taux de rentabilité exigé par les actionnaires sur leur investissement en actions de l’entreprise. En d’autres termes, il s’agit du taux de rentabilité exigé par les bailleurs de fonds de l’entreprise pour accepter de la financer. Pour les entreprises, le coût des capitaux propres correspond donc au prix relatif implicite de leurs capitaux propres, c’est- à- dire au prix « à payer » pour obtenir le concours, le soutien et la fidélité des actionnaires. Cet aspect de « rentabilité attendue » par les actionnaires renvoie à un certain impératif pour l’entreprise d’assurer à ses actionnaires une rentabilité « suffisante », qui pose la question même de l’importance de l’actionnariat pour les sociétés cotées. À cela, deux raisons majeures : • d’une part, une rentabilité « suffisante » permet à l’entreprise de s’assurer la loyauté de ses actionnaires, évitant ainsi tout mouvement massif de revente des titres, les actionnaires étant susceptibles de « voter avec leurs pieds » ; • d’autre part, en « rendant ses actionnaires heureux », l’entreprise s’assure un accès à leurs ressources à tout instant, et donc la certitude de pouvoir financer des projets d’investissements futurs par émission d’actions nouvelles. Dans la pratique, il existe deux grandes catégories de méthodes d’évaluation du coût des capitaux propres : • les modèles actuariels ; • le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF).
Les modèLes actuarieLs d’évaLuation du coût des capitaux propres
Parmi les modèles actuariels d’évaluation du coût des capitaux propres sont distingués successivement le modèle de croissance des dividendes et le Price Earning ratio (PER). A. Le modèle de croissance des dividendes2 Conceptuellement, le modèle de croissance (exponentielle) des dividendes, ou modèle de Gordon- Shapiro3, permet d’évaluer les actions suivant des dividendes actualisés avec un taux de croissance constant. En considérant que les dividendes futurs évoluent suivant un taux de croissance g constant4, le dividende dt relatif à l’année t peut s’exprimer en fonction du dividende d1 de l’année 1 selon la formule : DD g t t=( 1+ )1 –1 Avec g le taux de croissance annuel des dividendes, considéré comme constant et assimilable aux perspectives de croissances futures du titre de l’entreprise cotée (taux de valorisation du capital). Considérant parallèlement que, selon le modèle général d’évaluation des actions, le cours d’une action à l’instant présent noté V0 est égal à la somme actualisée à l’infini des dividendes futurs, tel que : ∑ ∞ D R t i t t V = (1+)0 =1Avec : V0 le cours ou la valeur de l’action à l’instant présent ; dt le dividende futur relatif à l’année t ;