LA FORMATION METHODOLOGIQUE DE BASE
Le principe
Les acquis en sciences physiques des futurs candidats à un baccalauréat professionnel sont très différents suivant les formations qu’ils ont reçues auparavant, liées notamment à la diversité des programmes des BEP mais également à celle des parcours suivis. La formation méthodologique de base, commune à toutes les spécialités dans lesquelles les sciences physiques sont enseignées, a pour objet de revoir et de compléter les acquis fondamentaux et d’aider à l’appropriation de méthodes : elle permet ainsi à l’enseignant d’aborder l’étude des unités spécifiques sur la base de compétences communes. Par la maîtrise des compétences et des connaissances fondamentales qu’elle vise, la formation méthodologique de base rend aussi envisageable un éventuel changement de voie de formation voire une poursuite ultérieure d’études. Elle facilitera l’adaptation à l’évolution de la profession et la progression dans la carrière professionnelle.
La forme du programme
Le programme de la formation méthodologique de base précise les compétences exigibles (savoir-faire et connaissances à mettre en œuvre) que les élèves doivent acquérir. Ces compétences exigibles sont explicitées dans le paragraphe 1 du document « formation méthodologique de base » ci‑après, partie A. Elles sont acquises lors de séances de travaux pratiques durant lesquelles le professeur conduit l’élève à se poser des questions relatives au bien fondé d’une méthode ou d’une technique, à la précision des mesures, à leur reproductibilité, au choix d’un appareillage, à la qualité d’un produit élaboré, au rendement d’une synthèse, au respect des consignes de sécurité. L’élève est placé dans différents champs de la physique et de la chimie afin de montrer la permanence de ces questions et des approches pour leur apporter des réponses ainsi que pour généraliser, à chaque fois que cela est possible, les méthodes utilisées. Les champs dans lesquels doivent être mises en œuvre les compétences de base sont explicités dans la colonne de gauche du document. La colonne de droite propose des exemples d’activités expérimentales possibles : leur choix relève de la responsabilité de l’enseignant en fonction des acquis des élèves ainsi que des matériels disponibles et des besoins constatés dans la spécialité concernée. Aucune des activités expérimentales figurant dans le tableau n’est donc obligatoire ; le professeur peut préférer d’autres exemples en s’inspirant notamment des activités supports des unités spécifiques. Il est par contre demandé, dans un souci de formation équilibrée, de mettre en œuvre au moins une activité expérimentale dans chaque champ d’application (électricité I, électricité II, mécanique, acoustique, optique, chimie I, chimie II).La formation méthodologique de base n’est donc pas un tronc commun, formule qui conduirait à des activités identiques dans tous les baccalauréats professionnels. Il s’agit par contre de mettre en œuvre des activités expérimentales prenant en compte les spécificités du baccalauréat professionnel considéré et de dégager à travers elles des méthodes et des savoir-faire expérimentaux généraux.
L’organisation Pédagogique
La formation méthodologique de base est dispensée au cours de séances de travaux pratiques de 2 heures. Le plus souvent, les sujets de ces séances sont indépendants les uns des autres. Durant ces séances, les élèves sont entraînés à dégager les méthodes mises en œuvre l’enseignant rappelant et complétant les connaissances fondamentales de physique et de chimie relatives au champ d’application choisi dans la colonne de gauche du tableau. Un compte rendu de travaux pratiques, correctement rédigé, est généralement demandé en fin de séance. La formation méthodologique de base est enseignée de façon sensiblement égale sur les deux années du cycle de formation, avec une répartition qui s’articule harmonieusement avec l’étude des unités spécifiques. 20 à 30 % de l’horaire global lui est consacré.
LES UNITES SPECIFIQUES
Le principe
Les unités spécifiques apportent aux élèves des méthodes et des connaissances dans des champs particuliers des sciences physiques dans le but de faciliter l’appropriation immédiate des formations professionnelles. Les unités spécifiques retenues pour un baccalauréat professionnel donné sont donc celles dont l’apport est particulièrement important pour la formation professionnelle de ce baccalauréat. Le professeur de sciences physiques doit veiller à développer l’enseignement des unités spécifiques en relation étroite avec ses collègues des enseignements professionnels.
La forme du programme
La rédaction du programme des unités spécifiques fait apparaître des contenus, des exigences, des activités support et des commentaires.
Les contenus
Dans la colonne contenus figure la liste des notions qui doivent être traitées dans le cours. Cette liste n’a, en aucune manière, pour objet de suggérer un ordre de présentation des différentes rubriques. Une étroite concertation avec les professeurs d’enseignement professionnel permet de déterminer la progression la mieux adaptée.
Les exigences
La colonne exigences énumère la totalité des savoir-faire théoriques et expérimentaux exigibles lors des contrôles et à l’examen. Les relations mathématiques entre des grandeurs physiques qui sont la traduction immédiate des savoir-faire théoriques exigibles doivent pouvoir être explicitées par les élèves ainsi que les formules qui devaient être acquises dans les classes antérieures ; la connaissance de toute autre relation ou formule n’est pas exigible sauf mention explicite contraire dans le programme: « formule à connaître ». En conséquence, si des formules non exigibles sont nécessaires pour la résolution d’une question, elles seront données dans l’énoncé de la question qu’il s’agisse d’un contrôle ou de l’examen, aucun formulaire de physique n’étant autorisé durant les épreuves. On remarque que seul un très petit nombre de « formule à connaître » figure dans la colonne des exigences. Il est en effet apparu préférable de demander aux élèves de savoir exploiter une relation fournie plutôt que d’avoir une connaissance encyclopédique de relations mal assimilées.
Les activités support
Les activités support constituent des exemples d’activités, le plus souvent expérimentales, que le professeur ou les élèves peuvent mettre en œuvre. Les exemples proposés sont généralement adaptés à l’ensemble des baccalauréats professionnels concernés par l’unité spécifique. Aucun des exemples suggérés n’est obligatoire, le professeur devant d’ailleurs préférer faire appel à des activités support qu’il juge plus directement en rapport avec le baccalauréat professionnel concerné.